« C’est super mais il ne faut pas s’enflammer »

Et de deux! Dison semble aller beaucoup mieux et le confirme en s’offrant le scalp d’un ténor pour le second week-end d’affilée. Jordan Delrez revient sur la probante victoire des Disonnais à Saint-Louis et sur l’état de forme de sa formation. Interview.

Grâce à son trio Pfeiffer/Liegeois/delrez (53 points en combiné) et à l’apport de Barbay (10 pions) et Gonzales (12 unités), Dison, mené 59-51 à la demi-heure a su renverser la tendance pour vaincre Saint-Louis 77-82.

Jordan, bel exploit que cette victoire chez les Collégiens!

Effectivement, c’est une victoire qui fait du bien, surtout avec les résultats du week-end.

Comment s’est-elle dessinée?

Nous avons eu du mal à rentrer dans la partie mais nous avons ensuite resserré la vis derrière et trouvé des solutions devant. Nous sommes passés devant une première fois durant le troisième quart avant que Saint-Louis ne reprenne quelques points d’avance. Nous sommes ensuite repassés devant à une minute du terme. La victoire aurait très bien pu basculer dans l’autre camp mais nous n’avons rien lâché.

Deux matchs en 2020 et deux victoires contre les deux premiers de la série!

C’est vrai, nous venons de battre les deux premiers. C’est super mais il ne faut pas s’enflammer. Nous devons poursuivre sur notre lancée afin de quitter la zone rouge.

« Un manque de collectif et d’envie en défense »

En P2B, Maxime Dubois et Hannut ont assuré l’essentiel contre Huy grâce au coup de chaud de Martin de Liamchine alors que la Vaillante Jupille a signé une nouvelle contre-performance à Cointe.

78-69, c’est le score final du derby entre Hannut et Huy. « Malgré la victoire, ce ne fut pas un de nos meilleurs matchs » reconnait Thibaut Dubois. « Nous n’avons jamais vraiment été inquiétés durant la rencontre mais nous n’avons pas réussi à créer un écart. Cependant, chaque joueur s’est donné à fond pour l’emporter. »

A 37-31 à la pause, les Hesbignons pouvaient compter sur un sérieux coup de chaud de Martin De Liamchine (24 unités) pour faire définitivement le break. « Notre réussite à longue distance fut clairement le point positif de cette rencontre. Cela faisait quelques matchs que nos pourcentages à trois points n’étaient pas fameux. Ce derby a permis à nos shooteurs de reprendre confiance pour la suite de la saison » conclut l’ailier d’Hannut.

La Vaillante trébuche encore

Revers en revanche pour la Vaillante Jupille à Cointe, équipe concernée par le maintien et qui réalise là une excellente opération. Malgré un effectif calibré pour jouer le titre, Jupille se signale encore et toujours par une inconstance curieuse. « Les absences de Chris Henri et de Kevin Lesoinne se sont faites ressentir, c’est indéniable » amorce Chris Van Bossuyt. « J’ai aussi ressenti un manque de collectif et d’envie en défense ainsi qu’un manque de réussite en attaque, notamment aux lancers-francs (1/8) au plus mauvais moment. Cela nous a empêché de recoller au score chez une belle équipe évoluant collectivement et avec une bonne réussite. » Score final: 85-65.

« Je me dois d’écouter les propositions »

Mal embarqué en TDM2 avec Belleflamme, Maxime Clavier s’interroge sur l’avenir. Rester dans son club de toujours ou découvrir de nouveaux horizons? Entretien.

Maxime, pour tous ceux qui suivent le basket liégeois, tu es indissociable de Belleflamme. Pourtant, ton avenir pourrait-il se situer ailleurs qu’à l’ABC Arena?

C’est la première année où je doute un peu. Je ne sais pas si le coach va rester, si notre capitaine va rester et si mes amis vont continuer à Belleflamme… De plus, je vais acheter une maison juillet – je ne sais pas encore où – et j’ai aussi beaucoup de boulot maintenant. C’est fini la glandouille à l’école désormais (rires). Et les jeunes me prennent aussi beaucoup de temps. Ce sera donc la première fois que je me dois d’écouter les propositions qui pourraient me parvenir.

Ton club de Belleflamme conserve-t-il la priorité?

Belleflamme est mon club de toujours donc, si le projet du club me plaît, cela ne fera aucun doute que j’y resterai. Mais c’est encore flou pour l’instant. J’aimerais retrouver un peu de plaisir, le plaisir de gagner surtout. Ce n’est pas toujours facile non plus d’entendre que les gens pensent que je joue parce que mon père est le coach. Alors que je « ramasse » la plupart du temps (rires).

Quel projet pourrait te séduire?

Je n’ai pas de projet spécifique, juste le besoin de m’épanouir sur le terrain, de me sentir concerné et important, notamment en dehors du terrain. Même si nous devions descendre avec Belleflamme, je ne regarde pas le niveau. Je ne veux juste plus perdre. J’espère donc avoir un beau projet à Belleflamme et garder mes amis comme coéquipiers. Mes choix seront en relation avec ceux de mon coach et de mes amis. J’ai déjà eu un ou deux contacts pour l’instant mais je n’y ai pas trop réfléchi car j’attends de connaitre les ambitions de mon club de toujours.

« I’m back »

En 1995, un fax avec ces trois petits mots faisait trembler la planète basket. En 2020, l’annonce du retour de Tony Fernez sur les parquets aura (presque) eu le même effet.

Le 18 mars 1995, un fax contenant cette phrase laconique – « I’m back » – fait trembler la planète basket. C’est par ce message sibyllin que Michael Jordan annonce son retour dans le sport qui l’a consacré et au sein de ses Bulls de toujours. Une annonce qui fera réagir médias, mordus de basket, personne du monde entier et même Bill Clinton qui l’évoquera dans un discours passé à la postérité.

Ce lundi 13 janvier, au lendemain de sa démission comme entraineur d’Atlas, Tony Fernez poste ce message dans Les basketteurs liégeois: « Bonjour, je cherche une équipe p4 ou p3 pour rejouer ! Besoin de taper un peu la balle. » Ni une, ni deux, les réseaux s’enflamment! Ca like, ça commente et l’ancien meneur de Cointe se retrouve avec une foultitude de propositions, certaines plus farfelues que d’autres.

Finalement, contraint par le règlement AWBB, c’est à Atlas que Fernez rechaussera les sneakers pour venir donner un coup de main salutaire à la jeune P4 du matricule 57 . Les Brasseurs pointent actuellement à neuf victoires en treize rencontres sont en embuscade pour la deuxième place synonyme de tour final. Le renfort de l’expérimenté meneur pourrait propulser LAAJ vers le grand barnum de fin de saison. Avec une montée à la clé?

Desert brille, La Spéciale et la Vaillante coulent

Dans l’affiche de P3A, Stavelot, emmené par un Quentin Desert impressionnant de facilité, n’a fait qu’une bouchée de La Spéciale Aywaille. Dans le choc entre Spa et la Vaillante Jupille, les Brasseurs n’ont pas eu voix au chapitre. Les Blancs-Moussis s’envolent vers le titre alors que le suspens fait rage pour la deuxième place avec quatre formations affichant un bilan identique.

Ce samedi, deux superbes affiches avaient lieu en P3A. La Vaillante Jupille se rendait à Spa pour une rencontre capitale pour la deuxième place. Les locaux l’ont largement emporté, 92-62. « Rien à redire, Spa a eu le monopole » soulignait avec brio Marc Remacle.

Guère davantage de suspense pour le choc entre Stavelot, premier du général et La Spéciale Aywaille, dauphin des Blancs-Moussis. Les Aqualiens démarraient bien la partie grâce à Vanlaar (8 points et de gros rebonds). Ce premier quart était toutefois laborieux des deux côtés même si Quentin Desert (27 points dont 7 triples) semblait déjà bien en jambes. Maxence Bonaventure (9 points) faisait 13-12 sur une pénétration dans les ultimes secondes du premier quart.

Damien Kessel relançait parfaitement la machine locale avec quatre points consécutifs alors que celle de La Spéciale s’enrayait. Wey (10 points) et Laval (16 unités) sauvaient les meubles mais Stavelot prenait le large, c’était 41-25 à la pause.

La reprise voyait les Stavelotains continuer de plus belle même si Koch (8 points, de nombreux rebonds et une combativité sans faille) tentait de ranimer les visiteurs. Close (9 points), Peters (7 pions) et leurs partenaires augmentaient encore davantage leur avance. C’était 64-43 à la demi-heure.

Maladroits au possible (zéro triples inscrits en plus de vingt tentatives), peu précieux avec le cuir (plus de vingt-cinq balles perdues) et dépassés par l’envie et l’intensité des futurs demi-finalistes de Coupe, les Aqualiens laissaient Quirin (9 points) éclabousser le denier quart de son talent et s’inclinaient logiquement 90-61.

Fort de cette victoire, Stavelot file droit vers le titre de la série et pourra aborder en confiance sa demi-finale de Coupe contre des Comblinois venus filmer les échanges. Pour la deuxième place, la lutte fait rage avec quatre équipes à égalité de défaites (quatre): Belleflamme (qui compte une victoire de plus), Spa, Aywaille et Jupille.

« Restaurer le calme et remettre le focus sur le sauvetage de l’équipe »

A Profondeville, Haneffe a coulé. Benoit Tassin revient sur cette rencontre et la semaine mouvementée vécue par les Templiers.

Benoit, cette défaite à Profondeville est regrettable.

Oui, c’est une grosse déception car, ces derniers temps, nous avions retrouvé l’envie et même si les résultats ne suivaient pas encore, l’attitude était revenue.

Comment s’est déroulée cette rencontre?

Vraiment très mal. Nous avons craqué en groupe d’abord en défense – les trois triples encaissés d’affilée dans le premier quart y ont bien contribué – et en attaque avec vingt-quatre points inscrits en première période. Il nous a manqué un peu de tout et surtout de l’envie. A nous de réagir pour remporter le match à six points la semaine prochaine à Ressaix.

La semaine mouvementée au club peut-elle expliquer votre contre-performance?

Oui, une explication pourrait se trouver dans la situation future de l’équipe. Nous avons été informés que David Beck ne serait plus notre entraineur à l’issue de cette saison et, deux jours plus tard, que Renaud Leclercqs arriverait pour le remplacer. C’est une situation que nous n’avions plus vécue depuis un certain temps et cela créé donc beaucoup d’incertitudes. Nous aurons une entrevue cette semaine avec Renaud et je pense – et j’espère – que cela pourra restaurer le calme et nous permettre de remettre le focus sur le sauvetage de l’équipe dans la division.

Bojovic, la « recrue limbourgeoise »…

Un gourou namurois au Grand-Duché, un excellent « transfert » liégeois à Natoye, un règlement de compte sarde et une incroyable soirée télé en perspective : ce sont les infos d’EMCE.

Les insolites du mardi

Cette semaine, place à certains petits tours de passe-passe… glorieux parfois moins. Sujet qui m’a été inspiré par l’aboutissement de l’affiliation de Milos Bojovic à Liège Basket. Et ce, grâce à l’exemplaire collaboration des dirigeants de Limburg United. De quoi rabattre le caquet à ceux qui prétendent qu’il n’existe plus de solidarité nord-sud ! Chapeau, aussi, à Etienne Louvrier qui, en l’espace de quelques jours, à métamorphosé l’équipe de l’Amicale Steinsel. A son arrivée, le Namurois héritait d’une phalange à l’agonie. Et, ce week-end, la lanterne rouge luxembourgeoise s’offrait le scalp (94-81) de l’Etzella Ettelbrück, championne en titre. Tout en « ressuscitant » un de ses Ricains. En revanche, honte aux dirigeants de la sélection espagnole de basket aux « Paralympics » de 2010. Celle-ci y décrochait la médaille d’or (87-62 contre les Russes, en finale) mais, après enquête, on découvrait qu’il n’y avait que très peu de handicapés au sein de l’équipe ibérique…

Laurent Costantiello va rebondir à Natoye

Pour l’heure, l’ex-boss de Liège Basket gère une agence d’intérim en Cité ardente tout en jouant avec la P2 de Profondeville. Dès la saison prochaine, l’emploi du temps de Laurent sera plus chargé. En effet, le club de Natoye a décidé de se séparer de Thomas Depouhon à la fin du championnat. Et, dès la prochaine reprise, les Condruziens de 2e Régionale pourront compter sur les précieux conseils tactiques de l’ancien homme fort du Country Hall. Pour info, il avait drivé la phalange locale de 10 à 12. C’est dire s’il connait la maison. Et si Natoye venait déjà de réaliser son meilleur transfert ?

A la Côte mardi passé, Jamel Mc Lean viré à Sassari

En Ligue des Champions, Sassari jouait encore à Ostende mardi passé (88-82). Toujours avec Jamel McLean (31 a, 2,03 m) qui n’y brillait pas spécialement : 3 petits points. Est-ce la goutte qui a fait déborder la mer du Nord ? Toujours est-il que le club sarde vient de lui remettre son « C4 ». Pour rappel, il avait évolué pour l’équipe flandrienne en 2012. Autre ancien « US de chez nous », Kevin Punter (26 a, 1,90 m, Anvers 2017) passe de l’Olympiacos à l’Etoile Rouge de Belgrade. Toujours du très haut niveau, quoi !

La télé crève l’écran

Incroyable soirée de mardi avec Lietkabelis – Ostende (18 h, Eleven Sports 2) ; CSKA Moscou – Real Madrid (18 h, VOOsport World 1) ; Fenerbahçe – Villeurbanne (18 h 45, RMC Sport 2) ; Vechta – Anvers (20 h, Eleven Sports 2), et, Brooklyn – Utah (1 h 30, Eleven Sports 2).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo: Philippe Collin

« Je ne ferme pas la porte à Sprimont mais il faut un gros boulot du comité »

Alors qu’une vague de départs est annoncée à Sprimont, Thibaut Boxus n’exclut pas de poursuivre l’aventure avec les Carriers.

Hertay ayant annoncé son départ, tout comme le trio Malpas/Notelaers/Forthomme qui prendra la direction d’Alleur, Sprimont doit faire face à une vague de départs, Degives ayant également décidé de stopper le coaching à l’issue de cette saison. Des mouvements si tôt dans la saison que l’on peut évidemment regretter mais c’est la tendance prise dans le basket liégeois depuis quelques années. « Personnellement, je n’ai encore pris aucune décision définitive car nous ne sommes qu’en janvier. Je crois que c’est bien de le rappeler aux joueurs » claque Thibaut Boxus, performant pour sa première saison chez les Carriers. « Je ne ferme pas la porte à Sprimont mais il est clair qu’il faut que le comité fasse un gros boulot pour transférer étant donné les départs déjà annoncés. Ensuite, nous verrons l’évolution des choses et il sera encore temps de prendre une décision.« 

« Un réel plaisir de coacher à Tongres »

Vainqueur du derby limbourgeois, Olivier Macfly s’est vu prolonger par Tongres pour la prochaine saison. Interview.

Oli, Tongres t’a prolongé pour la prochaine saison. Qu’apprécies-tu dans ce club?

En deux mots, Tongres est un club sain et professionnel. C’est un réel plaisir de coacher là-bas.

Quelles sont tes envies pour ce deuxième tour de championnat?

Je pense que, malheureusement, il sera difficile d’aller chercher Kontich. Mais il reste d’autres objectifs qui ne sont pas utopiques, comme finir dans le Top 3. C’est, je crois, réalisable. Le plus important reste toutefois de prendre du plaisir à chaque match et d’être compétitifs.

Un petit mot sur ce championnat de TDM2 où il est fort possible qu’il n’y ait pas de Playoffs.

Si c’est le cas, ce sera très frustrant. L’atmosphère des Playoffs, des matchs à enjeux devant du public, c’est toujours très agréable.

« Bawin sait nous piquer au vif »

Superbe exploit de Belleflamme qui est allé s’imposer à Welkenraedt, 74-84. Benjamin Jamar revient sur la prestation réussie des Haricots qui viennent de signer un remarquable deux sur deux. Entretien.

Benjamin, bel exploit que cette victoire à Welkenraedt!

En effet, seul Ensival avait réussi à gagner ici. C’est la preuve que les troupes de Thierry Carton sont redoutables à domicile.

Vous avez parfaitement démarré cette rencontre.

Oui, nous avons commencé en infligeant un 2-8 aux locaux, nous étions remontés à bloc. A la fin du premier quart, c’était 23 partout. Le second quart s’est résumé à un duel entre Cédric Deplus (23 points) et Amaury Guillaume (27 pions) qui se rendaient coup pour coup.

A la pause, c’était 42-39.

C’est très compliqué de gagner en encaissant autant. Du coup, Bawin nous a dit de resserrer la vis en défense. Le troisième quart fut rugueux des deux côtés, personne ne voulait laisser filer la victoire.

A 55-58 à la demi-heure, les choses paraissaient bien engagées.

Nous avons réussi trois ou quatre stops d’affilée dans le dernier quart en marquant directement sur contre-attaque, prenant ainsi une dizaine de points d’avance. Nous avons ensuite géré la fin de rencontre sans trembler même si celle-ci était un peu brouillonne tant les deux équipes étaient fatiguées de l’intensité des débats.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur?

Notre gestion défensive. Malgré le coup de chaud d’Amaury Guillaume (6 bombes et presque toutes inscrites dans le deuxième quart), nous avons bien su limiter Roosen à onze points. C’était nos consignes d’avant-match, ces deux joueurs sont clairement un voire deux crans au-dessus.

Après Esneux, voilà une seconde victoire de rang contre des promus. Comment expliques-tu votre excellent début d’année?

Notre second tour démarre effectivement de la meilleure des manières. Bawin connait exactement la force de chaque joueur, il sait comment nous piquer au vif. Nous savions ce qui n’allait pas et nous avons gommé beaucoup de petites erreurs qui nous coûtaient des paniers ou occasionnaient des ballons perdus. Le groupe réagit très bien et affiche une excellente mentalité.

Cela tombait à pic puisque c’était ton anniversaire.

Oui, et cette victoire est le plus cadeau que l’équipe pouvait m’offrir!