« Il est le meilleur pivot de la ligue »

Débarrassé du virus, Jokic semble très affuté et doit pouvoir assumer son rôle de « meilleur pivot de la NBA » .

Nikola Jokic est arrivé dans la « bulle » d’Orlando et son coach nourrit de grands espoirs pour lui et les Nuggets. « Il a l’air vraiment très bien, mais je pense que les gens oublient quelque chose de capital. Nikola avait dédié les trois derniers mois avant la suspension de la saison à perdre du poids et à se mettre dans la forme de sa vie. Je m’attends à ce qu’il joue comme il jouait avant la suspension de la saison et soit à un très haut niveau. Il est le meilleur pivot de la ligue, pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas ? » interroge Mike Malone.

Pourtant, Denver ne veut pas aller plus vite que la musique avec sa pépite. « Nikola vient juste d’arriver et nous allons être prudents, tout comme avec chaque joueur qui arrivera sur le campus d’Orlando et nous augmenterons progressivement leur charge de travail. Nous voulons nous assurer que nous ne faisons prendre des risques à personne en termes de blessure, et nous y allons progressivement » tempère Malone. « Nikola a fait son boulot, il est resté en forme et il a fait tout le boulot dont il avait besoin lorsqu’il était loin de nous. Nous voulons tout de même gérer intelligemment sa réintégration au reste de l’équipe.« 

« La forme s’entretient en prenant l’apero »

Vacances, apéros et sports divers: le programme estival de Julien Walravens.

Contrairement à d’autres, Julien Walravens s’accommode parfaitement de cette période sans son sport favori. « Le basket ne me manque pas du tout » nous avoue-t-il. « Pendant les vacances, je n’y joue pas. J’essaie de pratiquer d’autres sports, ceux qui me sont impossible à pratiquer durant l’année.« 

Une fois le déconfinement, le scoreur de Tongres a tâté de la petite balle jaune avant de prendre la poudre d’escampette. « Dès que nous avons pu recommencer le tennis, j’y ai joué énormément. Les autres sports m’aident à repartir à fond dès la reprise de la saison » ajoute-t-il. « Je suis parti en vacances début juillet et je rentre à la fin du mois pour le premier entrainement avec Tongres. Pour l’instant, la forme s’entretient davantage en prenant l’apéro. » A ce jeu-là, le coach de Julien aussi a du savoir-faire.

« Nous ferons encore des erreurs »

Avant d’attaquer une seconde saison synonyme de confirmation, Guillaume Thibaut revient sur les premiers pas d’Alleur en deuxième provinciale. Interview.

Guillaume, quel bilan fais-tu de cette première saison en P2 ?

Elle est pleine d’enseignements et nous servira pour la suivante car malgré les changements – nouveaux coach et joueurs – que l’équipe a pu connaitre pour relever ce défi, nous avons parfaitement débuté le championnat. Nous enchainions les victoires et le groupe vivait très bien sur le terrain et en dehors. Ensuite, après la trêve, nous avons éprouvé quelques difficultés sur le terrain. Nous ne gagnions plus. Cependant, le groupe que nous avions formé était et est très solide et uni ! Avec l’arrêt prématuré de la saison, nous n’avons pas eu la chance de montrer à notre coach que nous avions entendu son message et prouver que notre réel niveau était celui du début de saison.

Quels étaient vos objectifs initiaux ?

Sincèrement, en début de campagne, en tant que promu, nous visions tout simplement le maintien. Nous prenions match après match et n’avions pas d’autres objectifs ou prétentions que de valider notre place dans la division. Cet objectif est atteint, nous serons encore en P2 la saison prochaine.

Qu’as-tu pensé de la P2B ?

Le niveau de la série était vraiment bon, tout le monde pouvait battre tout le monde ! Il n’y avait pas un match facile, tous étaient disputés. La moindre baisse de régime durant une rencontre pouvait être fatale.

Comment juges-tu tes prestations ?

Cette première saison en P2 fut un peu compliquée et perturbée. En effet, je terminais mes études et mon TFE m’a demandé beaucoup de temps et d’énergie. Une fois diplômé, l’entrée dans le monde professionnel m’a empêché de venir à tous les entrainements et à tous les matchs car en tant qu’éducateur spécialisé, je travaille en journée, en soirée et certaines nuits. Cependant, je retiens quelques bons moments de ma saison et je continuerai à me donner à 100% pour le groupe la saison prochaine.

Quels furent les moments forts de cette campagne et qu’as-tu particulièrement apprécié ?

Sincèrement, ce qui ressort en premier c’est la création d’un groupe, un vrai groupe de potes, coach y compris, évidemment. Notre série de victoires lors du premier tour restera dans nos mémoires tout comme nos « remontadas » dans des matchs compliqués. Ce que j’ai aussi apprécié, ce sont tous ces moments de vie en équipe, que cela soit après nos matchs pour supporter nos potes de l’équipe P1 ou nos moments extra-basket.

Quels regrets nourris-tu ?

Nous ne devons pas en avoir même si notre côté compétiteur nous fait dire que notre second tour ne fut pas à la hauteur de notre premier et restera donc décevant. Mais nous devons garder en mémoire cette partie de saison moins réussie et nous en servir pour retravailler afin que cela n’arrive plus. Notre groupe est jeune, nous ferons encore des erreurs, mais c’est avec celles-ci que nous continuerons d’apprendre encore et encore.

« Venu à Spa grâce à mon ami Bruno Dagnely »

Une page se tourne pour Mike Laboureur qui quitte Spa pour rejoindre Henri-Chapelle.

Dans la jeune équipe de Spa, Mike Laboureur était la « caution expérience », amenant sa présence inside et sa capacité a étirer le jeu en plantant quelques banderilles à l’occasion tout en mettant de l’huile dans les rouages du collectif. Mais une blessure a terni la saison de l’intérieur. « J’ai dû subir une petite opération au coude fin septembre et été en convalescence pendant plusieurs semaines. J’ai ensuite mis du temps à retrouver de meilleures sensations et je reste déçu de ma saison » regrette-t-il. « Ce championnat pourrait se résumer pour nous à des montagnes russes avec du très bon – comme s’offrir le scalp du leader alors invaincu qu’était Saint-Louis – et du très mauvais – notre non-match à l’Etoile. »

Des résultats en dents-de-scie qui ont plongé Spa dans la lutte pour le maintien, ou presque. « Nous étions trop inconstants que pour mériter mieux qu’une place dans le ventre mou du classement. Nous avons perdu plusieurs matchs par manque de cohésion ou de caractère. En P1, ça ne pardonne pas » reconnait le fils de l’ancien Président de SFX. « Le niveau du championnat était équivalent aux autres années mais avec un grand nombre d’équipes capables de se neutraliser. Il suffit de regarder le classement pour constater qu’aucune équipe n’était condamnée d’avance. »

Le noyau des Bobelins était assez inédit lors de cette dernière saison. « Ce nouveau groupe avec de très jeunes joueurs m’a énormément apporté humainement. Nous avons passé de chouettes moments ensemble et je garde aussi en mémoire les après-matchs mémorables avec les autres équipes seniors et, notamment, avec mon ami Bruno Dagnely grâce à qui je suis venu à Spa » nous confie Mike. « Je reste très déçu de la fin prématurée du championnat même si c’était la seule décision à prendre. Je n’aime pas ce sentiment de travail inachevé, nous avions encore des prestations très importantes à livrer et nous ne saurons jamais qui aurait fini par craquer dans la lutte pour le maintien. J’ai ce sentiment du capitaine qui quitte le navire alors que le périple n’est pas terminé. »

Ce sera en effet du côté d’Henri-Chapelle qu’évoluera l’expérimenté intérieur la saison prochaine. « Je profite de cet article pour souhaiter le meilleur à mes super coéquipiers, que cela soit à Spa ou ailleurs, et la bienvenue à Michel Pluys dans la cité thermale » ajoute Mike en guise de conclusion. « Le basket liégeois est avant tout une grande et belle famille dans laquelle on aime rire, jouer, se chambrer et, parfois, se disputer. »

« Une passe décisive rend deux personnes heureuses »

Le basket européen est-il davantage collectif que celui pratiqué outre-Atlantique ?

« La question, elle est vite répondue » aurait pu avancer le « champion du monde » dont les capsules vidéos circulent sur les réseaux sociaux. En effet, historiquement, le basket européen a toujours eu la réputation d’être plus collectif, plus « léché », plus abouti en somme que le basket US dans lequel le « un contre un » occupe une place prépondérante.

Une opinion partagée par Jusuf Nurkic des Blazers. « En Bosnie, et dans toute la région des Balkans, j’ai l’impression qu’on nous apprend plus à jouer en équipe » explique-t-il. « En Bosnie, ils disent qu’une passe décisive rend deux personnes heureuses, j’ai grandi comme ça. C’est ce qu’on nous apprend. Je pense que c’est pour ça qu’on fait plus de passes : plus il y a de personnes différentes qui touchent la balle, plus il y a de personnes heureuses.« 

Les explications sont multiples et plus ou moins pertinentes : importance des coachs, philosophie collective, manque de qualités athlétiques des joueurs européens, visions différentes du « beau » basket. Le pivot des Blazers a sa petite idée. « On n’a personne capable de marquer 50 points en Europe. On ne prend pas non plus autant de tirs. Même aujourd’hui en Euroleague, vous avez 10/15 tirs par rencontre max. Et à une époque, c’était cinq ou six » avance Nurkic. Nikos Galis – et pas que lui ! – doit se retourner dans sa tombe…

« Un manque de rigueur, de fierté et de testostérone »

Avant de prendre avec ses coéquipiers la direction de Huy, Maxime Herbeto revient sur la première et dernière saison du Rebond Neuville en première régionale. Interview.

Maxime, que retiens-tu de cette saison ?

C’est une saison qui restera dans les mémoires mais surtout par rapport à la fin du championnat amputée… Concernant notre équipe, notre premier tour fut positif, la reprise en 2020 dans la même lignée et puis nous avons enchaîné les contre-performances sans jamais vraiment relever la tête !

Vous avez tout de même assuré votre maintien.

Si nous ne regardons que le résultat, nous sommes effectivement sauvés et notre objectif est atteint. Mais nous aurions voulu montrer un autre visage et ne pas finir dans la zone rouge… Dans cette série très homogène, nous sommes passés pas loin de la descente !

Comment juges-tu tes prestations ?

Cela fait deux ans que j’accumule les blessures – chevilles, tendons, épaule… – et c’est difficile de rester au niveau dans ces conditions. Je suis donc déçu et frustré de mon apport sur le terrain ! Je ne sais pas si c’est la préparation l’âge ou la malchance, mais j’espère que cela me lâchera l’an prochain !

Quels furent les moments marquants de ce championnat ?

Sportivement, ce fut la victoire contre Ciney, ce fut notre match le plus abouti. Festivement, notre weekend à Houffalize et, humainement, le groupe qui, malgré l’extra-sportif, est resté soudé là où beaucoup d’équipes se seraient divisées.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année ?

Comme chaque année, ce fut de voir mes coéquipiers – qui sont aussi des potes et même des amis – trois fois par semaine pour transpirer et… les troisièmes mi-temps même si là aussi on sent qu’on vieillit.

Nourris-tu certains regrets ?

Oui, j’en ai un que nous devrons absolument effacer l’année prochaine: le groupe, aussi soudé et talentueux soit-il, n’a jamais su se faire mal pour arracher certaines victoires… Nous avons manqué de rigueur à l’entrainement et de fierté – ou de testostérone – en match. La bonne nouvelle, c’est que nous continuons tous ensemble et que nous pourrons prouver que c’était la faute du coach (rires).

« Il a expérimenté plusieurs régimes »

Parfois, il n’est pas nécessaire de perdre du poids pour être en forme, il « suffit » de transformer la graisse en muscle.

Plus facile à dire qu’à faire répondront les basketteurs amateurs à cette période de l’année qui rime avec barbecue(s), mojito(s) et rosé bien frappé ! Pourtant pas réputé pour son hygiène de vie (et alimentaire) irréprochable, Carmelo Anthony – dont la demi-saison avec les Blazers est une franche réussite – a réussi l’exploit d’arriver particulièrement affûté dans la bulle d’Orlando. « Il a resserré son régime alimentaire. Il a expérimenté plusieurs régimes lors de la quarantaine et je pense que le plus important c’est la masse musculaire. Je lui ai dit qu’il donnait l’impression d’avoir perdu du poids. Mais il m’a dit qu’il n’avait pas vraiment perdu » explique CJ McCollum. « En réalité, il a transformé du gras en muscle et s’est affiné. Mais il a quasiment le même poids, juste pas de la même façon. Donc oui, avec les vêtements lors des entraînements, il a l’air plus mince. Il bouge bien, il a l’air en forme et prêt à jouer. » A qui le tour ?

« Il n’était pas vraiment le meilleur coéquipier »

Au fil des ans, Kobe Bryant a évolué en tant qu’homme et joueur. D’individualiste forcené, il s’est doucement mué en leader inspirant.

A la fin de sa carrière, Kobe était devenu un mentor pour de nombreux joueurs. Mais il n’a pas endossé ce rôle si facilement. « Nous avons discuté ensemble à plusieurs reprises sur ces trois années. Mais il était essentiellement concentré sur lui. Il voulait faire son maximum pour être le meilleur individuellement. Donc pendant un moment, il n’était pas vraiment le meilleur coéquipier » raconte Del Harris à ESPN. « Pourquoi ? Car pendant cette période, il voulait seulement être le meilleur. Il n’avait pas la patience par rapport aux autres joueurs qui ne pouvaient pas faire comme lui. Mais plus tard dans sa carrière, il a développé cette maturité. Il est devenu un homme et a fait tellement pour les autres.« 

Les Spurs veulent créer la surprise

Et c’est tant mieux !

Franchise parmi les plus appréciées en Europe, San Antonio ne figure pas vraiment dans les prévisions des équipes à surveiller pour les prochains Playoffs. De quoi faire enrager les Spurs. « Nous sommes un groupe jeune et athlétique. Nous venons ici pour jouer dur en défense et nous voulons surtout gagner. La meilleure chose, c’est que nous sommes tous au même niveau actuellement » a déclaré Lonnie Walker IV. « Il n’y personne au-dessus ou en-dessous de l’autre. Nous savons exactement ce que nous voulons et ce que nous voulons devenir en tant qu’équipe. »

« Il sait laisser les coaches faire leur boulot »

J.R. Smith a retrouvé LeBron James aux Lakers et estime que le « King » a changé.

J.R. Smith est comme un gamin dans une confiserie. Il a retrouvé un job en NBA et, en plus, auprès de LeBron James avec qui il a déjà gagné un titre et disputé quatre finales. L’ancien feu-follet de Cleveland estime d’ailleurs que son leader a évolué. « Plus que tout, je pense simplement qu’il est bien plus patient dans sa manière de s’exprimer et sa manière d’aborder le processus d’un match. Il a moins de pression sur les épaules, et il peut simplement être lui-même. Avant, il était toujours focalisé sur son cheminement, la victoire et tout ça, mais j’ai le sentiment qu’il n’a plus de pression sur les épaules, et qu’il peut être lui-même » explique-t-il à Spectrum Sportsnet. « Il n’a plus à orchestrer l’attaque ou la défense, ou ce que les autres font mal… Il sait laisser les coaches faire leur boulot, et je pense que c’est une vraie preuve de sa maturité  J’ai vu des interviews où les gens essayaient de dire qu’on ne pouvait pas le coacher car il en savait trop sur le basket, mais il est sans doute la personne la plus facile à coacher parce qu’il vous donne son point de vue ou son opinion, et il peut avoir raison. S’il voit quelque chose qu’il n’apprécie pas, il va en parler, mais je trouve qu’il donne plus l’occasion aux gens d’exprimer leurs opinions et de faire leur boulot. »