« Personne n’aime perdre, même un match amical »

Blessé à la cheville en début de saison, Pierrick Van Den Brule entrevoit le bout du tunnel et espère pouvoir retrouver les parquets quand la situation sanitaire le permettra. Interview.

Pierrick, comment évolue ta blessure à la cheville ?

Ma cheville va bien mieux. Je peux faire du vélo et aller courir. Mon kiné m’a autorisé à reprendre les entrainements de basket sans contact mais j’ai dû lui dire que cela allait être compliqué vu que les salles sont fermées. Mais je progresse bien, nous travaillons énormément sur la stabilité pour éviter une récidive. Pour l’instant, je n’ai toutefois pas retrouvé le peu de souplesse que j’avais dans la cheville (rires), mais nous y travaillons. Il me reste une dizaine de séances de kiné sur les cinquante-quatre prévues initialement. Je ne devrais pas en avoir besoin de davantage normalement et je serais prêt pour la reprise si reprise il y a.

Comment vis-tu ce second confinement ?

J’ai pas mal de boulot de préparation pour le moment donc je ne m’ennuie pas du tout. Ce confinement est un peu moins compliqué même si les soirées, les restaurants et, surtout, le basket me manquent énormément. Il faut faire avec…

On évoque une possible reprise en février.

Je serais ravi si tel était le cas ! Je ne suis pas épidémiologiste et loin d’être un spécialiste du sujet, je ne me permets donc pas de juger s’il s’agit d’une décision raisonnable ou non.

Comment envisages-tu cette potentielle reprise alors que les avis sont partagés entre la tenue d’un mini-championnat ou simplement l’organisation de matchs amicaux ?

Si les spécialistes nous autorisent à rejouer, j’en serais vraiment ravi, peu importe s’il y a des enjeux ou non. La balle orange me manque ! Certains pensent que les joueurs ne vont pas se donner à fond si les enjeux sont inexistants mais je ne suis absolument pas d’accord là-dessus. Je ne connais personne qui aime perdre, même des matchs amicaux. Et encore moins après avoir été privé de basket pendant plusieurs mois… Quoi qu’il en soit, simplement pouvoir nous retrouver tous ensemble fera du bien au moral de tout le monde, j’en suis convaincu.

Crédit photo: Charnikon Prod.

« Sympa de pouvoir faire des découvertes »

Si le Covid-19 a considérablement chamboulé nos existences, il a parfois permis à de chouettes initiatives de voir le jour. « Les Micro-Liégeoises », projet lancé tout récemment par Audric Forthomme en fait indubitablement partie.

C’est l’une de belles histoires de cette fin d’année marquée par la sinistrose: l’apparition de « Les Micro-Liégeoises », une plate-forme permettant d’acquérir moult bières provenant de nombreux artisans-brasseurs de la Province de Liège. « En tant qu’amateur de bières artisanales, j’apprécie régulièrement découvrir des nouveautés. L’offre dans les magasins est limitée et n’est pas très représentative de ce que les brasseurs proposent réellement à Liège. Le nombre de micro-brasseries dans notre Province est impressionnant et je me suis rendu compte que certaines d’entre-elles étaient souvent méconnues des consommateurs. L’idée de créer une plateforme reprenant un maximum d’artisans-brasseurs actifs exclusivement dans notre région m’est venue pendant le premier confinement » nous confie Audric Forthomme, l’instigateur de ce projet novateur et audacieux. « La centralisation des micro-brasseries en un même endroit leur apporte une visibilité dont elles peuvent parfois manquer. Nous soutenons ainsi les producteur locaux mais nous cherchons également à offrir à tous les amateurs de bières et aux amoureux de leur région un service privilégiant le circuit court en travaillant directement avec les brasseurs. »

Un concept original et bien dans l’air du temps pour le pivot de Tilff qui a pu compter sur le soutien de sa famille – sa soeur a travaillé sur le design et son cousin a construit le site internet – pour lancer « Les Micro-Liégeoises ». « Actuellement, une vingtaine de brasseries sont présentes sur la plateforme mais la liste s’allonge encore » nous précise-t-il. « Je reçois régulièrement des demandes pour faire partie du concept et je suis toujours à la recherche de nouvelles collaborations. L’offre varie en fonction des stocks des brasseries et des bières qu’elles mettent en production. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est intéressant de nous suivre sur les réseaux afin d’être au courant des dernières nouveautés. »

Un aspect découverte cher au sympathique intérieur des Porais. « La liste des bières que j’apprécie est longue, il m’est difficile d’en dégager une favorite » sourit Audric. « Pour le moment, je suis plutôt fan des triples que nous proposons mais ce qui est sympa, c’est de pouvoir faire des découvertes. »

Et pour dénicher une bière et pouvoir la déguster, rien de plus simple. « Nous avons fait en sorte que la plateforme soit très intuitive et facile à utiliser. Il suffit de se rendre sur le site https://www.lesmicroliegeoises.be, de faire sa sélection de bières et nous nous occupons du reste pour que la commande arrive à bon port » conclut l’ancien Dragon d’Esneux.

Si le Covid-19 a considérablement chamboulé nos existences, il a parfois permis à de chouettes initiatives de voir le jour. La plateforme « Les Micro-Liégeoises » en fait indubitablement partie.

L’Etoile voit rouge contre Valence

Au terme d’un dernier quart palpitant, l’Etoile Rouge de Belgrade s’est imposée contre Valence, 76-73.

Le premier quart était âprement disputé et permettait aux visiteurs de compter deux points d’avance, 20-22. Dans le second quart, les locaux inversaient totalement la tendance pour virer en tête à la pause, 45-37.

Au sortir des vestiaires, Labeyrie (15 points et 6 rebonds), Van Rossom (1 rebond et 2 passes) et leurs coéquipiers montraient les crocs et recollaient au score. A la demi-heure, c’était l’égalité parfaite: 57 partout. Dans un dernier quart-temps étouffant, Jordan Loyd (20 points et 6 passes) faisait honneur à son prénom et offrait la victoire à Belgrade, 79-76.

Mayombo en mode patronne

La meneuse liégeoise, principale instigatrice du succès de Keltern aux dépens de Göttingen alors que Maxime De Zeeuw accède aux ¼ de finale de la coupe d’Israël. L’influente Lawson-Wade s’est refusée à évoquer l’avenir de Thibaut Petit à Montpellier et Waters est libre de tout engagement. Ce sont les infos d’EMCE.

Montpellier : une pointure US en approche et silence-radio pour Petit

Samedi, Edwige Lawson-Wade a fait le point concernant Lattes/Montpellier. Morceaux choisis : « Nous sommes déçus par le début de saison, mais je suis persuadée que le meilleur reste à venir. » « Julie Allemand signe une incroyable progression. Je viens de l’avoir au téléphone et elle est déjà à la salle en Belgique (ndlr : en fait à Pepinster) C’est la pro ultime. » « Nous serons renforcés par l’Américaine, Napheesa Collier (Minesota), une pointure de WNBA qui arrivera en février. » « Nous avons fixé comme objectif à notre responsable commercial de nous trouver 100 nouveaux partenaires d’ici septembre prochain. » « Touré a décidé de nous rejoindre quand elle a su que Braine ne disputerait pas l’Euroligue (ndlr : pas tout à fait exact car, quand la Française a signé chez nous, on savait que Castors renonçait à la C1). » En revanche, l’épouse de l’ancien US de… Nivelles a subtilement évité de répondre aux questions concernant l’avenir de Thibaut Petit dans l’Hérault.

Principautaires font l’affaire hors frontières

A commencer par Mayombo (photo) qui, avec 16 unités à son compteur, a été la meilleure marqueuse de Keltern, vainqueur (107-67) de Göttingen. Toujours en Allemagne, Herner (avec 20 pts à Vucetic, la remplaçante de Bully) est venu à bout (69-73) de Fribourg. Rayon masculin, Valladolid (Kohadja 2 pts) s’inclinait de justesse, vendredi, à Burgos (92-91). Dimanche, nouvelle défaite (53-62) devant Zamora alors que l’ex-Liégeois n’était pas aligné. Et ça continue pour De Zeeuw (11 pts) avec l’Hapoel Holon qui n’a fait qu’une bouchée (87-67) de l’Hapoel Acre (D2) et se qualifie ainsi pour les quarts de finale de la coupe d’Israël. Pourvu que ça dure !

D1 dames : Braine s’impose à Namur et Malines en rouleau-compresseur

Le choc du week-end a souri (54-67) aux Brainoises (Alexander 13 p, 8 r) qui, à Namur Capitale (Range 23 p, 14 r), ont fait la différence au 2e quart (13-23). Deux autres rencontres étaient aussi au programme. Si le SKW (Massey 16 pts) s’est promené (65-42 après 41-15, à la pause) devant Courtrai (Heyse 8 pts), les Malinoises en ont fait de même (106-51) aux dépens de Waregem (Bogaert 16 pts). Avec, à nouveau, l’omniprésente Manis en évidence : 25 points et 20 rebonds. Quant aux Panthers, elles décomptent les jours…

Etranger : un ancien Bruxellois à Nancy, un ex-Principautaire quitte Israël

Le vétéran, Dominic Waters (34 a, 1,85 m, qui avait entamé son périple européen chez nous (Pepin 10/11, Liège 11/12) vient de mettre un terme à son séjour israélien à l’Ironi Nahariya. Pendant ce temps, l’ancien ailier bruxellois, Andell Cumberbatch (27 a, 1,95 m), rebondit au SLUC Nancy. Soit, au sein d’une Pro B française qu’il connait bien pour avoir loué ses services à Vichy lors de l’exercice 2018/2019.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Rutronik Stars Keltern

« Je suis un homme de parole »

Giannis Antetokounmpo est un chic type. Et une rareté dans le monde d’aujourd’hui.

Dans le monde d’aujourd’hui, nombreux sont ceux à penser constamment que l’herbe est plus verte ailleurs. Un constat qui s’applique aux sportifs qui n’hésitent pas à changer d’équipes comme de chemises malgré de beaux discours de façade. Si Tim Duncan, Dirk Nowitztki et Kobe Bryant ont évolué toute leur carrière – et gagné des titres ! – avec la même franchise, les exemples inverses ne manquent pas, à commencer par LeBron James qui va toujours là où ses intérêts le guident, quitte à laisser exsangues des franchises qui avaient pourtant tout fait pour satisfaire ses énormes exigences.

Giannis Antetokounmpo fait résolument partie de la première catégorie de joueurs, celle en voie de disparition: les clubmen. Le Grec a prolongé pour cinq chez les Bucks et s’en explique. « C’est ici que je veux être. C’est ici que je veux élever mes enfants. Je me sens bien ici. Ma famille se sent bien ici donc ça me va. Je suis un homme de parole. C’est énorme. Je suis dans une équipe qui m’a fait confiance, qui a cru en moi, qui a pris soin de moi et de ma famille. J’ai toujours voulu leur rendre et c’est ce que j’essaye de faire depuis le premier jour.  Il n’y aucun endroit où vous avez la certitude de gagner un titre. Mais je sais qui je suis et je suis un homme de parole. Ça me prendra dix ans, peut-être cinq ou peut-être même que je ne gagnerai jamais un titre. Mais quel que soit le scénario, je sais qui je suis, je connais mes valeurs et je reste attaché à ceux qui ont cru en moi. »

Une déclaration qui ne peut qu’être saluée et applaudie. Et qui permet sans doute de comprendre pourquoi il compte deux titres de MVP et James Harden aucun…

« Ca va être une grande année pour lui »

Comme Rudy Gobert, Kyle Kuzma a prolongé dans le club qui l’a drafté. Mais contrairement au pivot tricolore, le Laker n’a pas braqué la banque.

40 millions sur trois ans, c’est le tarif très raisonnable de la prolongation de Kyle Kuzma aux Lakers. Bien loin du nouveau contrat pharaonique du Rudy Gobert au Jazz. Une bonne affaire pour les Purple and Gold et pour Kuzma qui doit endosser le costume de troisième option offensive de Los Angeles dans la quête du back-to-back. « Il joue bien en présaison. Ça va être une grande année pour lui, il va jouer un plus grand rôle, on a besoin qu’il fasse ce qu’il sait faire » prédit Anthony Davis au sujet de son acolyte.

Bon sang ne saurait mentir

Légende vivante du basketball et meilleur passeur de l’histoire de la NBA, John Stockton a transmis son talent à sa progéniture qui assure dans les Mauges.

A Utah, John Stockton a écrit sa légende, devenant logiquement un membre du Hall of Fame. Malgré un physique passe-partout, Stockton fut All-Star à de multiples reprises, disputa deux Finals et remporta la médaille d’or aux JO de Barcelone avec la Dream Team. A ce jour, il demeure encore le meilleur passeur de l’histoire.

Le légendaire meneur du Jazz a vu, comme d’autres illustres NBAers (Rick Barry, Dell Curry, Glen Rice, Glenn Robinson, Bill Walton, etc), son fils suivre ses traces. Avec un physique aussi anecdotique que son paternel, Michael Stockton ne fut pas drafté mais disputa tout de même quelques summer league tout en faisant carrière en Europe, en Allemagne et en Grèce principalement.

Depuis 2019, Michael Stockton joue à Cholet, l’ancien club d’Olivier Troisfontaines. Dans les Mauges, le fils de John séduit. Lors de la belle victoire des Choletais, Michael Stockton a réussi une excellente prestation (20 points, 6 passes, 4 rebonds et autant d’interceptions) et a parfaitement géré le money time. « Il est le général de l’équipe » a assuré Lasan Kromah dans Le Courrier de l’Ouest. « Dans le final, il a été très précieux dans la gestion du tempo de l’équipe. “Mike c’est le patron sur le terrain. Jouer avec lui c’est un bonheur, il sait quand accélérer ou ralentir, quand passer ou tirer » a ajouté Fofana.

Le principal intéressé la jouait modeste.« Je préfère retenir la victoire et mettre l’accent sur notre travail collectif. Personne n’est rien sans l’équipe » a calmé Michael Stockton. Bon sang ne saurait mentir…

Mons en contrôle contre Alost

Mons-Hainaut a contrôlé contre des Okapis qui disputaient leur premier match de championnat.

Les dix premières minutes étaient équilibrées et les deux équipes étaient au coude-à-coude. Les dix minutes suivantes permettaient à Durham (19 points et 8 passes) et aux Renards de se forger un viatique intéressant. A la pause, le marquoir affichait 43-36.

En seconde période, Badji (14 points et 12 rebonds) et les Okapis faisaient presque jeu égal avec leurs hôtes mais ne parvenaient pas à recoller au score. Mons l’emportait 79-70 et demeure invaincu.

Rudy Gobert décroche le 3e plus gros contrat de l’histoire

Le pivot du Jazz a prolongé dans sa franchise de toujours pour 205 millions sur cinq ans ! Un choix logique pour l’équipe de Salt Lake City ou une décision qui risque d’hypothéquer l’avenir ?

Avec ce contrat en or massif, Rudy Gobert va devenir l’un des joueurs NBA les mieux payés de l’histoire et le sportif français le mieux rémunéré de tous les temps.

Le pivot tricolore savoure la confiance que le Jazz place en lui. « Personnellement, le but est toujours de gagner le titre. Lorsque nous en avons parlé avec mon agent avant le début des négociations, j’ai décidé que je ne voulais pas demander le supermax. Nous ne voulions pas commencer les négociations en demandant le supermax. Pour moi, il était important de montrer à la franchise et à l’équipe que je n’en faisais pas une question d’argent. Il s’agissait de continuer à construire ce que nous avons construit et aussi de donner à cette équipe et à moi-même la stabilité et la tranquillité d’esprit pour ne pas avoir à m’occuper des négociations plus tard. Je veux gagner, et j’ai envie de laisser cet argent sur la table pour que l’équipe puisse recruter de meilleurs talents autour de moi et Donovan. C’était vraiment important. Je veux gagner, et je crois en ce groupe et je crois en cette franchise, et j’étais prêt à laisser cet argent pour eux » explique Rudy Gobert sur ESPN. « Utah, c’est chez moiJe me considère comme quelqu’un de loyal. Beaucoup de gens m’ont demandé pourquoi je n’allais pas dans un plus grand marché. Je leur ai toujours répondu que c’était plus important pour moi de gagner le titre à Utah et d’y créer notre héritage. Je pense que Donovan pense pareil, que le coach aussi, et le nouveau propriétaire également. »

Avec les sommes faramineuses allouées à Gobert et Mitchell, le Jazz s’assure de conserver intacte sa base et d’être compétitif pour les six prochaines années mais risque à coup sûr de manquer de flexibilité financière à l’avenir. Un pari risqué pour une équipe que beaucoup considèrent déjà comme à la limite de ses possibilités sportives. Utah sera certainement en Playoffs chaque année mais l’opportunité de gagner un titre – ce que ne cesse de claironner Gobert – semble toutefois assez illusoire.

« Il est génial et c’est inestimable »

Russell Westbrook a réussi ses grands débuts avec la franchise de D.C. et séduit tous les Wizards.

Pour son premier match avec les Wizards, Russell Westbrook a compilé 8 points, 7 rebonds et 3 passes en 17 minutes. Agressif et intense comme à son habitude, l’ancien MVP a conduit sa formation vers la victoire 96-99 contre Detroit et séduit ses partenaires et son staff. « C’était top. Nous avons gagné, c’est la chose la plus importante. J’aime ce que nous avons montré ce soir. Mon boulot c’est d’essayer de donner le ton, de faire en sorte que l’équipe soit prête à jouer » a commenté Westbrook.

« Vous avez pu voir en première mi-temps combien de shoots ouverts nous avons eus. Et combien de bonnes positions nous avons eues et je dirais que c’était grâce à Russ. Il donne le ton en drivant et en ressortant les ballons. Et je suis certain que cela va aller en s’améliorant » souligne Bertans. « C’était vraiment bien. Il est concentré comme ça depuis le début du training camp. Il ne pense qu’à gagner, pas aux stats. Il joue de la bonne façon, puis il enseigne les bonnes choses à nos jeunes. Il est génial. Il est spectaculaire, tout simplement. Ce qu’il dit aux gars, la façon dont il dirige ses coéquipiers et qu’ils l’écoutent. Ce qu’il a fait, la façon dont il se prépare et s’entraîne, et son approche du match, c’est inestimable » ajoute Scott Brooks, visiblement heureux de retrouver son meneur.

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