« La question qui tue »

Avec lucidité, Benoit Tassin dresse le bilan des Templiers en R2. Interview.

Benoit, comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler et que penses-tu de vos résultats?

Ce fut une saison compliquée, plus compliquée que prévu. Même sans nous mettre la pression, l’objectif visé était tout de même plus élevé que celui atteint. Notre deuxième tour fut meilleur que le premier et nous étions finalement bien lancés mais je reste déçu par le résultat global.

Vous n’avez donc pas terminé à la place que vous espériez?

Cette année, nos objectifs étaient clairs : faire mieux que la saison d’avant. L’objectif a donc été atteint. Mais au vu de nos prestations, nous aurions pu et dû faire mieux. Nous avons, avec la fin prématurée de la saison, fini en tête du bloc de fin de la série alors que je pense nous aurions pu finir une ou deux place(s) plus haut.

Qu’as-tu pensé de votre série de R2?, du niveau de celle-ci et de la compétitivité du championnat?

Je ne sais pas si le niveau de la R2 augmente car je crois que la différence avec la R1 est toujours grande. Cependant, la R2 devient un championnat dense où tout le monde peut gagner contre tout le monde et où même une équipe comme Waremme – qui était clairement au-dessus du lot – n’allait à aucun match la fleur au fusil.

A titre personnel, que penses-tu de tes prestations?

La question qui tue (rires). Je pense avoir fait une bonne saison. Pas une saison magique mais je ne suis pas passé à côté non plus. J’apporte toujours de l’expérience et ma volonté au groupe ; et malgré tout j’apporte aussi toujours des points.

Quels auront été les moments marquants de cette saison?

Selon moi, il y en a eu trois. Tout d’abord, la deuxième tentative d’abandon du coach. Il nous a dit qu’il n’y arrivait plus avec nous mais tout le groupe lui a demandé de rester. C’était chouette de voir que toute l’équipe était unie malgré l’absence de résultats. Ensuite, l’annonce des changements pour la prochaine saison. Après une longue période, cela va faire un sacré changement! Enfin, nos trois victoires d’affilée au mois de février où nous nous sommes rappelés à nous-mêmes que la victoire était aussi possible.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Au début du second tour, nous n’étions pas bien, nous touchions le fond et les annonces concernant la saison suivante se faisaient attendre. Quand tout a été clair, nous avons montré que nous valions mieux que notre place et que nous pouvions aussi mettre de l’intensité et gagner des matchs. C’est ce sursaut qui nous a permis de prendre la neuvième place au classement et je pense que nous aurions pu créer d’autres surprises pour la fin de saison.

Nourris-tu quelques regrets?

Quelques bêtes matchs dont le dernier où nous sommes devant, bien dans le match et, une minute plus tard, nous ne sommes plus nulle part et l’adversaire reprend le contrôle de la partie. Hormis cela, je n’ai pas de grands regrets cette année, nous avons relevé la tête, c’est le plus important.