Nico Goessens ou le basket au second degré

Les Carnets du basketteur saison 3! Tout au long de cette troisième année, notre sémillant chroniqueur vous proposera d’aller à la rencontre de personnages ayant marqué notre basket principautaire. Souvent au travers d’entrevues toujours révélatrices de leur personnalité.

Poursuite de la galerie de portraits de personnages ayant marqué notre basket principautaire. Eternellement flanqué d’Arthur Léonard (l’ancien secrétaire de Belleflamme), Nico Goessens (caricature de Dany Evrard) a autant écumé les terrains que les buvettes. Pour mieux cerner sa très forte personnalité, je me suis référé à l’entretien qu’il avait accordé à Jean-Luc Flagothier (le père de Jérôme) pour le n°4 du 8 janvier 1981 de « Liège Basket Magazine ». Attention, il y a de l’anecdote dans l’air…

« Mon premier club a été l’Union Nautique. Jeune, je jouais sans cesse en réserve puis, subitement, on m’appelé en première. On m’a fait monter en seconde période et j’ai de suite inscrit 19 points. Mais, le dimanche suivant, je me retrouvai en réserve sans trop savoir pourquoi. »

« Toujours à l’Union Nautique, nous sommes allés disputer une rencontre à l’Antwerp, 1er au classement. Nous avons tenu le coup jusqu’à 10 minutes du coup de sifflet puisque le score était de 42 partout. Mais, à la 40e, c’était… 82-42. Nous avions donc encaissé un 40 à 0. Je vous laisse deviner à quel groupe linguistique appartenaient les arbitres… Et ce n’est pas tout car, pour revenir à Liège, nous avons dû payer une caution au commissariat de police pour récupérer Coco Lhonneux qui avait été embarqué par les forces de l’ordre à sa sortie du terrain. »

« Mon deuxième club a été Grivegnée, en P2. Nous avons alors aligné 60 matches de championnat sans défaite qui nous ont permis d’atteindre la 4e Nationale (ndlr : l’équivalent de la R2). Dans l’enfer de Péville, nous avons disputé un duel de coupe de Belgique contre la D1 de Vilvorde devant 400 spectateurs. Et nous l’avons emporté de 2 points dans l’euphorie générale. Par la suite, c’est à Grivegnée que j’ai décidé de m’orienter vers le coaching. »

« Retour à l’Union Nautique où, après l’entraînement du jeudi, nous jouions aux cartes dans un coin de la cafetaria. Juste à côté de nous se trouvait une énorme plante qui se portait d’ailleurs à merveille. Un beau jour, il y a eu des transformations et cette espèce de caoutchouc a été changée de place et elle n’a pas tardé à dépérir. Proper Michel, un de mes équipiers, était agronome. Il fit analyser un prélèvement à Bruxelles. Le diagnostic était formel : la plante était devenue alcoolique. L’explication est simple : quand elle était dans notre coin, elle recevait ce que certains d’entre nous ne parvenaient plus à écluser… »

« Je crois que ma plus grande émotion en basket, je la dois à Belleflamme. Je garde un souvenir inoubliable du jour où mes scolaires ont gagné la coupe de Belgique. L’équipe était alors notamment composée de Méan, Léonard, Dehousse, Gérard, Blistin et Gulickers. C’était la 3e fois que nous disputions la finale et nous avions perdu les deux précédentes. »

« Quand j’ai commencé à entraîner, j’ai pris des petits jeunes qui n’avaient jamais tenu un ballon en mains. Il y avait les Borsu, Lallemand et autre Duray. Mais, ce dont je suis le plusfier avec eux, c’est que j’ai réussi à leur donner l’amour du basket. »

Du Nico tout craché !

Michel CHRISTIANE

Crédit image: Dany Evrard