Les Belges n’ont laissé aucune chance aux Israéliennes et ont débuté leur Euro par une très large victoire à Tel-Aviv. Une entrée en matière réussie avant d’affronter la République Tchèque ce vendredi.
Pour débuter cet Euro 2023, les Belges affrontaient les Israéliennes à… Tel-Aviv. Pas de quoi cependant effrayer Emma Meesseman ou Julie Allemand qui en ont vu d’autres, en Russie, en Turquie, en France ou aux Etats-Unis. Les Cats n’ont laissé aucune chance aux locales, menant déjà 28-18 après dix minutes avant de plier l’affaire dans le second quart, le marquoir affichant un impressionnant 61-32 à la pause. Visiblement en mission, nos compatriotes remontaient ensuite au jeu avec la volonté de défendre le plomb et d’appuyer leur domination. A la demi-heure, l’écart avait encore grandi : 85-41. La démonstration était totale au bout des quarantes minutes avec une très large victoire noire-jaune-rouge : 108-59.
Une entrée en matière plus que réussie pour les troupes de Rachid Meziane avant d’affronter la République Tchèque ce vendredi à 11h15. Au rayon des satisfactions, la défense (domination du rebond), l’attaque (58% aux tirs) et le collectif (37 passes décisives !). Et les cadres ont répondu aux attentes. Emma Meesseman (23 points à 82% aux tirs, 5 rebonds et 4 passes en 17 minutes), Julie Allemand (14 points à 80%, 5 rebonds et 8 assists), Kyara Linskens (12 points, 4 rebonds et 6 passes en 17 minutes) ont confirmé leur statut tandis que Julie Vanloo (16 points et 5 passes) s’est révélée précieuse dans son rôle et que Laure Résimont (22 points à 90% en 15 minutes) tient enfin son match référence pour la Belgique. Carton plein, en somme !
Guère de répit pour les braves puisque les Belges affronteront déjà les Tchèques ce vendredi matin avec l’ambition de réussir la passe de deux pour arriver sereines dimanche contre l’Italie. L’objectif des Cats est clair : terminer à la première place de leur poule afin de se qualifier directement pour les quarts de finale et ainsi bénéficier de trois jours de repos.
Après trois saisons à Esneux comme assistant-coach de Didier Longueville, Yannis Bouvier cède le relais à Alban Angelucci.
Au milieu du deuxième tour, ELS United communiquait sur les arrivées d’Alban Angelucci et Noah Demarteau pour remplacer Yannis Bouvier et Damien Reichling aux côtés de Didier Longueville. « Je suis content que Didier ait pu trouver un assistant de la qualité d’Alban – que je connais bien – pour continuer son remarquable boulot à Esneux », sourit l’ancien coach de la P2 de Tilff.
C’était avec la volonté d’apprendre que ce fringant gaillard avait quitté Tilff pour rejoindre Esneux. « La TDM2 est vraiment une belle division pour le basket et j’ai beaucoup appris avec Didier mais aussi en visionnant les autres équipes et en me confrontant aux différents coachs de TDM2 », continue Yannis. « Je n’avais jamais connu ce niveau comme joueur ou comme coach, cela fut donc une expérience incroyable au niveau basket mais aussi dans la gestion humaine d’une équipe, ce qui est véritablement essentiel à mes yeux. Je suis profondément reconnaissant envers Didier et Damien pour leur confiance et pour tout ce qu’ils m’ont transmis. »
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. « C’est ma troisième saison en TDM2 et je sens que j’arrive à la fin d’un cycle », poursuit Yannis. « Par ailleurs, la fonction d’assistant est un rôle de l’ombre qui demande un certain niveau d’investissement pour qu’elle soit enrichissante et utile. Or, je sens que la prochaine saison risque d’être celle de trop pour moi. »
Comme beaucoup, Yannis tente de trouver le juste équilibre entre vie professionnelle, familiale et sportive. Un défi auquel s’attaquent de nombreux basketteurs liégeois, sans toutefois parvenir toujours à trouver le mélange adéquat.
Avec un maintien en TDM2 et un match de D1 coaché, la saison d’Olivier Macfly avec RSW Liège Basket fut réussie. Entretien d’un coach ambitieux gardant toutefois les pieds sur terre.
Mac, quel bilan tires-tu de cette saison ô combien particulière ?
Ce fut une saison mouvementée avec le rachat du club par les investisseurs US. Cela a chamboulé pas mal de choses. Ce fut positif car je pense que sans eux, le club aurait arrêté la D1. Mais il a fallu mettre en place pas mal de choses. C’est un projet très jeune. Avec du recul, je me rends compte que nous avons réussi quelque chose de costaud dans le sens où nous nous sommes sauvés en TDM2 avec des gamins de 17 à 20 ans.
Quels furent les moments marquants de cette dernière saison ?
Personnellement, avoir pu coacher en D1 fut le moment le plus intense. C’est une ligue très fermée avec peu de coachs et d’assistants. Les places y sont chères. Avoir pu participer à la danse, je ne l’oublierai jamais. Cela a été un rêve de gosse mais aussi un objectif de coach. Je ne suis pas un opportuniste, je laisse faire les choses mais il est clair que coacher en D1 est un réel objectif.
Quels sont tes espoirs pour la prochaine saison ?
Nous aurons une équipe constituée de joueurs d’expérience. La synergie avec la D1 ne concernera plus que deux ou trois joueurs. Nous intégrerons également des joueurs de R2. Il nous reste à signer un poste quatre et nous serons au complet
Peu importe le niveau, les coachs sont parfois confrontés aux mêmes problématiques.
Alors, évidemment, les coachs NBA n’ont pas, comme parfois leurs homologues liégeois, à devoir s’inquiéter de trouver des bénévoles pour la table, à remplir la feuille de match, à jouer les kinés lorsqu’un de leurs protégés se tord la cheville, à ramener de l’eau sur le banc. Ils n’ont pas autour d’eux une armada d’assistants, une foule de statistiques, des extraits vidéos en pagaille et un staff médical pointu.
Mais comme les coachs de la ligue nord-américaine, ils font face à des défis parfois identiques : la nécessité d’utiliser les individualités pour faire naître un collectif, celle d’organiser des entrainements variés pour ne pas lasser leurs ouailles, l’importance des choix tactiques en cours de match, la gestion de groupe et le management des égos. Ces derniers points se révèlent parfois un véritable casse-tête tant ménager les susceptibilités et satisfaire les aspirations de chacun peut être épuisant.
Si le basket est un sport collectif, il n’y a qu’un seul ballon et un nombre limité de tickets shoots et de minutes à distribuer aux dix ou douze joueurs présents sur le banc. Ce qui provoque parfois des frictions, aussi bien en amateurs que chez les pros, comme le confirme Steve Kerr dans le podcats de Draymond Green « A Miami, tous ces gars ne sont pas assis là à se plaindre de ne pas jouer. Ils ne pensent qu’à gagner. Tu le sais bien, on l’a vu avec les groupes qui nous ont permis d’être champions. Quand il y a une mentalité de champion, tous les gars sont dévoués et veulent gagner. Tout le monde se moque de ces choses-là« , a déclaré le coach des Warriors, en profitant au passag pour tacler certains de ses joueurs. « Tu ne vois pas de gens dans le vestiaire qui se plaignent de ne pas jouer assez. C’est la magie d’un groupe qui veut gagner le titre. Tout le monde est tourné vers le même objectif et ça permet au coach de faire ses choix plus facilement. Tu le fais avec tes tripes et en fonction de qui joue le mieux. »
Finalement, Steve Kerr est un coach liégeois comme les autres.
Greg Kesikidis fait le bilan de la saison de la « Bien Belle Equipe » d’Alleur et évoque le prochain championnat pour lequel les Alleurois modifieront quelque peu leur configuration.
Greg, quel bilan fais-tu de cette dernière saison ?
Nous avons connu trois-quarts de saison plus que satisfaisants avec notre place dans le Top 5. La dernière ligne droite fut un peu plus compliquée. Un peut trop longue peut-être ? Mais globalement, avec un bilan équilibré, ce n’est pas mal même si cela aurait pu être mieux.
Quels furent les faits marquants qui ont émaillé cette saison 2022-2023 ?
Les blessures furent assez marquantes. Certains furent rattrapés par le poids de l’âge, d’autres par la poisse… Nous avons fini sur une jambe. C’est assez marquant, comme si une certaine réalité nous rattrapait.
Quelles sont tes envies pour la prochaine saison ?
L’année prochaine sera totalement différente, nous aurons une équipe mi-jeune, mi-vieille. Un équilibre nécessaire sur le long terme afin d’essayer de pérenniser l’équipe. En plus de Iordan, d’autres jeunes champions U18 et P4 avec Alleur viendront se greffer à la P2. De quoi entrevoir un basket un peu différent, un peu plus rapide. Nous partons un peu dans la surprise mais c’est excitant et nous avons déjà hâte que cela reprenne.
A Liège, le dirigeants, le staff et une partie des joueurs a beau avoir changé, le mode de communication est demeuré identique. C’est donc sur Facebook que le club principautaire a annoncé l’arrivée de son nouvel entraineur : Alex Zampier. Il succèdera ainsi à Brad Greenberg qui n’aura finalement passé que quelques mois dans la Cité ardente. « À 34 ans, originaire de Greenbusch (NY), Coach Zampier peut prétendre (ndlr : sic) avoir joué à l’Université de Yale et en Argentine. Mais c’est chez les Utah Jazz, les Phœnix Suns & les Detroit Pistons qu’il a développé ses qualités de coach », présentent les communicants liégeois. « Avec son habilité en communication (ndlr : re-sic) et en développement des compétences, nous sommes confiants et impatients d’écrire avec lui, cette nouvelle page du livre de notre club. »
Si les contours de l’effectif restent logiquement encore flous, le nouvel entraineur des Sang et Marine se montre enthousiaste. « Je me sens extrêmement chanceux d’avoir eu l’opportunité de rejoindre Liège. Ils étaient un groupe passionnant l’année dernière et je cherche à construire sur cette base. M. Cambo a été extrêmement sympathique tout au long du processus et je suis ravi de contribuer à faire avancer sa vision », déclare Alex Zampier.
Le tirage au sort de la Coupe AWBB a eu lieu et offrira, dès le début du mois d’août, de chouettes derbies.
La Coupe AWBB marquera le retour au basket et sera la première compétition à débuter et cela dès le début du mois d’août. Beaucoup d’équipes liégeoises sont concernées. Chez les messieurs, si aucune ne se trouve dans la poule A, Belleflamme A, Ensival et Henri-Chapelle se retrouvent dans la poule B. Aubel et Tilff s’affronteront dans la poucle C, Liège B et Wanze dans la poule D et Belleflamme B et Union Liège dans la poule F. Alleur A et Esneux B se retrouvent dans la poule G tandis que Spa est isolé dans la poule H. LAAJ, Grâce-Hollogne et Hannut sont ensemble dans la poule I mais Sprimont B est seul Liégeois dans la poule J. Esneux A et Haneffe sont dans la poule K, Alleur B et Pepinster dans la poule L tandis que l’Etoile Jupille est versée dans la M (avec Andenne et son contingent de Liégeois). Les Wawas se retrouvent dans la poule N, Ninane et Huy dans la O et Liège A dans la P.
Le détail de toutes les séries et de la compétition sont consultables ici.
Thomas Beaujean se confie sur la nouvelle R2 de Pepinster.
La prochaine saison marquera le retour à Pepinster de Thomas Beaujean dans une toute nouvelle R2 coachée par Vincent Aldenhoff. Avec les Pepins, Thomas sera dans la R2B, avec Ensival, Verviers et Spa. « Les séries régionales de l’année prochaine sont géniales ! Il va y avoir énormément de derbies et je vais jouer contre des amis : je suis ravi », s’enthousiasme ce jeune talent. « J’aurai aimé que Ninane soit dans notre série pour jouer contre mes anciens coéquipiers mais ce ne sera pas pour l’année prochaine… Ou peut-être en Coupe, qui sait ? »
Avec les Pepins, c’est un beau défi que s’apprête à relever Thomas. « Les coachs ont fait du bon boulot en recrutant de bons joueurs à tous les postes et aussi avoir du banc. Ce qui ne s’annonçait pas évident vu qu’il fallait construire une équipe entière », souligne-t-il. « Je me réjouis déjà de commencer à m’entrainer avec le nouveau groupe. Nous avons déjà pu nous rencontrer et le feeling passe déjà bien entre nous. Je pense que nous pouvons vivre une belle saison sur et en dehors du terrain. »
Un Liégeois sur le Rocher ! Depuis bientôt un an, Zlatan Hadzismajlovic est l’un des trois kinés de la « Rocca Team », l’équipe de basket de Monaco et l’une des meilleures d’Europe. Entretien avec un passionné.
Zlatan, comment vis-tu cette première saison sur le Rocher ?
J’adore vraiment ! J’ai retrouvé le plaisir d’aller au boulot. Je suis comme un gosse qui a des étoiles plein les yeux et j’essaie de profiter de chaque instant. Ici, je prends mon pied ! C’était un vrai challenge pour moi de sortir à nouveau de ma zone de confort. Je sortais d’une saison très compliquée à la JL Bourg, les résultats n’étaient pas au rendez-vous et c’était difficile personnellement. J’avais un peu perdu la flamme à cause de certains évènements sur lesquels je ne vais pas m’appesantir mais ce fut une leçon de vie. C’était important pour moi d’être à nouveau heureux au boulot… Et j’adore ce que je fais. Cette saison, je travaille en équipe car nous sommes trois kinésithérapeutes : j’ai dû apprendre à partager le boulot. Et l’équipe que nous formons à trois a de la gueule ! Le rythme de l’Euroleague est franchement incroyable, impossible de s’en rendre compte sans être plongé dedans. J’avais vécu deux saisons en Eurocup mais cela n’a rien à voir. Je crois que nous en sommes à 85 ou 86 matchs officiels. Et ce n’est pas fini, il nous reste encore deux victoires à conquérir !
L’effectif de la Rocca Team est incroyable avec de très grosses pointures. Qu’est-ce que cela fait de bosser au quotidien avec des gars comme Mike James, Donatas Motiejunas ou Elie Okobo qui ont évolué en en NBA par le passé ?
J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec d’anciens joueurs NBA comme Chris Johnson, Norris Cole ou Eric Mika. Pour moi, ils ne sont pas différents des autres joueurs. Je ne crois pas qu’on puisse, dans mon métier, être admiratif d’un CV, être fan. Mais il faut respecter le parcours de chacun. Cependant, c’est bien évidemment très enrichissant d’échanger avec des joueurs qui ont connu la NBA.
Tu parlais tout à l’heure du rythme de l’Euroleague, l’équivalent pour le basket de la Champions League en football. Votre équipe de Monaco a ramené la France sur le devant de la scène en rejoignant le Final Four. Qu’as-tu retiré de cette expérience ?
Pour moi, ce fut une expérience hors du temps… C’était incroyable ! En Euroleague, il y a trois compétitions : la saison régulière, les Playoffs et le Final Four. Ce qui est stimulant, c’est que c’est rarement le favori de la saison régulière qui gagne à la fin. Ce fut vraiment une magnifique aventure, surtout pour cette première saison à ce niveau. Cela donne envie de revivre de tels moments !
En demi-finale des Playoffs de Betclic Elite, Monaco était opposé à la JL Bourg. Qu’as-tu ressenti en retrouvant ton ancien club à ce stade de la compétition ?
J’étais content que nous ayons réussi à envoyer les Burgiens en vacances, surtout que nous avions perdu deux fois contre eux cette saison (rires). Plus sérieusement, la JL reste un club à part pour moi, c’est un peu ma famille du basket français. C’est dans ce club que j’ai le plus évolué dans mon métier et c’était très facile de bosser là-bas car l’organisation est tellement professionnelle. Ce club et ses membres ont des valeurs et je suis reconnaissant envers eux. Dès lors, à la fin du match 3, j’étais content mais en même temps un peu triste pour eux… Mais ils ont réussi une très belle saison et je suis content de voir qu’ils continuent à évoluer.
En finale, vous affrontez les Metropolitans de Victor Wembanyama. Comment analyses-tu le phénomène sportif et médiatique autour de ce joueur ? Est-il vraiment le plus gros potentiel de l’histoire du basket et peut-il réellement révolutionner ce sport ?
Je pense que nous n’avons jamais vu un gars aussi grand qui est capable de bouger aussi facilement et qui a de vrais skills. Donc oui, indubitablement, il est unique en son genre ! Il est d’ailleurs assez impressionnant. Il a réussi une énorme saison avec les Mets 92 alors que le championnat français est l’un des plus physiques d’Europe. J’ai hâte de le voir en NBA (ndlr : le prodige français est attendu comme le 1er choix de la draft et devrait dès lors jouer la saison prochaine pour les Spurs de San Antonio). Je pense que compte-tenu des règles NBA, il aura encore plus facile pour dominer. Le seul souci – qui n’en est pas un – est l’enchainement des matchs. Mais Guillaume Alquier a fait un gros travail physique avec lui cette saison et en NBA, les staffs font très attention à la charge de travail.
Le sixième épisode de The Atlas Rules by Yvan met en lumière le rôle du passeur sur downscreen.
Lors de la prise d’un ou plusieurs écrans, plusieurs joueurs sont concernés. Celui qui prend l’écran bien entendu, celui qui pose l’écran évidemment, mais aussi le passeur car la qualité de la passe et la capacité du passeur à déchiffrer les lectures vont permettre d’amener plus ou moins facilement à une situation avantageuse et, in fine, à un panier. C’est ce rôle fondamental du passeur sur le downscreen sur lequel s’attarde ce sixième épisode de The Atlas Rules by Yvan. Un épisode à découvrir ici.