Nos « Reines du Shooting » (1/2)

Les Carnets du basketteur, saison 3! Première partie d’une chronique consacrée à nos plus prestigieuses basketteuses depuis l’essor du basketball en Province de Liège.

En milieu de semaine, j’évoquais le passage à Flémalle et la carrière XXL de la Tchèque Jandova. L’occasion de revenir sur le passé prestigieux du basket féminin en Principauté…

Les mêmes « Rouches », championnes de basket et de foot

Le championnat de Belgique dames a été créé en 1935 (Schaerbeek sacré) puis, de 36 à 39, le Fémina Liège montait chaque année sur la plus haute marche du podium. Il allait céder le relais au Standard qui survolait la compétition nationale de 61 à 64. Des « Rouches » qui récidivaient en 67 et 68. Dernière saison en date où un cercle de notre province décrochait la timbale belge. A l’époque, nos représentantes pouvaient compter sur les services de Daisy Dubois et de Nelly Malaise, une internationale ayant pris part aux Euros de 62 (Mulhouse) et de 68 (Palerme). Une vraie « Nanesse » qui, en 71, emmenait plusieurs joueuses dans son sillage et fondait le Standard… football. Avec lequel, elles multipliaient également les performances.

Après une relative accalmie, c’était au tour d’autres formations de se retrouver sur le devant de la scène à cheval sur les années 70 et 80. A commencer par le Fémina cher au président Wallewyns, le patron de « Chez Willy » à Fragnée. Les filles du cru enflammaient littéralement la salle de Cointe. Qui plus est les dimanches matins. Une vraie performance. Les protégées de Luc Namèche (Valérie Goossens, Françoise Bonhivers, Dominique Doyen) ne sont les seules à évoluer dans la « cour des grandes ». Sous l’impulsion de la famille Georis, Esneux (Michèle Pissart, Claudine Mailleux) s’ouvre les portes de la D1 dès le mois de février 1979. C’était à la salle du Rebond Neuvillois. Y portant les couleurs de l’équipe masculine, je m’en souviens comme si c’était hier. Et de la nuit qu’il en suivit… encore plus. A l’ombre de l’Alfa, il régnait une ambiance à peine imaginable. Le regretté Dany Evrard en rigole encore là-haut… Grâce aux connections US de Jean-Pierre Fransquet, l’Américaine Pam Cassidy, amène son éternel sourire dans le Condroz. Après un séjour minimaliste, les riveraines de l’Ourthe remontent dès 83 grâce aux jeunes pousses locales. Dont Anne Delvaux et Fabienne Georis (photo).

« Espoirs ’89 » : Eric Struelens et Marie-Pierre Moës (Flémalle)

En région verviétoise, les Pepines (Maggy Dehogne, Lysiane Van Bladel) découvrent le top national, en 74, sous la férule de Henry Baiverlin. Dans leur sillage, une entité assez modeste entend avoir son mot à dire. C’est ainsi que l’ISC (Institut du Sacré Cœur) Flémalle finira par traiter d’égal à égal avec le gratin « made in Belgium ». C’est qu’il fallait se farcir le chaudron local : un hangar à peine aménagé longeant la voie ferrée. Beaucoup l’ignorent aujourd’hui, mais c’est en bord de Meuse que Giovanni Bozzi y fit ses premières armes de coach. « J’étais encore l’unif, j’avais une petite vingtaine d’années et y suis resté quatre saisons : la dernière en composant avec mon transfert à Pepinster », souvient-il. Lui qui y avait comme assistant un certain Julien Marnegrave.

Autre particularité, une Flémalloise était élue « Espoir de l’Année », en 89. A savoir, Marie-Pierre Moës qui partageait ce prix avec… Eric Struelens, chez les garçons. Sans oublier les Sérésiennes de Jean-Luc Ventat qui lorgnèrent, elles aussi, vers les sommets avant de disparaitre au printemps 83.

La semaine prochaine, place à l’ « âge d’or » de notre basket féminin dans les années ’90 avec des crochets par Grivegnée, Sprimont, ou encore, Waremme.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo: Liège Panthers