Le CSKA Moscou donne un sérieux coup de pouce aux Lions !

Actuellement à Vilnius pour disputer les deux dernières rencontres qualificatives pour le prochain Euro, les Belgian Lions ont reçu un inattendu et conséquent coup de pouce du… CSKA Moscou.

Ce lundi, les Belgian Lions se sont envolés pour Vilnius afin d’y disputer les deux dernières rencontres qualificatives pour le prochain Euro. Pour ce voyage au pays du basket, la Belgique a emmené trois Liégeois: De Zeeuw, Gillet et Mitchell. Les troupes de Dario Gjergja doivent affronter le Danemark et la République Tchèque et une seule victoire suffira à composter le ticket pour le prochain grand rassemblement européen.

Si nos représentants sont confiants dans leurs chances, ils viennent de recevoir un précieux coup de pouce du CSKA Moscou. En effet, pour pallier les blessures qui déciment leur effectif, les Moscovites ont décidé d’engager Gabriel Lundberg. Le shooteur n’est autre que le fer de lance du Danemark – futur adversaire des Belges – avec qui il tournait à 25 points, 6 rebonds et 4 passes lors des quatre premiers matchs de qualif’. Il était actif en Pologne depuis le début de saison et fut élu meilleur joueur de VTB League (20 points et 5 assists) du mois de décembre. De quoi se voir offrir un contrat par le prestigieux club de la capitale russe.

Et, en rejoignant le CSKA, Lundgren se retrouve de facto dans la même situation que le meneur belge Sam Van Rossom, devant renoncer à rejoindre son équipe nationale car son club est engagé en Euroleague et que les relations entre la FIBA et la compétition reine du Vieux Continent sont loin d’être au beau fixe. « Avoir la possibilité de représenter le Danemark a été une expérience incroyable pour moi. L’un des plus grands honneurs que vous puissiez connaître en tant qu’athlète est d’être autorisé à représenter votre pays dans le sport que vous pratiquez, ce fut donc un plaisir. Mais bien sûr, ce n’est pas un adieu, c’est juste un évènement. Je ne sais pas quand ce sera le cas, mais je suis sûr que je jouerai un jour à nouveau pour l’équipe nationale. Cependant, je voudrais également dire qu’il est très dommage que je ne puisse pas terminer ce que nous avons commencé il y a tant d’années. Je pense vraiment que nous avons encore une chance, même si je n’y suis pas. Je voulais juste en faire partie, mais j’encourage les gars et je vais regarder les matchs. Ils doivent donner du gaz, s’amuser et savoir que nous pouvons jouer sans pression » déclare Lundgren dans un communiqué diffusé par la fédération danoise, relayé par BasketEurope.

Si l’absence de leader danois n’est pas un gage absolu de succès, c’est déjà une épine hors du pied de Dario Gjergja pour préparer le « game plan » de la Belgique contre le pays de la Petite Sirène.

« Un peu comme un retour à la maison »

C’est sous les couleurs du Royal IV Brussels que Thomas Creppy retrouvera les parquets belges.

En décembre, après une dernière pige réussie à La Rochelle, Thomas Creppy prenait la décision de mettre un terme à sa carrière de basketteur pro. « Cette option était déjà dans un coin de ma tête la saison dernière mais il est vrai que la situation actuelle a vraiment accéléré le processus » nous avait-il précisé au cours d’un riche entretien.

Si le shooteur bruxellois envisageait de continue à taquiner la balle en TDM1 ou TDM2, il n’était pas pressé de s’engager avec un club. Mais vu le talent du bonhomme, les propositions ont vite afflué. Et c’est tout naturellement que Thomas a opté pour le Royal IV Brussels. « C’est un peu comme un retour à la maison (rires). Les dirigeants n’ont pas mis très longtemps pour me convaincre » sourit l’ancien scoreur des Kangourous. « Pour reprendre pour le plaisir, je pense que c’était vraiment la meilleure option pour moi. »

Nul doute que l’ancien Pepin devrait réussir quelques cartons la saison prochaine avec le Royal IV pour une saison qui s’annonce plus ouverte que jamais. Il restera tout de même le regret de ne l’avoir pas vu porter le maillot du Brussels en EuroMillions Basketball League…

Crédit photo: La Rochelle Basket

« Cela va être une expérience incroyable ! »

Ce lundi, Ajay Mitchell a atterri en Lituanie en sa qualité de nouveau Belgian Lion.

Ajay Mitchell, du haut de ses dix-huit ans, figurait dans la pré-sélection de Dario Gjergja pour Vilnius. « Pour moi, cela signifie que le travail paie. C’est à la fois une récompense et une motivation pour travailler encore plus dur » nous confiait le jeune meneur de Limburg, à la fois surpris et heureux.

S’il ne figurait pas initialement dans la liste des quinze retenus pour faire le voyage dans le plus célèbre pays balte, Ajay Mitchell a finalement été rappelé en urgence par le sélectionneur. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres » dit l’adage qui s’applique parfaitement à la situation actuelle. Contrôlé positif lors d’un test PCR, Kesteloot a dû rester à quai, tout comme son coéquipier à Anvers Bleijenbergh. Dario Gjergja a alors aussitôt rappelé Mitchell et Lambrecht pour rejoindre l’équipe nationale !

« Je suis arrivé cette aprem en Lituanie » nous assurait Ajay lundi soir. « Je suis très reconnaissant de cette opportunité. Cela va être une expérience incroyable et je veux en profiter un maximum ! »

En l’absence de Sam Van Rossom (Euroleague), celui que plusieurs observateurs présente comme son digne successeur recevra-t-il quelques minutes pour honorer sa première cape ?

« Grâce aux bases humaines posées depuis cinq ans »

Avec l’arrivée d’Arnaud Warnimont, Tilff termine brillamment sa campagne de recrutement et présentera un roster vraiment compétitif. Analyse.

« Au départ, je cherchais un poste deux ou trois mais voyant la possibilité de pouvoir faire venir Arnaud Warnimont, j’ai discuté avec Adrien Bastin qui se décalera sur le poste deux » nous précise Quentin Pincemail, heureux de l’arrivée de son nouveau meneur. « Il est dans le profil que je recherchais, surtout dans sa mentalité car c’est quelqu’un de top. Et il amènera son expérience à la distribution, un poste très important pour moi. »

Arnaud Warnimont rejoindra son coéquipier Nicolas Sumkay pour donner aux Porais une touche Neuvilloise/ Hutoise. Les similitudes entre cette équipe de Tilff et la « Bob Team » sautent d’ailleurs aux yeux. « Je pense effectivement que les similitudes entre Neuville et nous ont beaucoup joué pour attirer ces deux joueurs car nos valeurs sont les mêmes: un gros travail basket mais avec beaucoup de plaisir (ndlr: notamment avec la RBT, la bière créée par Tilff en partenariat avec la microbrasserie de Johan Riga) après » reconnait le mentor local. « Je veux d’ailleurs remercier le groupe des anciens de Neuville qui fut incroyable quand deux de leur famille ont annoncé qu’ils venaient chez nous. Il faut aussi souligner que depuis quatre ans, nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et avons su créer des liens. » Et d’ajouter: « Avec les arrivées de Jaume, Sumkay et Warnimont, notre campagne de transferts s’achève. Je tiens à remercier mon T2 avec qui nous avons travaillé dur pour arriver à ce résultat mais aussi mes anciens – Gilles, Baptiste, Mathieu, Jérôme, Damien et Boubou – car c’est grâce aux bases humaines qu’ils ont posées depuis cinq ans que notre équipe est attractive. »

Comme chaque année, le noyau des Porais sera fort homogène, permettant ainsi à Tilff de développer son jeu up-tempo. Nico Berger et Arnaud Warnimont se chargeront de la distribution. Sumkay et Bastin apporteront des points sur le poste 2 tandis que Jaume et Balbourg amèneront de la densité physique sur le 3. Troisfontaines et Vermierdt occuperont le poste 4 tandis que Forthomme et Grzesinski seront encore bien présents pour stabiliser la raquette. De quoi envisager d’être, à nouveau, la bonne surprise de l’année ?

Crédit photo: Marc Paulus

« C’est dans un coin de ma tête »

Pour Liège & Basketball, Ioann Iarochevitch évoque la première victoire de Liège Basket, les émotions vécues à Louvain, la trêve internationale et le trophée de Joueur belge de l’année. Interview.

Ioann, qu’as-tu ressenti quand tu as dû quitter tes coéquipiers pour cinq fautes en plein milieu de la prolongation ?

J’ai ressenti une grande frustration de ne plus pouvoir aider l’équipe à gagner le match. Mais j’avais confiance à 100% en mes partenaires.

Et quelle fut ta réaction au coup de sifflet de final ?

J’ai ressenti un énorme soulagement et, bien sûr, de la joie pour cette première victoire bien méritée.

Selon toi, qu’est-ce qui vous a permis d’émerger à Louvain ?

Je pense que c’est parce que tous les joueurs qui sont montés ont participé à la victoire. Chacun a apporté quelque chose qui nous a permis de rester dans le match, de passer devant au score et de remporter cette première victoire. Que cela soit par des shoots importants, des défenses décisives ou de gros rebonds, tout le monde fut dedans du début à la fin. Même les jeunes sur le banc qui ont tout donné pour encourager l’équipe. Ce fut vraiment une victoire collective.

Ce premier succès peut-il vous servir de déclic ?

Oui, j’espère que ce sera le déclic dont nous avions besoin et que cela nous servira d’expérience pour pouvoir bien finir les matchs. Nous avons goûté à la victoire et nous en voulons encore !

Place maintenant à la dernière fenêtre internationale. Cette trêve tombe-t-elle comme un cheveux dans la soupe pour vous ?

Non, cette trêve ne tombe pas mal car nous avons beaucoup joué sur peu de temps et la récupération aussi va être importante. Ce n’est donc pas forcément une mauvaise chose.

Avec le début de saison canon que tu réalises, commences-tu à songer au trophée de Joueur belge de l’année ?

Je pense qu’il faut avoir des objectifs pour pouvoir bien avancer. La saison est encore longue, ce n’est donc pas quelque chose à quoi je pense non-stop mais c’est dans un coin de ma tête. Toutefois, je sais qu’il faut gagner des matchs avant tout, c’est le plus important. Si je peux aider à faire gagner l’équipe en performant régulièrement, alors nous pourrons en reparler en mai.

Crédit photo: Philippe Collin

« Transférer deux joueurs du niveau D3/R1 »

Même si la décision ne fut pas facile à prendre, Pierrick Van Den Brule a décidé de prolonger à Spa rendant, ipso facto, les Bobelins compétitifs pour la prochaine saison. Entretien.

Pierrick, ta blessure est-elle désormais un mauvais souvenir ?

En effet, il n’y a plus rien à signaler et je pense pouvoir dire qu’elle est derrière moi désormais. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de me tester en situation de match mais je ne ressens plus de douleur et presque plus de gêne, je suis content. J’espère ne pas garder de séquelles ou de fragilité mais le kiné et le médecin ont l’air confiant, je croise donc les doigts.

Comme la grande majorité de tes coéquipiers, tu as décidé de prolonger à Spa.

Oui, mais la décision ne fut vraiment pas facile à prendre car je voulais vraiment jouer avec certaines personnes que j’apprécie… Mais ce sera pour une prochaine fois.

Quelles seront vos ambitions la saison prochaine ?

Le plus important est que nous puissions rejouer, je pense que le basket manque à tout le monde. Nous avons faim de basket ! Notre équipe n’est pas encore complète, nous devons aussi réaliser des transferts car Dorian Muller, comme beaucoup d’autres basketteurs, a décidé de faire un pas de côté avec la D3. Je pense que nous devons transférer au moins deux joueurs de niveau D3/R1 pour avoir quelques ambitions car une saison est longue et, après une aussi longue trêve, je pense que les équipes qui performeront seront celles qui possèdent l’effectif le plus large. Ma mentalité a toujours été de progresser. Nous luttions dans la première moitié de tableau l’année passée, j’espère que nous aurons l’effectif pour faire de même cette saison. Mais il faut aussi concéder que nous sommes vraiment dans l’inconnu après une saison sans jouer. Comment vont se comporter les joueurs ? Quel va être l’état de forme de chacun ? Ce ne sont que quelques unes des interrogations légitimes que tout le monde peut avoir…

10 pour Bako dans l’autre Classico

Si Manu Lecomte avait perdu le Classico contre Limoges, ce ne fut pas le cas de Bako et de l’ASVEL.

Avec son pivot belge (10 points et 3 rebonds) présent au scoring, les Lyonnais ont parfaitement redressé la barre après dix premières minutes timides (18-23). Encore menées 39-40 à la reprise, les troupes de TJ Parker profitaient du troisième quart pour prendre les commandes de la partie et s’imposer 84-75 face à des Limougeauds accrocheurs.

« El Pistolero » quitte Spa, Lamy arrive

S’il a apprécié son (court) passage à Spa, Dorian Muller a toutefois pris la décision de redescendre de deux échelons et de rejoindre Liège, en R2. La P1 Bobeline accueille, elle, l’ancien pivot de Waremme, David Lamy. Un renfort de choix pour Michel Pluys.

Samedi, Pierrick Van Den Brule (voir entretien à paraitre ce mardi) nous annonçait que le noyau de Spa n’allait guère connaître de bouleversements, seul Dorian Muller ayant décidé de faire un pas de côté. Arrivé de Saint-Louis lors de la dernière intersaison, « El Pistolero » a vu, comme tout le monde, le Covid perturber ses plans mais aussi nourrir sa réflexion. « J’ai décidé d’arrêter avec la D3 de Spa car je n’avais plus de motivation pour jouer à haut niveau » nous confie Dorian. « Mais les deux mois que j’ai passé à Spa étaient superbes, sur le terrain mais aussi en dehors. Je ne regrette vraiment pas d’avoir été chez les Bobelins. »

Pour continuer à envoyer des banderilles, Dorian a opté pour la R2 de Liège dirigée par l’excellent Joseph De Sutter. « Avec mon frère (ndlr: Lucas De Sutter) , qui joue avec la R2 liégeoise, nous avons toujours voulu jouer ensemble. Mon choix fut donc vite fait » nous précise « El Pistolero ».

Des arrivées, des départs, c’est la période qui veut ça. Alors que la TDM2 spadoise finalise quelques dossiers, Michel Pluys peut déjà compter sur un renfort de choix pour la P1 locale avec l’arrivée de David Lamy (voir interview à paraitre ce jeudi). « Je rejoins la P1 de Spa car j’ai des projets personnels dans cette région » nous précise le désormais ex-pivot des Wawas qui amènera tout son expérience à un groupe jeune mais prometteur.

Crédit photo: PP Photography Amateur

Gaël Verzele et Steve Nash: même combat ?

Gaël Verzele de Grâce-Hollogne et Steve Nash de Brooklyn se retrouvent dans ses situations similaires. Analyse.

La similitude entre Steve Nash, meneur passeur/shooteur de génie et double MVP NBA, et Gael Verzele, ancien pivot massif au jeu relativement old school ne saute pas aux yeux. Pourtant, les deux coachs « presque » rookie ont deux points communs: un humanisme affiché et la chance (?) de disposer d’une force de frappe offensive sans précédent pour leur première saison pleine au coaching.

Alors que les Nets avaient patiemment entamé une reconstruction intelligente après l’épisode des picks galvaudés (pour faire venir à l’époque Garnett, Pierce, Terry et Johnson), ils ont finalement bifurqué pour prendre une autre direction en signant Kyrie Irving et Kevin Durant d’abord puis en montant un trade afin d’attirer James Harden à Big Apple. Pour sa première expérience comme entraineur, l’ancien leader des Suns se retrouve avec un « big three » dont la force de frappe offensive est sans commune mesure en NBA – et sans doute dans toute l’histoire de la grande ligue.

Après avoir grandi avec patience en enchainant choix sportifs logiques et bons résultats, les Buffalos de Grâce-Hollogne – toujours placés mais jamais montants – ont eux aussi décidé de passer à la vitesse supérieure en construisant un effectif qui jouerait assurément les premiers rôles à l’échelon supérieur voir même le maintien en première provinciale. « L’Athénée Jupille connection » a fonctionné en plein pour le matricule 2701 qui a enregistré les arrivées de Blanchy et Bollaers en provenance d’Hannut (P1), de Jérôme Sauveur de LAAJ (P2) et de Joachim Thiry (TDM2 Comblain quand même !) tout en convainquant Johan Riga (ex Aubel) de sortir de sa retraite.

Tout comme Steve Nash, Gael Verzele, qui était encore l’intérieur titulaire des Buffalos avant de raccrocher les sneakers et de s’emparer de la plaquette, se retrouve avec un effectif clinquant, offensivement ultra-puissant et qui n’a qu’une seule ambition, légitime et affichée: le titre.

Mais contrairement au Canadien, le coach des Buffalos pourra compter sur un noyau plus fourni et qui possède déjà des bases communes. Surtout, la défense ne semble pas être un sujet tabou ou gros mots à Grâce-Hollogne contrairement à ce qui se passe du côté des Nets. De quoi rafler le titre et créer la surprise en Coupe de la Province ?