Waremme et ses serpents vénéneux

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Nous sommes plongés en pleine Coupe d’Afrique des Nations où le spectacle est autant sur qu’en dehors des terrains. Sans parler d’arbitrages à géométrie plus que variable.

En ’96, la CAN est organisée au Burkina Faso dont l’équipe représentative est drivée par le très suffisant Parisien (pléonasme), Philippe Troussier, passé notamment par l’OM. A cette occasion, les Etalons accèderont aux demi-finales éliminés par l’Egypte qui remportera le trophée continental. Ce que l’on ignore plus fréquemment c’est que les Burkinabés sont venus préparer ce rendez-vous au sommet à… Waremme. Et ce, grâce aux excellentes relations existant entre l’ancienne Haute-Volta et la Province de Liège. La délégation est d’ailleurs logée à l’IPES de la rue de Huy où elle s’entraine aussi. J’en profite pour y réaliser un reportage en faveur de la DH et suis ainsi invité à partager le repas de midi avec l’ensemble du groupe et Francis Sauvage, le directeur de l’école.

Quelques verres plus tard, celui-ci me conte cette anecdote : « Au bout des deux premiers jours, ils nous préviennent qu’ils manquent de ballons alors que nous leur en avions mis une petite vingtaine à leur disposition. J’ai donc été assisté à une de leurs séances et me suis de suite rendu compte qu’ils n’allaient jamais rechercher ces fameux ballons. Je le fais dès lors remarquer à leur chef de délégation, général de son état, et celui-ci de me répondre horrifié : « Il y a de très hautes herbes derrière chaque but et dans celles-ci rodent souvent des serpents vénéneux. C’est bien trop dangereux. » Je me suis empressé de lui faire comprendre qu’ils ne couraient aucun risque de ce genre en Hesbaye. »

Autre « péripétie » prêtant à sourire : ils ont clôturé leur stage en allant rencontrer le Standard à Sclessin. De la tribune de presse, j’estime qu’ils sont bien nombreux à l’exécution des hymnes. Et pour cause puisqu’ils sont… douze. La partie débute néanmoins, je dévale les gradins et signale cette anomalie aux officiels en bord de touche. Voilà comment j’ai fait stopper net un match international de football tout en provoquant l’hilarité générale du banc liégeois…

Michel Christiane

Crédit photo : CAN

« Il faut se tourner vers le football »

Le conflit entre la FIBA et l’Euroleague continue de pourir le basket européen. Selon Svetislav Pesic, le basket doit davantage lorgner vers le football que vers la NBA.

« Le plus gros succès, la nouvelle de l’année c’est qu’il n’y a pas de Super League de foot ! La plus grande entreprise sportive n’est pas la NBA, mais le football. Il faut se tourner vers le football, leur prendre de bonnes choses et les adapter au basket. Et cela signifie que les équipes qui ont obtenu les meilleurs classements dans les ligues nationales devraient jouer au plus haut niveau. Ensuite pour remplir les deuxième et troisième degrés, c’est pareil, il faut que ce soit le produit des résultats qu’ils ont obtenus dans les ligues nationales. Les ligues nationales doivent être la base de la participation des équipes, le passage aux compétitions européennes doit être le couronnement de leur travail », a ainsi expliqué le mythique entraineur.

Crédit photo: DR

« La confiance que le club m’accorde me pousse à lui rendre la pareille »

Bien qu’ayant reçu d’autres propositions, Quentin Desert a privilégié la stabilité en prolongeant l’aventure au BC Verviers.

« La confiance que le club m’accorde me pouce à lui rendre la pareille » nous confie « Gentleman Desert ». « L’objectif de conserver des jeunes et de construire un projet stable est séduisant. »

Une bonne nouvelle pour le club verviétois dont le match contre Waterloo a été remis.

« La finale de Coupe contre une Ostende: une ambiance incroyable »

Ce samedi, Yoann Hertay retrouvera Liège Basket.

C’est avec Liège Basket que Yoann Hertay a goûté à l’élite. Pendant plusieurs saisons, cet ancien élève de Liège Atlas a brillé sur les parquets de D1 avec en point d’orgue la saison 2015-2016 où il tournait à 8 points et 4 assists de moyenne. « Mes meilleurs souvenirs demeurent mes années en jeunes où nous avons gagné plusieurs championnats et plusieurs Coupes AWBB » se souvient-il. « Et bien sûr, avec la D1, c’est notre finale de Coupe de Belgique contre Ostende. Il y avait une ambiance incroyable. »

Après une dernière saison avec Limburg en 2017-2018, ce Liégeois tournait la page du professionnalisme mais restait dans la province frontalière pour diriger le jeu de Tongres, la plus liégeoise des équipes flamandes qui occupe actuellement le ventre mou de la TDM2B. « Pour ce deuxième tour, nous voulons être compétitifs à chaque match et en remporter un maximum » avance Yoann qui a manqué plusieurs semaines de compétition à cause d’une blessure au poignet.

Ce samedi, le meneur de Tongres retrouvera Liège pour un presque derby chez la co-lanterne rouge. « Nous allons aborder ce match comme tous les autres » tempère celui dont le frère Gaëtan l’a rejoint dans le Limbourg. « C’est un match important pour nous relancer. »

Crédit photo: Philippe Collin

« Ce geste fort du coach »

C’est par une victoire contre Harimalia que les Giants de Braives ont débuté l’année 2022.

C’est par une probante victoire 60-51 que les Giants ont commencé l’année 2022. « Je suis super content de reprendre de la sorte, surtout contre une équipe que nous avions rencontrée en Coupe et contre qui nous n’avions pas eu facile » rappelle Nicolas Danze qui fêtait également son retour aux affaires. « Pour des raisons familiales, j’ai été contraint de stopper le championnat mi-décembre. J’ai repris ce week-end et le coach a tout de même tenu à me mettre dans le cinq après un mois d’arrêt. Je le remercie pour ce geste fort. »

A domicile, Braives est parvenu a prendre le dessus sur les Abeilles. « Nous commençons à observer le travail fourni. Le collectif est bien présent – ce qui nous faisait défaut au premier tour car nous sommes des coéquipiers qui ne nous connaissions pas tellement sur le terrain. Nous apprenons encore à nous connaître mais nous commençons à nous trouver » continue le sniper local. « L’écart ne fut pas facile à construire et la première mi-temps fut très serrée. Dans le troisième quart-temps, nous avons connu un passage de quelques minutes rempli de transitions et d’actions hyper collectives qui nous a permis de prendre une dizaine de points d’avance que nous avons su maintenir jusqu’au coup de sifflet final. »

« C’est compliqué mais nous essayons de garder la tête haute »

L’accumulation des courtes défaites pèse évidemment sur le moral de Quentin Vanoost et des Dragons qui se rendront ce vendredi à Hasselt. Interview.

Quentin, comment vit le groupe avec l’enchainement des revers ?

C’est compliqué mais nous essayons de garder la tête haute. Malheureusement, la pièce ne tombe jamais de notre côté, ces revers sont à chaque fois de quelques points.

Comment allez-vous aborder le déplacement de ce vendredi à Hasselt ?

Comme nous l’avions fait lors du match aller, avec concentration et en appliquant notre plan de match. J’espère que, cette fois, cela tombera de notre côté.

Que devrez-vous faire pour renouer avec la victoire ?

Jouer notre jeu, rentrer nos shoots et jouer notre défense avec tout le monde concentré. Et tout cela pendant quarante minutes.

Exploit et remontada d’Ostende en Bosnie

Quel exploit des Ostendais en Coupe d’Europe !

Croyez-nous, il n’y a qu’en basket que l’on voit ça. S’ils désiraient se qualifier pour le tour suivant de la Ligue des Champions, les Ostendais (Booth 24) devaient gagner à Igokea. C’était mal barre à 6 minutes du terme quand, via un 11-0, les Bosniens (Stephens 19) s’échappaient à 73-62. Le « général » remontait au jeu, Booth (photo FIBA) y allait d’un 3 sur 3 à longue distance et les Côtiers répliquaient illico par un incroyable… 16-0 les propulsant à 73-78, à la 39e pour aboutir à 78-83. Place aux 1/8e de finale avec d’emblée un déplacement à Unicaja Malaga, le 26 janvier prochain. Plus de détails demain…

M. C.

« Je garde ma motivation intacte afin de réussir nos gros défis »

Fred Carton ne sera plus le T1 de la P2, ni le T2 de la R1 de Verviers la saison prochaine. Interview.

Fred, tu as décidé de ne pas prolonger à Verviers. Pourquoi avoir pris cette décision ?

J’ai effectivement décidé de ne pas y prolonger comme T2 de la R1 et T1 de la R2. Le club voulait me garder mais les conditions actuelles – avec le Covid – n’aident vraiment pas les clubs. Il y a deux ans, j’avais négocié un contrat en habitant à cinq minutes de la salle. Je ne me voyais pas avec un contrat inférieur en habitant désormais à Liège.

Néanmoins, tu auras apprécié ton expérience à Verviers et reste focus sur cette seconde partie de saison.

Tout à fait. J’apprécie vraiment la collaboration avec Quentin Desert et les joueurs de Verviers ainsi que tout le travail des bénévoles du club dans cette situation pas évidente du tout. Je garde ma motivation intacte afin d’arriver à réussir nos gros défis: sauver la R1 et terminer le plus haut possible en P2 en faisant progresser les jeunes du club.

Et quid de l’avenir ?

Je vais voir les propositions qui arrivent et certainement me rapprocher de mon domicile liégeois.

Crédit photo: Guillaume Reynders

« Nous visons le haut du tableau mais pas nécessairement le titre »

Tout va bien à Neufchâteau qui demeure invaincu en TDM2B avant d’affronter Pepinster dimanche.

« La préparation s’est très bien passée. Le groupe est plein d’enthousiasme, heureux de reprendre après une saison blanche, et la mentalité est très bonne. L’équipe a livré une super prestation contre Limburg United, en Coupe de Belgique. Pour autant, je ne considère pas Neufchâteau comme l’un des favoris de la série. Comblain, oui, mais, Neufchâteau ? C’est prématuré d’affirmer cela. Nous visons le haut du tableau, oui, mais pas nécessairement le titre » confie ainsi Marc Halwey dans un excellent article de d’inforbasket. « En tout cas, nous sommes heureux de nous retrouver dans la série liégeoise, et pas dans la série flandrienne, comme l’an passé. Cela nous épargne un nombre considérable de kilomètres. Et puis, cela nous permet de jouer contre des clubs amis, et d’accueillir du public visiteur. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’observer les équipes flamandes comme Geel, Hasselt ou Aarschot. Je verrai en cours de saison ce qu’on peut en attendre. »

Joyeusetés slaves

Force est de constater que ces pays sont passés maîtres dans l’art de déstabiliser leurs adversaires. L’innommable déplacement des Côtiers en Bosnie en atteste. Au rayon féminin, on passe par tous les sentiments avec les Brainoises, les Lyonnaises et le Dynamo Koursk. Ce sont les infos d’EMCE.

La scandaleuse épopée des Ostendais en Bosnie… avant d’en revenir

Les instances de la Ligue des Champions ont cru intelligent de programmer la belle entre Igokea et Ostende moins de 48 h après la seconde manche sur notre littoral. Les Côtiers avaient opté pour un aller-retour en vol privé dans la journée d’aujourd’hui. C’est alors que les autorités bosniennes décidaient subitement d’interdire le droit de débarquement à ce type de trajets. Pour info, le propriétaire d’Igokea fait partie de triumvirat qui dirige le pays. Bref, dans le plus pur style slave. L’équipe belge a donc été obligée in extremis de partager la carlingue avec leurs inséparables rivaux dont le coach est positif à la Covid-19. Cap dès lors sur Zagreb (Croatie), avant un voyage en bus de 3 heures. Et, ce n’est pas tout : comme les troupes de Gjergja doivent affronter Mons dès dimanche en coupe, elles remonteront dans ce même bus au coup de sifflet final. Question de rejoindre illico Zagreb où le vol pour Bruxelles est fixé à 6 h 30 vendredi matin. Sais pas pourquoi mais, sur le coup de 18 h 30, me sentirai supporter d’Ostende comme jamais…

Braine en stand-by, Lyon face à des Russes et Koursk trop court

Pandémie encore et toujours puisque le déplacement de Braine en Ukraine est postposé d’une semaine (en principe). En cause, les quatre cas positifs au sein des rangs brabançons. Toujours en EuroCup, Julie Allemand et Lyons en découdront, ce jeudi (20 h), avec les Russes de Nika. A propos de Russes, celles de Koursk et donc de Thibaut Petit (photo) recevraient, hier soir, les Hongroises de Sopron dans la cadre (prestigieux) de l’Euroligue. Rien n’était fait à la demi-heure (56 partout) avant que les visiteuses ne fassent la différence à 73-77.

Que se passe-t-il au sein des autres 1ère Provinciales francophones ?

Il n’était pas intéressant de passer en revue les autres élites provinciales et ainsi de découvrir qui luttent pour la montée en R2 ? Au Luxembourg, La Rulles (2e, 10/13) s’époumone derrière Libramont (13/14) assumant son rôle de grand favori. Scénario identique dans le Namurois où Malonne (12/14) confirme ses ambitions initiales avec Sam Deheneffe (un des fils de Marc) et Romain Recko (ex-international U18). Quant à Mariembourg (10/13), il reste en embuscade. Dans le Hainaut, Maffle se montre indomptable (13/13) : « Pourtant, nous ne sommes pas les plus forts sur le papier », s’étonne Patrick Verdun (ex-Estaimpuis, Quaregnon, Mons). Colfontaine (10/12) chasse derrière. Dans le Brabant Wallon, Woluwé B (avec Sasha… Deheneffe, ex-Liège Basket) et Uccle sont au coude-à-coude : 13 sur 14 chacun. Pour ne rien gâcher, les antagonistes s’affronteront à l’occasion de la dernière journée. Suspense garanti !

La télé crève l’écran

Ne tardez pas de rentrer plus tôt du bureau ou de l’école car Kazan – Barcelone débutera, sur VOOsport World 1, à partir de 17 heures.

Michel Christiane

Crédit photo : Dynamo Koursk