« La prestation stratosphérique de Noémie Bonvoisin avec des moves dignes d’Olajuwon »

Malgré quelques soucis d’effectif, Herve-Battice a remporté une victoire aussi belle que précieuse contre Loyers, 61-41. Reportage.

Ce week-end, Herve-Battice a dominé Loyers 61-41, remportant sa sixième victoire en treize rencontres. « C’est une super victoire car c’était un match important pour la lutte pour le maintien même si nous sommes dans le ventre mou de la série », souligne Alain Denoël. « Nous devons faire preuve d’une grande capacité de résilience car en dix jours, nous avons perdu un tiers de l’équipe. » Et de s’expliquer: « Stéphanie D’Haene a un gros ras-le-bol concernant la situation sanitaire et a choisi d’arrêter. Léa Cosentino est blessée à la cheville et en a pour six semaines tandis que Céline Henry est blessée au dos. Nous ne savons pas pour combien de temps elle en aura mais je crains que ce ne soit long. »

Néanmoins, bien en place, les locales prenaient un départ idéal pour faire rapidement 11-0. « Nous alternions bien nos ‘plays’ avec des marqueuses différentes », analyse le coach aubelois. Les Fromagères parvenaient à gérer le tempo de la rencontre et à accroître leur avantage petit à petit face à des Namuroises privées de deux joueuses pour cause de Covid. « Défensivement, nous avons bien réussi à nous adapter et à corriger le tir quand nous étions en difficulté. Nous avons eu une grande maitrise du rebond et bien pris soin du ballon avec seulement sept balles perdues sur l’ensemble du match. »

Une prestation réussie des Jaune et Bleu. « Offensivement, plusieurs joueuses ont tiré leur épingle du jeu mais je ne peux passer sous silence la prestation stratosphérique de Noémie Bonvoisin avec 26 points à 12 sur 17 aux tirs, 8 rebonds et 4 passes décisives », ajoute Alain. « C’est magnifique de la voir jouer ainsi. Elle a eu quelques moments de grâce avec des mouvements dignes d’Hakeem Olawujon et ses ‘dream shakes’. »

Sans faire forcément beaucoup de bruit, Herve-Battice réalise une belle campagne en R1 et est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe AWBB qui se disputeront ce week-end. « Nous n’alignerons même pas deux tiers de l’équipe car nous avons des départs au ski. Ce sera compliqué », concède le coach local. « Mais le groupe a démontré une belle force mentale et j’espère que nous allons continuer ainsi pour nous rassurer assez vite. »

« Un match référence et une prestation à reproduire pour nous maintenir »

Grâce à une impeccable seconde période, les Pepins ont forgé l’exploit du week-end en infligeant aux Chestrolais leur première défaite de la saison.

Ah que c’est dommage que les bouillants supporters pepins n’aient pu (tous) assister à l’exploit de leurs favoris ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque la co-lanterne rouge s’offre le scalp du co-leader invaincu, et de maitresse manière : 96-80. « Franchement, nous sommes tous contents, c’est une victoire qui fait du bien ! » s’exclame Jordan Maucourant. « Nous nous étions dit qu’il ne fallait absolument pas faire un zéro sur trois à domicile sous peine d’être largués au classement. »

Joignant le geste à la parole, les troupes de Pascal Horrion allaient livrer vingt premières minutes de bonne facture, tenant tête aux puissants visiteurs – qui avaient perdu Alexis Pierre sur blessure dès le premier quart-temps – pour rentrer aux vestiaires avec une toute petite unité de retard, 45-46. De retour sur le mythique parquet du Paire, les Pepins serraient la vis en défense, dominaient le rebond et continuaient à faire parler la poudre en attaque pour se détacher inexorablement face à des Chestrolais peu habitués à pareil scénario. A la demi-heure, le plus dur semblait être fait pour les locaux, 73-64, qui profitaient de la dernière ligne droite pour mettre un point final à une victoire aussi précieuse qu’historique.

« Nous avons su conserver notre rythme en défense car inscrire 96 points, c’est vraiment pas mal du tout ! En défense, nous fûmes tout de même solides malgré quelques erreurs que nous avons compensées en attaque », analyse le meneur de Pepinster qui rejoint Esneux et Louvain au classement. « Nous pouvons clairement parler de match référence, aussi bien concernant notre attaque qu’au niveau de la mentalité. Pour parler de maintien, cela dépendra de la suite… A nous de reproduire ce genre de prestation. »

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« Le jeu NBA est bien différent de celui pratiqué en Europe »

David Blatt est revenu sur son aventure en NBA avec les Cavs.

Pour EuroHoops, David Blatt est revenu sur son aventure NBA avec les Cavs. « D’abord, je ne suis pas allé en NBA seulement à cause du titre d’Euroleague de 2014″ a rappelé le coach aux multiples titres. « J’avais fait partie de nombreuses équipes qui ont connu du succès avant ça. Le titre de 2014 n’était pas la seule raison. Deuxièmement, quand je suis arrivé à Cleveland, l’équipe que je devais entraîner à l’origine n’était pas une équipe qui devait jouer le titre, c’était une équipe qu’on espérait construire avec certains joueurs en place et l’opportunité d’en ajouter d’autres au fur et à mesure pour devenir un prétendant aux playoffs puis au titre. Mais tout ça a changé très rapidement quand on a pu ramener LeBron et que Kevin Love a été échangé contre notre premier choix de draft. Tout à coup, on était un prétendant. Mais il fallait tout de même suivre un processus. Les équipes nouvelles comme ça ne gagnent pas le titre dès la première année en général. On a réussi une belle saison et on a joué notre meilleur basket en playoffs, battant même Atlanta 4-0 en finale de conférence Est, alors qu’ils avaient fait une saison à 60 victoires et avaient l’avantage du terrain. On a ensuite disputé les Finals sans Kyrie et sans Kevin à cause de blessures, ce qui nous a largement compliqué la tâche, même si la série a tout de même été compétitive. L’année suivante, on était en première place à l’Est et en bonne position pour jouer le titre et l’équipe ira au bout.« 

Une expérience qui tournera court, Blatt étant éjecté de la franchise de l’Ohio lors de sa deuxième saison. « Ce que j’ai appris de cette expérience, c’est que le jeu NBA est bien différent du jeu en Europe. Et que le jeu en dehors des terrains est encore plus important et dominant qu’en Europe. Cela exigeait une différente approche du coaching. Notre situation est passée de développer une équipe à gagner le titre immédiatement. C’était très difficile et ça m’a forcé à faire beaucoup de changements dans mon approche et ma philosophie. Quand j’y repense, ce n’était clairement pas la meilleure chose qui ait pu m’arriver mais, par rapport aux demande de la franchise, je leur ai fourni une équipe qui gagne. Pour moi, il n’y a pas de souci. J’ai eu une superbe expérience en NBA. Il n’y a rien qui me désole. Je peux dire que j’ai eu l’opportunité de coacher certains des meilleurs joueurs de la planète, d’avoir participer à des Finales NBA, d’avoir vécu de nombreuses aventures glorieuses en Europe avec des titres. J’ai une bague de champion NBA aussi. Il y a pire…  » a-t-il conclu.

« Le tir le plus difficile à défendre au basket »

Richard Hamilton fut le coéquipier de Michael Jordan à Washington. Une cohabitation qui a permis au futur vengeur masqué de Detroit d’étoffer sa panoplie offensive.

Richard Hamilton a joué aux Bulls mais c’est aux Wizards qu’il fut le coéquipier de MJ lors du second come-back de la légende. Une association qui a permis à RIP d’étoffer sa panoplie offensive et de devenir le joueur qu’il est devenu à MoTown.

« Les gens regardent mon jeu à mi-distance et disent que j’ai été l’un des meilleurs de tous les temps, mais une grande partie de ça vient du fait que je me suis entraîné avec MJ » explique-t-il au Bleacher Report. « Je me souviens d’une fois où je jouais contre lui, il a fait deux dribbles vers le panier et s’est arrêté pour prendre un pull-up. Il m’a alors dit : « Rip, ajoute-ça à ton jeu. C’est le tir le plus difficile à défendre au basket ». Les défenseurs reculent et ils ne peuvent pas revenir pour contrer. Donc quand les gens me demandent comment j’ai fait pour que mon tir à mi-distance soit aussi bon, je réponds que c’est grâce aux coups de main de Michael Jordan, l’opportunité d’être avec lui pendant les deux ans où j’étais à Washington. »

« Le airball de Thomas Vanderbranden pour tenter de sauver son capot »

A Mons, les Haricots n’ont pas fait illusion, s’inclinant dans les grandes largeurs, 106-51.

« Nous n’étions tout simplement pas prêts à jouer » constate Sacha De Liamchine en toute franchise. « Depuis le début de la reprise, nous ne nous entrainons plus correctement. Nous avons eu des cas Covid, des blessés et des gars en vacances. Nous sommes donc arrivés à Mons avec seulement deux joueurs qui ont plus d’un entrainement sur le mois. »

Face à des Borains ultra-physiques et entrainés, cela ne pardonnait pas. « Notre adversaire était prêt physiquement et nous n’avons pas eu voix au chapitre » reconnait le longiligne forward. « Il n’y a vraiment rien à retenir de ce match si ce n’est le airball de Thomas Vanderbranden à la dernière seconde du match pour sauver son capot alors que plus personne ne jouait. » Cela sent les vannes à l’entrainement cette semaine…

« Un agenda chargé qui nous réjouit plus qu’autre chose »

Dans des conditions loin d’être idéales, les Précieuses de Julien Schreiber ont pris un top départ à Libramont pour remporter une dixième victoire, 50-66. Entretien.

Julien, les conditions n’étaient pas idéales pour vous rendre à Libramont.

En effet, nous nous déplaçions à huit avec deux blessées longue durée et deux absentes à cause des examens. Et, dans mon groupe, je comptais des filles qui n’avaient plus touché un ballon depuis le dernier entrainement du premier tour le quinze décembre et d’autres qui n’avaient qu’un amical et un entrainement dans les jambes.

Cela ne vous a pas empêché de démarrer à fond les ballons avec un zéro à seize !

Oui, ce qui est toujours à double tranchant, une petite décompression pouvant survenir. Après avoir compté vingt points d’avance à 28-8 et au fil des rotations, nous nous sommes déconcentrés et avons laissé revenir Libramont à deux petites unités. Nous avons recommencé en serrant la vis et avons alors repris directement dix points d’avance.

Une dizième victoire onze matchs pour un bilan royal.

Nous sommes impatients de retrouver du rythme, de la compétition et du public. Nous recasons petit à petit tous nos matchs remis – trois du premier tour et un du deuxième – et cela promet un agenda chargé. Mais cela nous réjouit plus qu’autre chose. Je suis en tout cas très heureux de retrouver mon équipe sur le terrain. Elle manque de rythme et de précision mais, pour le reste, elle n’a pas changé.

« Nous savions que le troisième quart allait être plus que décisif »

Avec une prestation sérieuse et enthousiasmante, les Calidifontains ont remporté le derby à Haneffe, 77-93. Reportage.

A Haneffe, les Ninanais rentraient idéalement dans la partie. Le premier quart était disputé mais les visiteurs parvenaient à prendre une légère avance pour mener de neuf unités à la pause. « Nous savions que le troisième quart allait être plus que décisif et nous ne voulions surtout pas perdre notre avantage » souligne Cyril Van Michel. Joignant le geste à la parole, les Calidifontains augmentaient encore un peu leur viatique pour mener de douze longueurs avant d’aborder la dernière ligne. Un dernier quart parfaitement maitrisé pour une victoire 77-93 qui ne souffre aucune contestation.

« Nous avons eu une attitude positive du début à la fin » félicite le jeune sniper. « Nous avons joué collectivement en attaque en parvenant à scorer aussi bien sur contre-attaque que sur jeu placé. Mais le plus important, ce fut notre défense avec seulement 52 points concédés lors des trente dernière minutes. » Et de conclure: « Cette victoire fait vraiment du bien et amène beaucoup de positif dans le groupe. »

Crédit photo: Mylène Greco

L’Euroleague, l’autre passion des basketteurs liégeois

Nombreux sont les basketteurs liégeois à préférer l’Euroleague à la NBA.

La saison passée, Ludo Humblet – à qui nous souhaitons un prompt rétablissement – nous confiait consommer davantage de basket en ligne depuis le confinement. « Comme tous les passionnés, je suis un fan de l’Euroleague » nous assurait-il. La principale compétition européenne compte de nombreux adeptes dans nos contrées même si la probabilité d’y voir un jour une équipe belge semble (presque) définitivement enterrée. « C’est le vrai basket » soulignait Arnaud Pinte« Je ne regarde pas la NBA mais beaucoup l’Euroleague » nous confiait Zlatan Hadzismajlovic« J’aime beaucoup regarder les compétitions européennes, que cela soit l’Euroleague ou la FIBA Champions League. Il  y a toujours quelque chose à retirer de ces matchs: le placement, le management et tant d’autres choses » nous expliquait Adin Gojak« J’aime regarder l’Euroleague » reconnaissait Ioan Iarochevitch.

Une compétition adorée par le légendaire coach américain Rick Pitino. « Le style de jeu en Euroleague est ce qui se rapproche le plus de ce que l’on appelle le ‘basketball’ » avançait le mythique entraineur de Louisville. Il est rejoint par Dino Radja, légende croate ayant disputé plus de 200 matchs avec les Celtics – où Pitino a aussi coaché – et qui a remporté deux fois l’Euroleague avec Split, qui avoue préféré la compétition reine européenne à la NBA. « Le monde a changé. Je pense que la NBA est devenue un All Star Game, où il n’y a pas de défense. Les chiffres ont décollé. Les gens paient pour cela et ils aiment ça. Mais ça ne m’intéresse pas. C’est une époque différente et il faut s’adapter. Certaines choses sont meilleures, d’autres non. Je préfère regarder un match d’Euroleague que la NBA. Je ne me souviens pas de la dernière fois quand j’ai regardé un match de NBA. (James) Harden peut prendre 50 tirs à trois-points dans un match. Je n’aime pas » a confié le pivot à Basket Europe.

« Perdre Remy Beaujean pour la fin de saison serait une vraie tuile »

Stéphane Mossay et Ans ont remporté un derby à Saint-Louis marqué par deux blessures. Interview.

Steph, comment avez-vous construit votre victoire à Saint-Louis ?

Ce derby a été parmesé de hauts et de bas. Nous avons mené de quinze unités dans le deuxième quart-temps mais les Collégiens sont revenus à quelques points juste avant la mi-temps. En seconde période, le scénario s’est répété mais nous avons su rester calmes pour aller chercher la victoire !

Qu’est-ce qui vous a permis de vous imposer 85-92 dans la réputée difficile salle du Collège Saint-Louis ?

Ce qui a fait la différence, je crois, ce sont nos coups de chaud, notre défense par moments et d’être parvenus à rester calmes dans les périodes plus compliquées. La victoire fut au bout mais, malheureusement, il y a eu deux blessés dans cette rencontre: Ventat chez les locaux et Remy Beaujean chez nous. Nous croisons les doigts pour ne pas perdre Remy pour la fin de saison, ce serait une vraie tuile.

« Clarifier les rôles »

En basket, la clé du succès réside bien souvent dans une hiérarchie claire au sein du groupe et sur une défense aussi stable qu’efficace.

C’est en substance ce qu’explique Sasa Obradovic, l’entraineur de la « Rocca Team ». « Il a fallu clarifier les rôles, désigner les leaders qui doivent aider les autres dans tel ou tel secteur. Le collectif était touché, et je me devais de trouver un moyen de communiquer pour permettre à tout le monde de retrouver une certaine confiance. On a quand même fait de bons progrès, notamment en défense, où il y avait de nombreux problèmes. Il était crucial de faire comprendre l’importance de la défense aux gars. Nos deux dernières sorties montrent qu’on est sur la bonne voie. C’est tout de même trop peu, il faut encore plusieurs prestations de cet acabit. Mais j’ai vraiment apprécié l’envie et la détermination dont ont fait preuve les joueurs, en donnant cette image de groupe soudé » confie-t-il à Basket Europe.