C’est une bonne nouvelle pour le basket liégeois : Nicolas Gerads sera de retour au coaching la saison prochaine. Entretien.
Nico, tu n’as pas manqué de propositions suite à ton départ de Bilzen.
En effet et j’en suis le premier flatté. Cependant, compte-tenu des dernières déceptions que j’ai eues dans ce sport, je ne savais pas si j’avais envie de continuer à coacher.
Finalement, et tant mieux pour le basket liégeois, tu as décidé d’accepter la proposition du RBC Awans, un club que tu connais bien.
C’est vrai, j’y ai joué lors des dernières saisons passée en régionale par le RBC. Je connais très bien le comité et j’avais le sentiment de devoir remercier Dany Roba et Monsieur Leroy pour ce qu’ils avaient fait pour moi à l’époque. De plus, je connais leur franc-parler que j’apprécie énormément et c’est ce dont j’ai besoin, en mal comme en bien : entendre les choses telles qu’elles sont, sans passer par des intermédiaires.
Ce ne sont pas les seules raisons qui t’ont poussé à reprendre les rênes de cette P2 pour la prochaine saison.
Non, ce club a toujours été structuré et solide avec pas mal de jeunes entourés de Stéfan Lantin qui fait un super boulot. L’équipe actuelle me rappelle ma « Dream Team » de Waremme. Il n’y a pas de stars mais des gars qui se battent pour l’équipe et non pour leurs stats, ce qui est une valeur primordiale pour moi alors que le monde du basket tend vers sans cesse plus d’individualisme. Les gars n’ont pas un mot plus haut que l’autre et affichent du respect pour chacun. J’espère que le groupe restera le même pour l’entente en y amenant, peut-être, une petite touche personnelle.
La jeunesse locale t’intéresse également.
Oui, je souhaite, à court terme, donner la chance aux jeunes du club de venir s’entrainer et, petit à petit, pouvoir peut-être intégrer le groupe car Awans est un vrai club familial où 90% de l’équipe A est composé de gars du cru. Il faut perpétuer cette tradition afin de ne pas devoir aller chercher des joueurs partout pour completer l’effectif.
Quelles sont tes envies pour ce nouveau défi ?
Mon envie est de jouer les trouble-fêtes comme nous l’avions fait avec Waremme. J’aime le championnat P2 car tous les matchs sont à jouer, tout le monde veut jouer le titre pour tenter d’accéder à l’élite provinciale – plus belle vitrine pour un club – mais personne ne veut descendre. Cependant, avec les armadas qui se forment dans les club, cela devient compliqué de s’extirper de la P2. Mais rien n’est impossible.
Du coup, quels objectifs poursuivrez-vous ?
Je n’aimes pas fixer des objectifs car il y a tellement de facteurs qui peuvent influencer une saison. Et mettre de la pression sur des joueurs amateurs n’est jamais idéal. Toutefois, ceux qui me connaissent savent que je suis un super mauvais perdant et que je ne suis jamais rassasié. Et puis, il y a la troisième mi-temps. Mais les gars en place n’ont pas l’air d’être en reste pour ça.