« Il n’y a quasiment que le titre dans nos têtes depuis le mois de décembre »

Nicolas Paulus et les Sucriers ont pris une sérieuse option pour le titre en remportant de justesse le match au sommet de l’élite provinciale à Henri-Chapelle, 65-67.

Nicolas, comment votre groupe a-t-il vécu la finale de Coupe AWBB ?

C’était la cerise sur le gâteau de la saison, un évènement qui arrive une fois ou deux dans une carrière. Nous sommes partis au Hall du Paire dans l’idée de profiter du moment historique pour le club et ses supporters : ce n’était que du bonus. Toutefois, en tant que compétiteur, voir la finale nous échapper dans les premières minutes parce que nous étions pris à la gorge d’entrée par une équipe qui nous est supérieur fut frustrant. Très honnêtement, il y avait aussi de l’amertume dans le gâteau. Et puis, nous avons aussi joué cette finale dans un calendrier surchargé, avec dans notre tête le réel objectif de la saison et la grosse échéance à Henri-Chapelle qui nous attendait la semaine d’après alors que contre une telle équipe (ndlr : Belleflamme), nous aurions dû être à 200% mentalement et physiquement dès le début du match. Cependant, nous n’avons aucun regret : c’était une fête pour le basket, dans une salle mythique. Il faut adresser une mention spéciale à nos supporters dévoués depuis des semaines, à notre comité hyper investi depuis toujours, sans qui nous n’aurions pas été jusque-là. Et si nous n’avons pas été à la hauteur de notre adversaire sur le terrain comme nous l’aurions voulu, ils ont été incontestablement incroyables hors de terrain une fois de plus !

Comment avez-vous abordé ce déplacement à Henri-Chapelle ?

Les deux défaites concédées en deux semaines, en championnat puis en finale de la Coupe AWBB, nous ont montré nos faiblesses. L’une d’elles est qu’avec trois matchs en une semaine, nous avions eu du mal à être prêt tactiquement et à appliquer ce que le coach voulait mettre en place. Nous n’étions plus habitués à perdre et cela nous a frustré. Sur demande du coach, avec le capitaine, nous avons discuté longuement le mardi avant Kapel pour trouver les meilleurs moyens de nous reconcentrer au plus vite sur notre réel objectif. Au final, il n’y avait que de petits ajustements à effectuer mais notre discussion fut, selon moi, essentielle car elle nous a prouvé que nous étions bien alignés. Et ça, c’est le point de départ avant de partir au combat. L’entrainement du jeudi fut directement efficace même si nous sentions quand même la pression du week-end où toute notre saison pouvait se jouer.

Que retiens-tu de cette rencontre et qu’est-ce qui vous a permis de l’emporter d’une courte tête, 65-67 ?

Je retiens énormément de choses de ce match. Des actions individuelles comme le dernier trois points de notre capitaine Lionel Raboz pour passer devant, les moves salvateur en post-up un peu plus tôt de Nicolas Oudenne ou les actions défensives décisives de Jan Waterval… Mais au final, je pense que nous gagnons ce match sur deux facteurs : note combativité au rebond et particulièrement au rebond offensif et notre esprit d’équipe, collectif, cette attitude positive, même lorsque nous étions dans le dur et que les Capellois recollaient au score alors que nous avions mené de plus de dix points. C’est si facile de tomber dans la frustration et nous avons évité ce piège. Sans cette positivité, cette envie d’aller de l’avant, je ne pense pas que nous aurions récupéré collectivement les ballons en défense, que nous aurions été ainsi au charbon pour récupérer les rebonds qui, dans l’ensemble ont mené au triple gagnant de notre capitaine.

Comment envisagez-vous les dernières semaines de championnat ?

Nous savons que nous avons fait le plus dur. Mais rien n’est joué, nous restons concentrés. Il n’y a quasiment que le titre dans nos têtes depuis le mois de décembre et il est hors de question de laisser quoi que ce soit à qui que ce soit jusqu’à la fin. Cette saison en P1, il y a plusieurs équipes qui réussissent un excellent championnat, qui mériteraient un titre et qui nous ont offert une opposition directe et à distance haletante. Ces autres équipes – ESLU, Henri-Chapelle et Belleflamme – sont derrière pour le moment et il faut tout gagner pour les y laisser. Avec les Haricots qui viennent de vaincre les Dragons d’ESL, cela nous laisse un joker que nous ne comptons pas utiliser et justifie la place des troupes de Maxime Clavier dans le quatuor de tête. Ces Haricots, hormis lors d’une période creuse avec des défaites étonnantes, ont longtemps fait la course en tête et nous ont quand même battu deux fois. D’ailleurs, mathématiquement, ils pourraient encore terminer devant. Dès lors, chapeau à toutes ces équipes pour leur opposition éprouvante et méritante. La balle est dans notre camp maintenant et puis, comme on dit : (ndlr : une phrase du Cid de Corneille et inspirée d’une formule de Sénèque) : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Crédit photo : AWBB

Simon Doome sur son 31 à Stavelot

Large victoire des Olnois chez les Stavelotains.

En cette période carnavalesque, les Stavelotains étaient déconfit après le passage tourbillonesque des Olnois. Dans le sillage de Simon Doome (31 points), les visiteurs n’avaient besoin que de dix minutes pour débarrasser tout suspense de cette rencontre de P4E, 4-22. Dethioux (20 points) et ses coéquipiers ne s’arrêtaient pas en si bon chemin et prenaient totalement le large dans le second quart-temps pour mener 9-50 à la pause. Le calvaire s’atténuait toutefois en seconde période pour Verheyden (8 points) et les locaux qui s’inclinaient tout de même dans les grandes largeurs, 33-89.

Winkin, Collard, Duperroy et les Calidifontains offrent une belle résistance au leader de TDM2B

Si les Ninanais sont sportivement assurés de descendre en R1 dans quelques semaines, ils ont à coeur de bien finir cette saison compliquée.

Face BBL’9 Flénu, leader de la série, les Ninanais, pour leur avant-dernier match en TDM2, ont offert une belle résistance. Adroits derrière l’arc, Winkin (13 points) et Sumkay (9 unités) plaçaient les locaux aux commandes, 18-14 après dix minutes. Le second quart était plus difficile offensivement pour les Calidifontaines qui voyaient leurs invités passer devant à la pause, 31-32.

A la reprise, les Borains prenaient l’ascendant, 46-55 à la demi-heure, mais Collard (10 points), Duperroy (11 unités) également et les locaux, efficaces de loin avec 11 triples au total, ne baissaient pas les bras et rivalisaient avec les visiteurs pour ne s’incliner que 67-78. Il reste une rencontre aux protégés de Kevin Reyserhove pour terminer en beauté leur aventure en nationale.

Camille David et les Cointoises dominent les Montoises pour empocher le titre en R2A !

Quelques jours après avoir remporté le derby de R2A à Alleur, les Cointoises ont validé leur titre et composté leur billet pour la R1 en dominant les Montoises 65-51.

Il y avait une belle affluence samedi soir à Cointe et pour cause : outre un duel au sommet de P2A entre les locaux et les voisins d’ESLU, les Cointoises pouvaient être sacrées championnes de R2A en cas de victoire contre Mons.

Guère perturbées par l’enjeu et profitant de l’appui d’un public nombreux et bruyant, Pauline David (10 points), Charlotte Borlée (5 points), Natacha Doppée (8 unités), Romane Martens (7 unités) et leurs coéquipières livraient un match sérieux. Avec Camille David (24 points) se chargeant du scoring et Vanina Doppée (12 rebonds) assurant le rebond, les locales prenaient immédiatement l’avantage – 22-16 après dix minutes – pour ne plus jamais le lâcher. Menant 32-25 à la pause, les protégées de Julien Denoz continuaient sur leur lancée en seconde période pour s’assurer la victoire 65-51.

Une dix-neuvième victoire en vingt-et-une rencontres qui assure aux Cointoises le titre en R2A et, de facto, la montée à l’étage supérieur. Après avoir réussi un magnifique doublé la saison dernière, le belle aventure continue pour un groupe compétitif, bien équilibré et parfaitement drivé sur le parquet par Natacha Doppée.

Crédit photo : BC Cointe

17 triples pour le Thunder qui fait parler la poudre face aux Hoosiers

Contre Indiana, OKC avait opté pour la formule offensive.

Face à des Pacers également portés sur l’attaque, SGA (33 points, 7 rebonds et 8 assists), Dort (22 points à 6 sur 7 derrière l’arc), Williams (18 points et 6 assists), Joe (19 points et 5 rebonds) et les locaux ont fait parler la poudre avec 17 triples convertis et 132 points inscrits. De quoi s’imposer largement contre Indiana, 132-111.

Crédit photo : OKC Thunder

« Fortement éclaboussés par le talent et la classe de Kevin Jonniaux. Quel joueur ! »

Aux Argilières, Jérôme Niedziolka et les Etoilés ont réussi une remontée fantastique mais ce sont les Abeilles d’un énorme Kevin Jonniaux qui ont tout de même raflé la victoire de justesse, 93-94.

Quel match aux Argilières ! Portés par un immense Jonniaux (39 points), Ethan Vanoost (18 unités) et les visiteurs prenaient l’avantage dans le premier quart-temps, 19-28 après dix minutes, avant d’enfoncer le clou dans le second pour rentrer aux vestiaires avec une avance conséquente : 37-56.

Alors que tous les observateurs pensaient le match plié, Casamento, (25 points), Fassotte (21 points), Bongiorno (21 unités également), Niedziolka (8 unités) et leurs coéquipiers se lançaient dans une remontée fantastique. Avec du coeur, les Jupillois parvenaient à recoller au score mais s’inclinait finalement du plus petit des écarts au terme d’une fin de rencontre à suspense, 93-94.

Jérôme, comment s’est déroulée la fin de match contre les Abeilles ?

Elle fut assez électrique. Les visiteurs sont passés devant nous sur lancers-francs à 2,9 secondes de la fin. Nous avons ensuite eu un lancer-franc (ndlr : faute technique à Quenti Vanoost sur la rentrée ) pour égaliser suivi d’une rentrée mais nous n’avons pas réussi à concrétisé.

Comme le groupe a-t-il réagi à cette courte défaite ?

Nous étions évidemment déçus mais en étant menés de 23 points à un moment donné, réussir à passer devant avec notre équipe actuelle était déjà un bel exploit en soi ! Tout le monde a tiré dans le même sens et s’est serré les coudes, ce qui a amené une telle remontada.

Que vous a-t-il manqué pour que cette remontada soit victorieuse ?

Nous avons, je pense, manqué de lucidité en fin de match et avons payé toute la partie notre début de rencontre catastrophique. Nous avons aussi été fortement éclaboussés par le talent et la classe de Kevin Jonniaux. Quel joueur !

Cop et les Panthers dominatrices au Hall du Paire

Les Liégeoises ont largement remporté le derby de première régionale à Pepinster.

Au Hall du Paire, Cop (23 points), Peeters (11 unités) et leurs coéquipières démarraient pied au plancher pour assommer les Pepines. Après dix minutes, le plus dur semblait fait, 12-29, mais Kenny (11 points) et les Panthers enfonçaient le clou dans le second quart-temps pour porter le score à 24-49 à la pause.

Au retour des vestiaires, Keppenne (11 points) et les Liégeoises continuaient sur leur lancée, augmentant encore leur avance. A la demi-heure, le marquoir affichait 34-69. Dans la dernière ligne droite, Vanaubel (21 points), Kazmierczak (8 unités) et les Pepines parvenaient à équilibrer les débats et même réduire quelque peu l’écart. Score final : 49-81.

Revers des Brasseurs à Maffle

A Maffle, formation occupant le podium en R2B, les Brasseurs n’ont pas réussi d’exploit.

Les Jupillois n’ont pa créé la surprise à Maffle. Malgré un Genreith (14 points) productif, les Brasseurs étaient dominés dans le premier quart-temps et se retrouvaient à devoir courir après le score, 28-15 après dix minutes. C’était nettement mieux dans le second quart-temps pour Jennès (17 points) et ses partenaires qui en profitaient pour réduire quelque peu l’écart, 45-36 à la demi-heure.

A la reprise, Cordonnier (10 points), Domken (8 unités) et les visiteurs faisaient bloc pour rivaliser avec les locaux et même encore se rapprocher au marquoir, 59-52. Malheureusement, les Jupillois ne parvenaient pas à poursuivre ces efforts défensifs dans la dernière ligne droite et s’inclinaient lourdement, 86-65.

Les Grenouilles créent la surprise contre la Vaillante

A la lutte pour le maintien en P3B, les Cointois créent la surprise en venant à bout de la Vaillante Jupille.

Avant-derniers en P3B, les Cointois recevaient des Jupillois qui occupent, eux, la cinquième place de la série. Pourtant, Gilliard (12 points), Mouadeb Merabet (18 points) et les locaux ont fait sensation en s’appuyant sur une excellente défense, une spécialité des équipes évoluant sur les hauteurs de Liège.

Concurrencés à la pause – 35 partout – par Stiel (24 points), Remacle (12 unités) et les Jupillois, Theunis (11 points), Jacquemart (9 points) et les locaux haussaient parfaitement le ton à la reprise. Intransigeants derrière, les protégés de Thibaut Boxus prenaient l’avantage dans le troisième quart-temps avant de consolider leur victoire dans le quatrième. Score final : 65-56.

Des adversaires costauds pour les Lions à l’Euro

Les Belges devront notamment en découdre avec les Français et les Slovènes de Luka Doncic.

Au terme d’une campagne de qualifications probante et marquée par un succès historique contre l’Espagne, les Belgian Lions ont décroché le précieux sésame pour participer à l’Euro 2025. Celui-ci se disputera cet été à Chypre, en Finlande, en Pologne et en Lettonie – et oui, on n’arrête pas le progrès.

Le tirage au sort des groupes de l’Euro a eu lieu et les Belges ont été versés dans le groupe D héritant d’adversaires très coriaces comme la France – qui sera toutefois privée de Wembanyama – et la Slovénie de Luka Doncic ainsi que de la Pologne, d’Israël et de l’Islande.

Occupant la dix-neuvième place au ranking Fiba, les Belges sont ainsi l’avant-dernière équipe la moins bien classée de leur poule derrière la France (3), la Slovénie (7), la Pologne (11) et Israël (18). Pour cette compétition, même si rien n’est encore acté, les Lions pourraient potentiellement compter sur les renforts de Toumani Camara, qui s’est véritablement imposé comme un two-way player d’élite en NBA, et d’Ajay Mitchell, auteur de débuts très prometteurs avec le Thunder.

La 42e édition de ce tournoi continental débutera le 27 août et les Belges auront le plaisir de séjourner à Katowice pour le premier tour, devant de facto affronter des Polonais qui évolueront à domicile. Eliminés en huitièmes par la Slovénie lors du dernier Euro, les Lions visent ouvertement les quarts de finale… Mais pour cela, il faudra déjà réussir à mettre minimum deux équipes derrière eux à l’issue de la première phase de la compétition. Un objectif pas inaccessible mais qui nécessitera un total engagement des Belges et, comme toujours dans ce genre de tournoi, un brin de chance.

Crédit photo : FIBA