« Nous relativisons et tendons vers le même but »

Toujours pas la moindre rencontre de championnat à se mettre sous la dent pour Guillaume Thibaut et ses coéquipiers d’Alleur. Et ce ne sera pas encore pour les quatre prochains week-ends.

Privés de match lors de la tant attendue journée inaugurale de championnat, les Alleurois ont également dû faire l’impasse sur un déplacement ardu dans la petite salle du Collège Saint-Michel. « Evidemment, nous sommes déçus de ne pas pouvoir jouer ce week-end mais ce n’est que partie remise » philosophe Guillaume Thibaut. « Nous relativisons et nous sommes tous d’accord de dire que la santé reste le plus important. »

Avec un effectif jeune, la condition physique reste bonne même si rien ne remplace le rythme d’un match officiel. « Après une bonne préparation, nous espérons ne pas être trop longtemps à l’arrêt car il est effectivement difficile de conserver un certain rythme sans pouvoir disputer de matchs » reconnait l’ailier des Noirs. « Mais jusqu’à présent, nous avions pu jouer chaque semaine. »

Belle surprise – surtout au premier tour – de la saison en P2 l’année dernière, Alleur quelque peu remodelé son effectif pour continuer de surprendre positivement. « Le groupe travaille bien. Nous progressons de semaine en semaine tant sur le plan physique que tactique et les nouveaux joueurs sont déjà parfaitement intégrés à l’équipe et au club » souligne Guillaume. « Nous tendons tous vers le même but et sommes tous très concentrés, motivés et concernés. »

Si les Alleurois pourront bosser sur leur condition physique et leur shoot, ils seront privés de tous les exercices d’opposition pour trois semaines (minimum) et de matchs pour quatre week-ends.

« Une différence dans la rapidité d’exécution »

A Mons, Edouard Duperroy a effectué ses premiers pas en D1. Entretien.

Dans le Borinage, les Liégeois démarraient très correctement la rencontre pour rester au contact, 20-17, après dix minutes. Mieux, le second quart était à l’avantage des troupes de Lionel Bosco qui viraient en tête à la pause, 35-36. Au sortir des vestiaires, les Renards durcissaient leur défense tandis que celle des visiteurs volait en éclats. Encaissant un 30 à 8, les Principautaires voyaient leurs chances de succès réduites à néant mais avaient le bon goût de ne rien lâcher pour stabiliser l’écart et finalement s’incliner 78-57.

Edouard, comment as-tu vécu ton premier match en D1 ?

C’était génial ! C’est un rêve que j’avais depuis tout petit et qui s’est réalisé.

Selon toi, qu’est-ce qui diffère entre le jeu pro et celui pratiqué dans les divisions inférieures ?

Ce qui diffère, selon moi, c’est la rapidité d’exécution et que la moindre petite faute se paye cash en nationale tandis qu’en régionale, il y a encore moyen de se rattraper.

Comment juges-tu votre prestation à Mons ?

Nous avons fait une très bonne première mi-temps avant de nous relâcher un peu en deuxième, ce qui nous a coûté cher. Ce fut toutefois une prestation encourageante car Mons est une grosse équipe et nous avons montré que nous étions capables d’ennuyer nos adversaires.

« Maes, faites-en toujours plus * »

Grâce à un remarquable second quart-temps, à un collectif efficace et à une Jaleesa Maes percutante, Liège Panthers a remporté le derby contre Pepinster, 92-62.

Pour démarrer la saison, Liégeoises et Pepines s’étaient inclinées (contre Courtrai et Spirou Ladies) et avaient à cœur de décrocher une première victoire. Si les deux formations ne boxent pas tout à fait dans la même catégorie, un derby reste toujours particulier et une surprise peut toujours arriver. C’est ce que pouvait laisser croire les dix premières minutes, équilibrées et disputées. Mais dans le second quart, Jaleesa Maes (21 points, plus en réussite qu’à Courtrai) et ses coéquipières passaient à la vitesse supérieure pour tuer tout suspens.

Comptant seize longueurs d’avance à la pause, les Panthers n’allaient pas se reposer sur leurs lauriers et, au contraire, enfonçaient le clou. Le dernier quart était davantage disputé mais les carottes étaient cuites, la messe était dite, et la victoire dans l’escarcelle des Liégeoises, 92-52.

Le résumé vidéo proposé par Vedia est visible ici: https://www.vedia.be/www/video/sport/basket/basket-ni-envie-ni-agressivite-de-pepinster-a-liege-92-62-_103282_89.html

* « Maes, faites-en toujours plus » est un slogan de lancé en 2015 par le brasseur Alken-Maes après que sa bière fut élue « Meilleure Pils européenne ».

Quid de la suite ?

Le basket est, comme les autres sports de contact indoor, à l’arrêt pour un mois. Quid de la suite ?

A l’issue de la réunion prévue avec les représentants des différentes disciplines sportives, Valérie Glatigny a décidé d’interdire les sports de contact indoor pour les plus de 12 ans pour les trois prochaines semaines. Une décision qui « n’est pas facile, mais la dégradation de la situation sanitaire et l’augmentation du nombre de patients en soins intensifs dans les hôpitaux nous obligent à agir. Cela ne signifie pas pour autant que le sport francophone s’arrête, puisque la majorité des activités sportives pourront bien continuer, moyennant certaines adaptations dans leur organisation » selon la ministre.

En conséquence, l’AWBB a précisé sa position sur le sujet et donné ses directives pour le mois à venir. « Le conseil d’administration de l’AWBB a pris acte de la décision de madame la Ministre des Sports de suspendre les compétitions des + 12 ans pour la période s’étendant du 15 octobre au 8 novembre inclus. Compte tenu qu’une évaluation aura lieu le 1er novembre 2020, le conseil d’administration s’engage à statuer, dans la foulée, sur la poursuite éventuelle des championnats régionaux, seniors et jeunes, (date de reprise, formule, montée et descentes…..). En ce qui concerne les championnats provinciaux, une réunion  avec les responsables provinciaux aura lieu le 14 octobre 2020. Par conséquent, il n’y aura pas de matches de championnats nationaux, régionaux et provinciaux les 4 prochains week-end Rappelons que les entraînements sans contact restent autorisés (shooting, conditionnement physique….). Pour  les moins de 12 ans : entraînements et matches sont autorisés » peut-on lire dans le communiqué de l’AWBB.

Concrètement, cela signifie que le premier tour de la Coupe de la Province ne pourra être disputé et que, vraisemblablement, il sera très difficile d’encore recaser les rencontres de championnat qui n’auront pu être jouées. Une solution inédite sera-t-elle proposée aux clubs ? L’AWBB assure en tout cas envisager tous les scenarii.

Duane Johnson, un phénomène

Cet Américain fait le show partout où il passe pourtant il évolue au sein d’une modeste phalange luxembourgeoise. Moins amusante est la nouvelle du décès de Philippe Samray, le glacier verviétois, qui avait transité par pas mal de clubs de la région. Quant à Tomas Van Den Spiegel, il rempile à l’ULEB. Ce sont les infos d’EMCE.

La pépite (grand-ducale) de la semaine

Pas sûr que vous connaissiez Duane Johnson (29 a, 2,01 m, photo) ! C’est un tort car, dans un premier temps, le gaillard faisait le buzz en dunkant au-dessus de ses parents. Cet été, il accédait à la finale du « TBT Tournament », en Ohio, dont le vainqueur se voyait attribuer un prize-money d’un million de dollars. Et, pourtant, ce véritable showman officie au sein de la modeste formation de l’Arantia Larochette, en D1 luxembourgeoise. En attendant, il a encore fait fort ce week-end. Non content d’être le principal artisan du succès des siens (69-79, après 2 prolongations) lors du derby à Heffingen, il s’illustrait par son omniprésence : 27 points, 18 rebonds et… 50 minutes de présence au jeu. L’occasion vous sera donnée, ce soir (20 h), de découvrir ce phénomène car, en coupe, il se produira à Wiltz qui n’est jamais qu’à dix bornes de notre frontière.

Décès inopiné de Philippe Samray, figure du basket verviétois

C’est sans crier gare (crise cardiaque) que Philippe Samray (55 ans) est décédé dimanche. Depuis plusieurs années, il était le glacier attitré (et bien aimé) de la place du Martyr, à Verviers. Auparavant, l’Ardennais au caractère bien trempé avait notamment défendu les couleurs de Lierneux, Pepinster, Spa et d’Ensival, son club de cœur. Le citoyen de Bellevaux était, en outre, le beau-frère des frangins Gilson (patron des glaces Gilfi) que j’avais eu le plaisir d’entraîner à Francorchamps. « Liège and Basketball » présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Courage Benoît…

Van Den Spiegel reconduit quatre ans à la présidence de l’ULEB

En matière de reconversion réussie, le Gantois peut être cité en exceptionnel exemple. Après avoir fait les beaux soirs d’Ostende, du CSKA Moscou et du Real Madrid, entre autres, Tomas allait devenir le président de l’ULEB, la grande concurrente de la FIBA. Avec autant de bonheur que d’efficacité puisqu’il vient d’être reconduit pour les quatre prochaines années à ce poste de direction. Hyper actif, il est aussi, depuis cet hiver, le CEO des « Flanders Classics », organisme manageant la plupart des grandes courses flandriennes. Mais, où va-t-il donc chercher le temps et l’énergie ?

La télé crève l’écran

Double journée cette semaine en Euroligue. Voilà pourquoi VOOsport World 1 retransmettra, dès aujourd’hui (20 h 45), l’explication entre l’ASVEL et le Panathinaikos.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Arantia Larochette

« Ce style de jeu me correspond »

Après un beau cursus en NCAA, Romain Boxus a disputé à Mons son premier match de division un. Entretien avec un jeune homme motivé et enthousiaste.

Dans le Borinage, les Liégeois démarraient très correctement la rencontre pour rester au contact, 20-17, après dix minutes. Mieux, le second quart était à l’avantage des troupes de Lionel Bosco qui viraient en tête à la pause, 35-36. Au sortir des vestiaires, les Renards durcissaient leur défense tandis que celle des visiteurs volait en éclats. Encaissant un 30 à 8, les Principautaires voyaient leurs chances de succès réduites à néant mais avaient le bon goût de ne rien lâcher pour stabiliser l’écart et finalement s’incliner 78-57.

Romain, comment as-tu vécu ton premier match en D1 ?

C’était bien. Le jeu pratiqué en D1 va me plaire. C’est une super opportunité pour moi d’avoir maintenant la chance de jouer à ce niveau et, surtout, de continuer à progresser.

Quelles différences notes-tu entre le jeu pratiqué en NCCA et celui pratiqué en première division belge ?

L’intensité de jeu est plus ou moins la même même je trouve que cela court quand même plus en NCAA. Le jeu est rythmé ici aussi mais plus posé et organisé, les décisions sont plus matures la plupart du temps. Moi, cela me plaît. Je sens que cela me correspond et que je peux y jouer.

Que devez-vous améliorer pour les prochaines rencontres ?

Nous devons continuer d’améliorer notre rythme de jeu et rester consistants dans le match afin d’éviter les hauts et les bas. Cela fera vraiment une différence pour nous.

Comment pouvez-vous justement travailler ces points-là ?

Je pense que cela passe surtout par l’attitude que nous adoptons et l’énergie que nous mettons. Et, bien évidemment, par le travail aux entrainements. Nous avons un bon groupe et de bons éléments mais nous devons aller au-delà de cela pour que l’équipe continue de progresser. Il faut mettre de l’intensité, travailler notre cohérence et notre fluidité de jeu ainsi que nos automatismes en attaque et en défense. Toute le groupe est à la même page pour cela et, moi, je vais toujours penser qu’il y a quelque chose à améliorer. Donc, continuons de bosser, c’est toujours la prépa. Je suis impatient pour la suite et enthousiaste pour la saison.

Crédit photo: Philippe Collin


« Débloquer rapidement notre compteur »

Thomas Broset et Prayon devront encore patienter avant de débuter leur championnat de deuxième provinciale.

La frustration était logiquement présente dans les rangs de Prayon qui a vu son déplacement à Harimalia tomber à l’eau pour des raisons sanitaires. « C’est frustrant car nous voulions nous rattraper de notre mauvais troisième quart qui nous a coûté la victoire en Coupe. Mais c’est pour une bonne raison. Il faut regarder vers l’avenir et vivre avec le virus » nuance Thomas Broset.

Privés de compétition, les Troozbergois s’impatientent. « J’espère que le manque de rythme ne nous portera pas préjudice. Nous devrons directement prendre le pli du championnat pour ne pas nous compliquer la tâche et débloquer rapidement notre comptoir de victoires au cas où la saison s’arrêterait » rigole à moitié le meneur de Prayon.

« Nous n’avons laissé aucun shoot facile !

Contre Waremme, Audric Muller et Spa ont à nouveau positivement surpris pour décrocher une belle seconde victoire consécutive. Interview.

Audric, comment s’est construite votre belle victoire contre Waremme ?

Nous avons su prendre l’avantage sur notre adversaire grâce à de belles défenses et une bonne organisation offensive. Après dix minutes, c’était 20-11 et puis 40-28 à la pause. Le troisième quart fut plus défensif des deux côtés et nous avons limité l’adversaire à quatre points !

Les Wawas ont eu un sursaut d’orgueil dans la dernière ligne droite.

Waramme a eu davantage de réussite offensive au périmètre et nous étions en problèmes de fautes. Les visiteurs sont bien revenus au score mais nous sommes parvenus à contrôler la fin de rencontre pour nous imposer 65-57.

Selon toi, qu’est-ce qui vous a permis d’empocher une seconde victoire de rang ?

Nous avons joué juste et appliqué les consignes du coach. Nous savions que nos adversaires pouvaient s’enflammer et marquer à foison comme ils l’avaient fait contre Saint-Louis. Nous n’avons pas laissé un shoot facile ! Limiter une telle équipe à 57 points, c’est parfait.

« Il n’y a pas de formule miracle »

N’ayant toujours pas pu disputer le moindre match de championnat avec Montegnée, Jean-Louis Pire se montre philosophe.

Le derby entre Montegnée et l’Union Liège devait être le choc de la deuxième journée de P3A. Malheureusement, avant même que l’AWBB et le CP ne décrète la remise de toutes les rencontres, les troupes de Jean-Louis Pire savaient déjà qu’elles ne pourraient – enfin ! – débuter leur championnat. « Je ne suis pas particulièrement déçu car nous avions déjà dû remettre le match prévu contre Theux le week-end précédent » rappelle le coach de la Renaissance. « Avec deux joueurs testés positifs et d’autres qui ont passé le test et attendaient leurs résultats, il fallait être extrêmement prudents et réalistes. Cela ne vaut pas la peine de risquer de contaminer plusieurs personnes pour un match de basket. »

Une situation problématique pour de nombreuses équipes à court de rythme et évoluant dans un relatif flou artistique. « Cela nous perturbe beaucoup car j’ai dû annulé nos trois derniers entrainements. Cela nuit énormément à l’équipe et à l’intégration des nouveaux joueurs » reconnait Jean-Louis. « Je ne sais pas s’il existe une formule miracle. Soit nous continuons ainsi avec des matchs à rejouer et il risque d’y en avoir de plus en plus, soit nous arrêtons tout et nous recommençons quand les courbes redeviendront meilleures. En tout cas, ce ne sera pas facile à gérer ! »

« Des aides trop souvent absentes »

Privés du déplacement à Braine, Mika Berger et les Templiers en profitent pour se refaire une santé mais ne peuvent s’empêcher de craindre tant pour la suite de la saison que pour la survie des clubs.

Pas de match ce week-end pour Haneffe qui devait se rendre à Braine et pouvait enchainer par une seconde victoire de rang malgré une une infirmerie bien remplie. « Je m’étais déjà fait à l’idée que cela sera ainsi presque une semaine sur deux » nous confiait Mika Berger avant que la fédération ne décide de stopper temporairement les championnats. « Vu le nombre d’équipes touchées, cela arrivera encore. Mieux vaut privilégier la santé que risquer d’attraper ce foutu virus. Et, dans notre cas, cela permet aussi à nos blessés de se retaper doucement. »

Néanmoins la situation inquiète le Templier qui fait preuve d’une vision globale sur la situation des clubs. « Comme le souligne le superbe message du comité de LAAJ, les clubs vivent aussi grâce aux rentrées des buvettes, il ne faut pas se le cacher » rappelle Mika en faisant référence à l’arrêté des gouverneurs imposant la fermeture des cafétarias et buvettes des cercles sportifs. « A Haneffe, par exemple, les deux P4 « vieilles » consomment assez bien à la buvette. Désormais, les joueurs doivent finir de jouer et puis rentrer directement chez eux. Le plaisir du sport, c’est aussi de se retrouver en équipe après l’effort. »

Les finances des clubs, déjà mises à rude épreuve, tanguent désormais encore plus dangereusement. « Il faut aussi avouer que l’AWBB ne fait pas spécialement d’efforts sur les cotisations et frais que les clubs doivent lui verser. La situation est compliquée pour tout le monde et, malheureusement, les aides sont souvent absentes » conclut, dépité, le scoreur hesbignon.