« Peut-être bu un verre ou deux »

La nuit dernière, lors de la victoire des Lakers à Atlanta, deux fans furent éjectés de la salle.

LeBron James est revenu sur l’incident en la dédramatisant même si, après avoir été virée du bord du terrain, l’une des deux fans éjectés éructait sa colère. « Au final moi je suis content que les fans soient de retour dans les salles. Cette interaction m’avait manquée. J’en ai besoin. Nous les joueurs en avons besoin. Je ne pense pas que l’exclusion était justifiée. Il y a eu un échange entre un autre homme et moi, il a dit ce qu’il avait à dire, j’ai dit ce que j’avais à dire, et puis quelqu’un d’autre s’est immiscé dans la conversation. Je ne pense pas qu’ils auraient dû être éjectés, ils avaient peut-être bu un verre ou deux, je ne sais pas, et ils auraient peut-être continué et possiblement empêché le bon déroulement du reste du match, donc les arbitres ont fait ce qu’ils avaient à faire » a déclaré James en conférence de presse.

Les superstars (et Batum) sont au rendez-vous !

Le « Big Three » des Nets a dominé le one-two punch des Clippers dans ce qui pourrait bien être la prochaine finale des Playoffs NBA.

Il n’est pas illusoire d’imaginer que Nets et Clippers se retrouvent en Finals au terme de la saison. Les deux franchises ne cachent pas leur ambitions et alignent d’excellents rosters remplis de superstars.

Mais là où la franchise de Los Angeles s’appuient sur deux des meilleurs two-way players de la ligue, celle de New-York s’en remet à la folle force de frappe offensive de son nouveau « Big Three ».

Et cette nuit, c’est bien le trident de Brooklyn qui a eu le dernier mot, 124-120. Avec Durant (28 points à 11 sur 13 et 9 rebonds) létal , Harden (23 points, 11 rebonds et 14 passes) en triple-double et Irving (39 points dont 6 sur 8 de loin) en fer de lance offensif, les Nets ont vaincu le duo formé par Leonard (33 points, 5 rebonds et autant de passes) et George (26 points et 6 assists) qui avait pourtant pu compter sur l’apport de Batum (21 points dont 5 sur 8 fromw downtown et 6 rebonds). Des matchs comme ça, on en redemande !

https://www.youtube.com/watch?v=kDZxJkOSYRo

« Sabas » terrasse Memphis

Fin de série pour les Grizzlies vaincus par un grand Sabonis.

Dans la lignée de Sabonis (32 points, 13 rebonds et 5 passes), Indiana a ramener Memphis les pieds sur terre, 134-116.

Pluie de triples pour les Rockets

Les Rockets ont égalé le record de franchise de triples inscrits avec 28 !

Mike D’Antoni n’est plus là mais Houston sait toujours enfiler les perles. Cette nuit, les Rockets ont égalé le record de franchise avec 28 triples convertis. Dix joueurs s’y sont mis, et avec une belle adresse (28 sur 52) ! De quoi écraser OKC 106-136.

Comblain pose les bases de l’excellence

Continuité à Comblain où Matisse a refusé des propositions de D1 et où le staff et la presque totalité des joueurs ont décidé de poursuivre l’aventure collective.

Ostende en est le parfait exemple en Belgique: un bon coaching staff et une certaine forme de continuité sont essentiels pour engranger de bons résultats. Comblain-au-Pont ne possède pas les mêmes paysages que la ville côtière chère à Arno mais tend visiblement à appliquer les mêmes préceptes. Ainsi, pour le Mailleux, l’effectif aligné la saison prochaine sera pratiquement identique que celui prévu pour cette campagne et sera drivé par les mêmes capitaine de frégate. « J’ai accepté de prolonger l’aventure et mon staff aussi » nous informe Ludo Humblet. « Clément Matisse nous a annoncé qu’il refusait les propositions de D1 et restait chez nous. Tous les autres joueurs, sauf Joachim Thiry, ont également confirmé qu’ils poursuivaient. »

Comblain mise donc avec intelligence sur la stabilité. Seuls deux joueurs ont quitte le navire: Kabangu (déjà acté en septembre) et Thiry. Pour remplacer le musculeux intérieur, les pensionnaires de TDM2 avaient déjà jeté leur dévolu sur Mourad Chikhaoui. « Nous voulions remplacer Alija Kabangu par un gars très solide également et qui saurait jouer dans notre philosophie défensive et coller à notre identité basket » nous expliquait Ludo Humblet au moment d’annoncer la signature de l’ancien Pepin. « Mourad va nous apporter du fighting spirit, des rebonds, de l’agressivité défensive, du « un contre un » et, surtout, il peut jouer défense sur un poste cinq comme sur un poste un. »

Joachim Thiry, lui, a décidé de réduire son investissement basket. « Je quitte le club en très bons termes. J’ai des projets qui vont nécessiter du temps et de l’énergie et je ne me sens pas à 100%. Je préférais être honnête avec le club et mes coéquipiers pour ne pas les freiner dans leurs ambitions. Avec moins de temps à consacrer au basket, j’ai besoin de moins de pression et de moins d’obligations » nous avait précisé lundi le meneur qui avait déjà stoppé l’arbitrage voici quelques saisons. Un départ qui devra être compensé pour les Comblinois. « Nous cherchons encore un poste un » nous confirme le mentor local. Nul doute qu’avec un effectif qui porte beau et un projet solide et attractif, les candidatures ne devraient pas manquer d’affluer sur le bureau de Ludo Humblet.

« Je me sens bien mais gagner des matchs serait encore mieux »

Très performant le week-end passé à Charleroi et Limburg, Ioann Iarochevitch n’a pu empêcher Liège de s’incliner à deux reprises. L’intérieur liégeois analyse ces deux revers et se projette vers la réception, vendredi, des Limbourgeois. Interview.

Ioann, que faut-il retenir de vos deux rencontres du week-end passé, celle perdue de peu vendredi à Charleroi et celle moins aboutie dimanche à Limburg ?

Nous n’avons pas encore réussi à être constants pendant les quarante minutes que durent un match. Il y a toujours quelques minutes qui nous font très mal. Et cela commence en défense. A ce niveau, chaque erreur et chaque oubli se paient cash. Nous savons aussi que nous pouvons très bien jouer, nous l’avons montré, mais nous devons le faire pendant l’intégralité des matchs.

Tu as sorti deux très belles prestations le week-end dernier. Comment te sens-tu cette année et dans ce groupe ?

Je me sens bien mais gagner des matchs serait encore mieux.

Que devrez-vous faire ce vendredi pour décrocher, à domicile contre Limburg, votre première victoire ?

Nous devrons être agressifs et concentrés dès la première seconde de jeu, avoir un peu de fierté et prendre notre revanche. Surtout que nous jouerons à la maison. Il faudra faire des stops et jouer comme nous savons le faire.

Ressentez-vous une forme de pression dans la quête de cette première victoire ?

Il n’y a pas de pression à avoir, je sais que nous allons réagir !

Crédit photo: Philippe Collin

« Il nous reste des hits dans le chansonnier »

Finalement, les ex-Neuvillois n’auront guère défendu les couleurs de Huy cette saison suite à la pandémie mondiale que nous ne connaissons que trop bien. Désireux de poursuivre leur route ensemble mais à un niveau moindre, les membres de la « Bob Team » n’ont pas encore arrêté leur future destination.

Ils avait contribué aux belles années de Huy avant d’ensuite prendre la direction de Neuville pour y faire grandir le club. Ayant touché les limites structurelles du Rebond Neuvillois, les sympathiques membres de la « Bob Team », qui avaient pour habitude d’œuvrer par eux-mêmes au bon fonctionnement (coût, logistique) de leur formation, avait fait leur retour à Huy sur fond de Covid. Le virus ne s’étant pas enfuit à l’automne, Herbeto et ses coéquipiers n’ont guère pu défendre les couleurs hutoises mais ont également revu leurs priorités. « Notre seul objectif est désormais de continuer à jouer ensemble à un rythme adapté (rires), c’est-à-dire avec un entrainement par semaine » nous confie Maxime Herbeto. « Le Covid nous a empêché de disputer encore une saison ensemble et nous voulons montrer que nous sommes plus forts que ce fichu virus. »

Le groupe composé de huit gaillards sympathiques et talentueux – Warnimont, Reyserhove, Dehaut, Ellectrico, Debry, Delfosse, « Créature » et Herbeto – cherche donc un nouveau port d’attache. « Notre destination n’est pas encore arrêtée mais ce sera en P2 ou en P3 » nous précise le rugueux pivot. « Nous vieillissons et nous avons maintenant d’autres priorités – enfant, coaching ou triathlon – sans pour autant vouloir déjà quitter les parquets et les cafets. Il nous reste des hits dans le chansonnier ! »

Conséquence de la décision unanime des membres de la Bob Team, l’actuel noyau de la R2 de Huy sera promu en R1, comme l’affirme L’Avenir, pour une saison d’apprentissage. Saison d’apprentissage peut-être aussi pour les jeunes de la P3 de La Villersoise (ndlr: voir ici l’entretien avec Mike De Keyser) qui pourraient récupérer la R2 de Huy si les deux clubs trouvent un accord. Un jeu de chaises musicales qui pourrait permettre aux jeunes talents de la Hesbaye et de la région mosane de progresser à vitesse grand V. Quant aux ex-Neuvillois/Hutois, nul doute qu’en P2 ou en P3 (ce qui semble tenir la corde, un club s’étant déjà montré intéressé pour accueillir les joyeux drilles de la Bob Team) , ils seront favoris pour le titre.

« Un projet ambitieux, un peu fou mais encore au conditionnel »

Pour Liège & Basketball, Mike De Keyser explique les raisons qui poussent Villers à négocier avec Huy pour reprendre la R2 mosane. Entretien.

Mike, y-a-t-il dans les tuyaux le projet pour Villers de reprendre la R2 de Huy ?

Oui, le projet existe mais il n’y a encore rien d’officiel car les deux clubs doivent avant tout trouver un accord, notamment logistique. C’est donc, pour l’instant, à l’état de projet et au conditionnel. C’est un projet ambitieux, un peu fou, pour lequel j’ai déjà l’accord de sept ou huit de mes jeunes de P3. Mais pour l’instant, rien n’a encore été validé, les clubs sont toujours en discussion, notamment pour définir si l’équipe restera à Huy ou si elle sera à Villers.

Pourquoi vouloir reprendre cette place en R2 ?

L’envie de la Villersoise est d’avoir une P1 dans quelques années pour permettre aux excellents U21 de continuer à progresser ensemble et, par la suite, d’intégrer la très bonne génération 2007 à l’équipe première. L’occasion se présente d’accéder directement à la R2 et constitue selon moi une bonne opportunité sportive.

Si un accord est trouvé et que le projet se concrétise, quels seraient les objectifs de cette équipe ?

Simplement que les gamins jouent à un bon niveau, qu’ils emmagasinent de l’expérience. Même s’ils devaient descendre, ils se retrouveraient en P1, ce qui ferait quand même gagner quelques années au club tant on sait qu’il est difficile de s’extraire des divisions provinciales. Les joueurs qui ont donné leur accord pour ce potentiel défi savent que ce sera difficile chaque semaine, qu’il faudra bosser encore plus dur. Même si je pense que gagner beaucoup de matchs sera compliqué, je pense que nous ne serions pas ridicules. Avec Charleroi, j’étais aussi allé en D1 avec des gamines de seize ans et à force de travail, nous avions su nous maintenir. C’est peut-être aussi possible de réaliser cela avec les jeunes de Villers.

Le groupe devra-t-il être renforcé ? Resteras-tu le coach de cette équipe ?

Dès que les clubs trouveront un accord et que nous aurons le feu vert, je pourrais avancer. Il faudra trouver quelques renforts, peut-être d’expérience, pour compléter le groupe et, peut-être aussi trouver un coach car je donne la priorité aux Panthers. Mais tout cela ne pourra se mettre en branle que si le projet est validé des deux côtés.

Revers dommageable pour Manu Lecomte et Pau

Malgré les 10 points et 4 passes de Manu Lecomte, Pau-Orthez s’est incliné à domicile contre Châlons-Reims, avant-dernier du classement. Les Béarnais ne comptent plus qu’une victoire d’avance sur la place de second descendant !

Manu Lecomte (10 points et 4 passes) a fait ce qu’il a pu avec sa nouvelle équipe mais en craquant en fin de deuxième et quatrième quart-temps, l’Elan Béarnais s’est tiré une balle dans le pied, s’inclinant 86-97.

Un revers lourd de conséquences puisque les locaux ne comptent plus qu’un succès d’avance sur leur adversaire du jour, actuellement en position de reléguable.

« On leur donne tout au long du match ces balles qui leur offrent des paniers faciles, de la confiance avec ce jeu rapide qu’ils aiment. Il faut faire plus d’efforts autant en attaque qu’en défense. On ne bouge pas, on ne se responsabilise pas. Nous sommes statiques. On ne fait des efforts défensifs que par à-coups, comme si c’était suffisant. Il faut que nous soyons animés par un autre état d’esprit, un autre caractère. On joue un peu comme des zombies, une équipe malade ou blessée et sans réaction, c’est préoccupant. Je sais que tout le monde a fait le maximum mais on doit faire plus alors je me demande qu’elles sont nos ressources. Si notre meilleur niveau c’est ce basket-là, alors on n’est pas au niveau. On perd contre Châlons-Reims à domicile, qui n’a qu’une seule victoire au compteur et jamais dépassé les 87 points…Il y a des efforts, je le vois bien, mais il faut plus de dureté. Il va falloir trouver des solutions, ça concerne nous-mêmes mais il faut aussi qu’on renforce l’équipe. Il manque un, deux joueurs, des éléments de caractère qui nous apportent plus d’impact » a réagit Laurent Vila en conférence de presse.

Groupe abordable pour les Cats aux Jeux Olympiques

Les Cats héritent d’un groupe costaud mais abordable pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Mais avant de briller au Pays du Soleil Levant, la Belgique doit conclure en beauté cette semaine au Portugal.

Le tirage au sort a eu lieu aujourd’hui même et nos Belgian Cats connaissent désormais leurs futurs adversaires: l’Australie, la Chine et Porto-Rico, soit la deuxième, neuvième et vingt-deuxième nation mondiale.

Un groupe costaud mais abordable pour des Belges que de nombreux observateurs voient comme un outsider crédible pour une médaille.

Ainsi, Paul Nilsen – qui avait encensé le jeu des Cats lors du dernier Mondial – imagine les Belges pour une médaille ! « Après tout ce que le monde a vécu en 2020, j’ai sérieusement besoin de croire en un conte de fées pour 2021. Je ne suis pas anti-USA, et elles gagneront probablement, évidemment, comme 90% du temps, elles sont ultra favorites. L’or pour le Japon serait juste une histoire incroyable mais c’est désormais une possibilité lointaine après les blessures subies en ACL par Tokashiki et Motohashi, deux leaders qui pourraient maintenant rater l’événement. Des nations comme l’Australie, la France ou même le Canada ou la Belgique ont peut-être une chance. Ces dernières pourraient se faufiler pour le bronze » écrit l’éditorialiste de la FIBA.

Pour Shona Toburn, Emma Meesseman va être particulièrement observée. « Je suis partagée entre Emma Meesseman (Belgique) et Nako Motohashi (Japon). Meesseman est sans doute l’une des meilleures joueuses du moment. Elle a été MVP des finales WNBA, elle a gagné plusieurs titres d’Euroleague, en plus d’être dans le cinq majeur de la Coupe du Monde FIBA 2018. Les fans la regarderont jouer ses premiers Jeux Olympiques et verront tout ce qu’elle peut faire » prédit celle qui est aussi assistance-coach à Basket Landes. « D’un autre côté, on a Motohashi. Elle a mené le Japon à l’or à la Coupe d’Asie 2019, en finissant MVP du tournoi. C’est une meneuse de jeu tellement excitante qui peut vraiment tout faire. J’imagine que jouer à la maison lui donnera encore plus d’envie pour performer sur la plus grande scène.« 

Les Cats médaillées d’argent à Tokyo et Meesseman et Allemand dans le meilleur cinq du tournoi ? L’histoire serait magnifique et l’exploit historique !

Mais avant de briller sur le sol nippon, c’est au Portugal que sont actuellement les Cats pour leurs deux dernières rencontres qualificatives pour le prochain Euro. Deux matchs « pour du beurre », la Belgique étant déjà qualifiée grâce à son bilan immaculé et qui auront lieu sans Julie Allemand mais avec Emma Meesseman.