Turner loupe le tir de la gagne

Et laisse le trio Ingram/Williamson/Ball s’imposer dans l’Indiana, 113-114.

Le pivot des Pacers avait l’occasion de terminer en héros mais sa dernière tentative s’est révélée infructueuse et Ingram (30 points et 7 rebonds), Ball (20 points et 9 passes) et Williamson (18 pions) pouvaient savourer cette belle victoire.

« Aller au CE avec un parcours sans faute »

Ce samedi, les Cats défient le Portugal, pays hôte de cette dernière fenêtre internationale, avec un objectif clair: demeurer invaincues.

Après avoir surclassé la Finlande en seconde période jeudi, les Cats défieront le Portugal ce samedi. Lors de la première confrontation, les Belges l’avaient emporté de dix points chez les Lusitaniennes. Sans Julie Allemand, blessée, mais avec Emma Messeman (en solide double-double contre les Finlandaises), les Cats ont pu compter sur l’apport et l’énergie de Julie Vanloo à la distribution.

Pour cette dernière rencontre des qualifications pour l’Euro, les Belges n’ont qu’un seul objectif: la victoire. « Nous voulons aller aux Championnats d’Europe avec un parcours sans faute – un six sur six » assure ainsi Hanne Mestdagh à Basket360.

« Devenir la meilleure version de moi-même »

Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Gilles Vrancken, lui-même parti à la découverte des Etats-Unis. Entretien avec un jeune meneur petit par la taille mais grand par son talent et ses valeurs.

Gilles, peux-tu nous retracer ton parcours basket ?

J’ai commencé ce sport vers l’âge de cinq ans au Coq Mosan de Herstal mais j’ai effectué toutes mes classes de jeunes à Liège Basket jusqu’à y intégrer l’équipe de première régionale. Cet été, je me suis envolé pour la Caroline du Nord.

Qu’est-ce qui te plait dans le basket-ball ?

C’est l’esprit d’équipe ainsi que l’adrénaline d’avant-match et de devoir se surpasser. En fait, j’aime tout ce qui touche au basket.

Quel genre de joueur es-tu ?

Je suis un meneur de jeu assez petit, je dois donc ajuster mon jeu par rapport aux plus grands joueurs. Par exemple, j’utilise souvent le floater pour finir sur les pivots. Je pense que mes points forts sur un terrain sont mon dribble, ma vitesse et j’aime bien le pick-and-roll. Je dois encore travailler sur la régularité de mon shoot.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport ?

Ce sont mes années en jeunes avec Liège Basket, notamment la finale de Belgique contre Ostende mais, surtout, ma saison U14 où nous avions perdu en finale AWBB contre Mons. Cette saison restera gravée car nous étions une bande d’amis et avions commencé le basket ensemble et réussir tout cela ensemble demeure un super souvenir. L’année passée, j’ai aussi pu m’entrainer avec la D1 de Liège. C’était cool de pouvoir me confronter à des « pros ».

Pourquoi avoir décidé de partir aux States ?

J’ai toujours rêvé des USA car c’est le pays du basket. Et après avoir passé tellement d’années à Liège, je voulais connaitre autre chose. Vu que je venais de terminer ma rhéto, c’était le moment parfait pour franchir l’Atlantique.

Comment est la vie là-bas et dans le programme Combine Academy que tu as rejoint ?

Tout est plus grand, c’est le pays de la grandeur. Mon quotidien est rythmé par le basket. Je m’entraine tous les jours, j’ai muscu… Je mange basket (rires) ! J’ai aussi beaucoup de matchs, aussi bien en semaine que le week-end.

Forcément, impossible de ne pas évoquer le Covid qui est aussi très présent aux Etats-Unis, de manière variable selon les régions. En quoi cette crise sanitaire impacte-t-elle ton quotidien et ton odyssée américaine ?

Je m’estime chanceux. Quand je vois que la saison est annulée en Belgique, je me dis que j’ai bien fait de venir aux USA (rires). Ici, les mesures sont beaucoup moins strictes concernant le Covid. Nous n’avons pas eu beaucoup de joueurs positifs sur le campus, donc, pour l’instant, l’Académie gère ça très bien.

Par contre, tu dois porter un masque… en match !

Oui, c’est le cas depuis plusieurs semaines mais cela ne sert pas à grand chose. Nous le portons sous le menton car c’est irrespirable en plein action.

Tu as également considérablement progressé dans la langue de Shakespeare.

Oui, je pense être presque bilingue maintenant (rires). J’ai quelques cours de mathématiques et d’anglais pour passer mon SAT (ndlr: examen d’entrée universitaire).

Quelles sont tes envies et ambitions pour cette année et le futur ?

Mon ambition est de continuer à bosser dur et à donner mon maximum. J’essaie de passer un step et de devenir la meilleure version de moi-même. Pour le futur, j’espère pouvoir jouer au plus haut niveau mais j’ai également envie d’entreprendre de bonnes études.

Qu’est-ce qui te manque le plus de la Belgique et, a contrario, qu’apprécies-tu particulièrement aux Etats-Unis ?

De Belgique, ce qui me manque forcément le plus, ce sont mes amis et ma famille… Et aussi la bouffe belge (rires). Ce que j’adore aux USA, c’est à quel point les gens sont gentils et drôles. Ils sont beaucoup moins « prise de tête » et j’ai noué ici beaucoup d’amitiés. Mais j’adore aussi les infrastructures, la grandeur. J’ai pu un peu voyager durant cette première partie d’année, notamment en Floride, et c’est vraiment magnifique.

Iaro, le métronome liégeois

Dans le sillage d’un Iarochevitch à nouveau excellent, Liège a tenu tête à Limburg mais enregistre sa septième défaite de rang.

« Il n’y a pas de pression à avoir, je sais que nous allons réagir ! », assurait Ioann Iarochevitch, à nouveau le meilleur Liégeois, avant de recevoir Limburg.

Contrairement à dimanche dernier, Liège ne loupait pas son début de rencontre. D’un 2+1, Iaro (19 points, 7 rebonds et 3 passes) faisait 12-8 après un peu plus de cinq minutes de jeu. Hélas, les Principautaires allaient alors oublier de défendre pendant quatre minutes et Desiron (28 points et 8 rebonds) et ses coéquipiers s’en donnaient à cœur joie pour placer Limburg aux commandes, 18-26.

Huit unités qui auront toute leur importance pour la suite. Dans le second quart, l’écart allait continuer de grimper – 22-37 à la treizième – et Mitchell (5 points et 5 passes), Melson (22 pions) et leurs coéquipiers faisaient le taf. Iaro et Lemaire (9 points, 5 rebonds et 5 passes) ramenaient Liège à 35-38 à la seizième minute avant que les troupes de Sacha Massot ne concluent cette première période sur le socre de 44-49.

En seconde période, les deux équipes allaient faire pratiquement jeu égal mais jamais Gorgemans (14 points et 3 rebonds) et les locataires du Country Hall n’allaient réussir à recoller au score. De 64-73 à la demi-heure, le marquoir passait à 80-84 dans la dernière minute sur un triple de Basic (14 points et 7 passes) mais Melson et Desiron ne tremblaient pas et offraient une victoire méritée aux Limbourgeois, 82-90.

Une quatrième victoire en six matchs pour Limburg qui conforte sa quatrième place et peut même lorgner sur Anvers. Pour Liège, en revanche, il s’agit de la cinquième défaite en championnat, la septième consécutive en tenant compte de la Coupe. Les ouailles de Lio Bosco, qui affichent un différentiel de 12 unités et sont la deuxième moins bonne attaque et la deuxième moins bonne défense du championnat recevront le Brussels – pire équipe défensive de la compétition – ce lundi dans un Country Hall toujours vide de son public.

Au rayon des satisfactions, outre la volonté des Liégeois qui restèrent constamment dans le match, il semble évident de pointer Iaro. L’intérieur a livré une excellente prestation, la troisième consécutive, et tourne à 16,6 points, 6,8 rebonds et 2,2 passes depuis le début de saison des Liégeois le cinq janvier dernier. « Je me sens bien mais gagner des matchs serait encore mieux » nous confiait récemment Iaro. Alors, cette victoire sera-t-elle pour lundi ?

Crédit photo: Philippe Collin

« Le meilleur Rudy »

Entre nouvelle preuve de « melonite aigüe » et prise de recul, Rudy Gobert s’est encore signalé.

L’adage dit: « Qui aime bien châtie bien ». Du coup, à Liège & Basketball, il semble qu’on aime beaucoup Rudy Gobert. Et bien non, on aime juste tacler ce pivot dont l’égo est inversément proportionnel à son pourcentage à trois points – même pas besoin d’aller si loin, tête de raquette suffit pour imager la comparaison.

Heureusement, le détenteur du troisième plus gros contrat de l’histoire prend les critiques avec philosophie. « Plus vous devenez bon, plus on parle de de vous. Et plus les gens vont louer vos qualités, vous adopter ou vous critiquer. Donc, d’une certaine façon, j’ai plus ou moins décidé de prendre n’importe quelle critique comme un compliment » explique l’intérieur aux mains cuites à The Athletic avant de se comparer à LeBron James – autre gars dont l’humilité n’est pas la valeur première. « Regardez LeBron. Il était le joueur le plus critiqué de notre génération alors qu’il est celui qui a accompli le plus de choses. Donc je dirais que lorsqu’on commence à bien jouer, beaucoup de gens vous critiquent et beaucoup disent du bien. »

Et pour bien démontrer tout l’ambiguïté du personnage, Gobert se la joue ensuite « cosette » avec un parcours semé d’embûches (bon le gars fait 2,18m, c’est quand même plus facile d’arriver en NBA avec un physique pareil) tout en parlant de lui à la troisième personne. « Les critiques, l’histoire de ma vie. Depuis mon plus jeune âge, c’est comme ça. Personne n’imaginait que je pourrais être un joueur NBA, ou un titulaire, ou être capable de devenir un leader de mon équipe. Donc depuis toujours, c’est un peu l’histoire de ma vie, et c’est quelque chose que j’accepte » assure-t-il. « Cette année, vous savez, je crois que j’ai décidé de placer toute ma concentration sur le fait d’être le meilleur Rudy possible, et qu’on soit le meilleur Jazz possible. (…) On ne peut pas laisser ça nous nuire… J’ai vraiment l’impression que cette année, dans notre équipe, nous sommes toujours concentrés et déterminés sur le fait que nous ne laissons rien de tout ça nous affecter. »

Allez Rudy, continue, tu nous éclates autant que Jokic t’éclate chaque fois que vous jouez l’un contre l’autre.

En Auvio conférence pour basket-infos, Rudy Gobert se (la) raconte.

Un bon tirage au sort ?

Philip Mestdagh, Emma Meesseman et Julie Allemand analysent leurs futurs adversaires olympiques.

Mardi dans la matinée, le tirage au sort des trois groupes pour les Jeux Olympique a eu lieu. Et la Belgique se retrouve dans le C en compagnie de l’Australie, de la Chine et de Porto-Rico, soit les deuxième, neuvième et vingt-deuxième nations mondiales. Un groupe costaud mais abordable pour les Belges qui évitent ainsi notamment les Etats-Unis, la France et l’Espagne.

« Je n’avais pas vraiment de préférence à l’avance, parce que ces attentes ne se réalisent généralement pas » déclare Emma Messeman sur Sporza dans des propos relayés par Basket 360. L’intérieur belge reconnait que les « Aussies » sont favorites mais que, dans un bon jour, les Cats pourraient créer la surprise.

« Je suis content car ce tirage nous offre des perspectives pour atteindre les quarts de finale. L’Australie est une nation du top mondial et qui est proche du niveau des Etats-Unis. Nous voulions également tirer Porto-Rico que nous connaissons bien » a précisé Philipp Mestdagh lors d’une auvio conférence de presse. Sa fille Kim souligne être satisfaite d’hériter de Porto-Rico plutôt que du Nigéria.

Pour Julie Allemand, absente au Portugal pour soigner une blessure à la cuisse, les Belges peuvent être contentes de ce tirage au sort et d’éviter la poule B (Etats-Unis, France, Nigéria et Japon) qu’elle qualifie de « groupe de la mort » dans des propos rapportés par Basket 360.

En attendant ces fameux JO, les Cats continuent à dominer leurs adversaires européens, comme ce fut le cas jeudi contre la Finlande.

« Papa connait tous les systèmes »

Jacques Stas, une carrière exemplaire.

Ce samedi 06 février marque l’anniversaire de Jacques Stas, l’un des meilleurs basketteurs liégeois de tous les temps. Capable de jouer aussi bien à la distribution que comme deuxième arrière et aussi efficace en pénétration que derrière l’arc, l’ancien coach de Sainte Walburge a débuté le basket à Grivegnée à l’âge de rentrer en école primaire. Rapidement, Stas sera sélectionné en équipe nationale jeunes – tout en étant également arbitre – et optera pour une carrière pro, sans pour autant délaisser les études.

Ayant connu le succès à Braine et Maline, cet habitant d’Hannut s’est fixé à Charleroi où il fut un membre émérite de la période dorée du Spirou. Avec les Carolos, comme joueur puis comme entraineur, il rafla de nombreux trophées, de quoi garnir copieusement plusieurs étagères. Passé par le coaching ainsi que par des postes de dirigeant, Jacques Stas est désormais le Général Manager des Belgian Lions et apporte, dans la presse notamment, une vision singulière et pertinente sur le basket-ball belge.

Capable de véritable coup de chaud et de tenir tête aux meilleurs meneurs d’Euroleague, Stas a continué à jouer assez tard dans les divisions inférieures, prouvant ainsi sa passion jamais démentie pour son sport. Il a marqué nombre de fans et d’amateurs de la balle orange, ainsi que des sportifs en herbe. « J’ai commencé tout petit à Hannut où j’ai bénéficié de la structure mise en place à-bas par Jacques Stas » rappelait Thomas Margraff. « J’ai fait beaucoup de belles rencontres à Sainte Walburge. Ce fut un plaisir de travailler avec Jacques Stas » ajoutait Théo Beaujean au moment de prendre la direction de Ninane.

Son fils Jimmy a lui aussi marché dans les traces de son paternel et goûté au professionnalisme à Pepinster. De quoi se faire un prénom pour l’actuel leader d’Andenne. C’est qu’être le fils du grand Jacques Stas est une sacrée étiquette à porter dans le monde du basket. « C’est évident que cela n’est pas anodin » reconnaissait Jimmy. « Il y a du bon et du moins bon. Je suis très fier d’avoir le père que j’ai, de porter ce nom. Mais dès que je rentre dans une salle de basket, on me regarde différemment. J’ai appris à le gérer mais c’est une forme de pression constante depuis mes 14 ans. »

Une filiation qui l’a peut-être desservi dans le monde du basket professionnel mais qui lui a tant apporté du point de vue humain et basket. « Je baigne dans le basket depuis tout petit, Papa connait tous les systèmes, cela me permet de mieux lire certaines situations » concluait Jimmy

Liège & Basketball souhaite un très joyeux anniversaire à cette légende vivante qu’est Jacques Stas !

Une voie royale pour les Kangourous ?

En demi-finale de la Coupe de Belgique, Malines affrontera Leuven par deux fois ce week-end.

Si Ostende et Alost en découdront lors de l’autre demi-finale, plus « prestigieuses », les Kangourous savent qu’ils ont ce week-end, d’abord vendredi à domicile puis dimanche à Louvain, une opportunité en or de réussir leur saison en se qualifiant pour la finale de la Coupe de Belgique.

Bien entendu, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais le bilan comptable des Bears vaillants mais limités ne plaide pas en leur faveur. Comme Liège, Louvain ne compte pas encore la moindre victoire à son tableau de chasse en championnat et a frôlé l’élimination au tour précédent contre le Spirou. Malines dispose de davantage de certitudes avec deux succès en championnat et une double confrontation maitrisée contre le Brussels.

Dans un contexte forcément particulier, Kangourous et Bears ont là une occasion unique de rallier la finale d’une compétition savoureuse. Faites vos jeux !

Crédit photo: Philippe Collin