Quel exploit de Julie Allemand et des Belgian Cats qui ont réussi à être à nouveau sacrées championnes d’Europe !
Quand les Cats se sont retrouvées distancées de douze longueurs à moins de trois minutes, ce n’était pas facile d’y croire encore. Pourtant, Julie Allemand – qui a planté cinq points consécutivement – et ses coéquipières sont revenues du diable Vauvert jusqu’à l’interception décisive d’Antonia Delaere qui filait inscrire le panier de la victoire.
« On ne réalise pas. On se le dit avec les joueuses, on pense que c’est un rêve et qu’on va se réveiller. C’est incroyable de faire un ‘back to back’ (conserver son titre, ndlr). C’est exceptionnel. Je ne sais pas si on le mérite, mais un match c’est quarante minutes« , déclarait Julie Allemand juste après la rencontre dans des propos rapportés par Paris Match.

La meneuse liégeoise (12,5 points, 4 rebonds et 4 passes décisives) est montée en puissance au fil des matchs pour terminer en apothéose en finale avec une prestation cinq étoiles. Dans cette finale, Julie Allemand (19 points, 4 rebonds, 2 assists et 2 interceptions) a joué en patronne, n’hésitant pas à prendre ses responsabilités. Un tournoi qu’elle boucle donc avec un second titre européen et une place dans la All-Star Team.
Les Belges ne sont que le troisième pays à réussir à conserver son titre européen, après l’URSS avant 1991 et… l’Espagne en 2017 et 2019. Deux ans après avoir remporté pour la première fois le titre européen à Lubjana, les Cats, qui possédaient déjà deux médailles de bronze, doublent la mise en Grèce, ressentant au passage d’autres émotions. « C’est différent. Le premier, il a une sensation particulière et là on avait fait un tournoi vraiment exceptionnel en fait. Tout le monde regardait notre jeu. Ici, on s’en est sorties, mais on a délivré un moins beau jeu. C’est une sensation un peu plus étrange. Notre jeu n’a pas été aussi beau. Tout le monde est fan de notre manière de jouer, mais nous aussi en fait. Là du coup, on a commis des pertes de balles que d’habitude on ne fait pas. Notre pourcentage de réussite a trois points n’était pas bon. Ce n’était pas évident, mais on l’a fait et c’est le plus important », analysait la meneuse liégeoise dans des propos rapportés par Paris Match.
Un authentique exploit et un accomplissement historique qu’ont réalisé les Cats, fêtées à leur retour sur la Grand Place de Bruxelles alors que Julie Allemand, elle, avait déjà repris l’avion pour retrouver son équipe de WNBA, les Sparks de Los Angeles.
Crédit photo : FIBA