A la découverte de Carolie Slaviero

     

Ce mercredi, nous partons à la découverte de Carolie Slaviero. Au cours de cet entretien, la jeune Poraise nous parle de son club de Tilff, de son équipe, de ses objectifs pour cette nouvelle saison, de ses qualités comme joueuse, de sa passion du basket et des avantages d’être en couple avec un basketteur. 

        

Depuis combien de temps pratiques-tu le basket et depuis combien de temps évolues-tu à Tilff?

Cela fait quinze ans que je pratique le basket. J’ai commencé à l’âge de sept ans au Haut-Pré. C’est ma troisième saison au RB Tilff, un club que j’ai rejoint lorsque l’équipe est montée en R2.

Quel bilan tires-tu de la saison dernière?

Très positif dans les chiffres sachant que nous perdions un pion majeur de l’équipe -Bénédicte Lhonneux- pour cause de grossesse et que nous avions deux nouvelles joueuses à intégrer. C’était notre deuxième saison en R2, soit celle de la confirmation après une première campagne prometteuse. Je ne peux qu’être satisfaite même si, d’un point de vue personnel, j’aurais aimé participer aux Playoffs puisque nous étions en ordre utile pour les disputer.

Quelles sont les forces de ton équipe?

Nous formons un groupe assez hétérogène du point de vue de l’âge et de l’expérience. Nous possédons cinq à six joueuses expérimentées qui mettent leurs connaissances au profit des plus jeunes qui évoluent tant en cadettes qu’en R2. C’est une excellente opportunité pour les jeunes de pouvoir s’entrainer et jouer chaque semaine avec des joueuses ayant connu le plus haut niveau, dont ma soeur, Stéphanie, qui a connu la D1. Je me situe un peu entre ces deux extrêmes puisque, malgré mon jeune âge, j’entame ma huitième saison en seniors, après Sprimont et Bellaire, respectivement en R1 et R2.

     

« Ma vitesse est mon plus grand atout »  

       

A quelle position joues-tu et quel style de joueuse es-tu?

J’évolue sur les postes un et deux. Je peux autant mener le jeu et distribuer le ballon qu’avoir un rôle d’ailier. Je suis plutôt agressive en dribble, j’aime créer en un contre un et fixer la défense pour terminer au panier ou donner un assist à une coéquipière démarquée. J’aime aussi allumer en « catch and shoot » quand on me ressort le ballon.

Quels sont tes points forts?

Mon principal atout est sans doute ma vitesse. J’aime quand la meneuse adverse met une pression tout terrain, cela laisse des espaces (rires).

Quels sont vos objectifs avec Tilff cette saison?

Nous souhaitons jouer le coup à fond et nous ferons les comptes à la fin de la saison. Nous entamerons chaque match pour le gagner, quelle que soit notre position au classement. Nous verrons où nous en serons au moment des verdicts de fin de saison.

Comment juges-tu le niveau en R2 Dames?

C’est un championnat à deux vitesses: quatre ou cinq équipes du top se disputent les premiers rôles, quatre à cinq équipes sont jugées plus abordables. Ce sont souvent les mêmes clubs que l’on retrouve en haut du classement. Par contre, les rencontres en déplacement chez les équipes moins bien classées ne sont pas toujours faciles à négocier. Il arrive de perdre des plumes dans ces conditions. Chaque match doit être joué, ce qui est assez plaisant. Ceci dit, d’un point de vue personnel, j’aspire à retrouver la première régionale qui apparait logiquement plus relevée.

      

« Un sport complet et collectif »

        

Tu es en couple avec Nicolas Franck. En quoi est-ce chouette d’avoir un partenaire qui pratique le même sport?

C’est chouette car nous partageons la même passion et les mêmes envies. Nous avons pu faire notre préparation physique ensemble, il m’a beaucoup aidée. C’est un peu comme mon deuxième coach. Il me connait assez bien donc il sait comment s’y prendre avec moi. Il me briefe avant chaque rencontre, il sait que j’en ai besoin et que, surtout, mentalement, cela me fait du bien.

Tu vas souvent le voir? Tu lui débriefes ses matchs?

Oui, très souvent. On discute de la rencontre lors du trajet retour en voiture. Il aime bien que je lui donne mon ressenti sur son jeu. Il en va de même lorsqu’il coache son équipe et que je suis présente. Il aime avoir un regard objectif des tribunes, que cela soit depuis le terrain ou depuis le banc de touche car, en tant que joueur ou coach, on ne voit pas toujours la même chose.

Passionnés de basketball tous les deux, qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans ce sport?

J’aime le basket car je trouve que c’est un sport complet: il faut allier rapidité et agilité. Cela nécessite aussi un regard stratégique sur le jeu pour distribuer des passes décisives ou réaliser la bonne action au bon moment. Il existe peu de sports qui demandent autant de qualités physiques, tactiques et psychologiques. D’autant plus qu’au basket, rien n’est jamais joué! En deux minutes, une équipe peut inscrire vingt points et combler un large déficit ou renverser une situation mal embarquée. Je trouve ce sport assez palpitant. Un autre aspect qui est, chez nous, vraiment primordial, c’est l’esprit d’équipe. L’ambiance collective est indispensable pour moi. Je ne sais pas si l’on retrouve ce genre d’ambiance dans les autres disciplines sportives. Je peux mettre tout particulièrement en exergue l’atmosphère que nous avons développée au fil des saisons à Tilff. Ce qu’il y a d’original avec notre équipe, c’est que nous avons inventé notre propre troisième mi-temps. Chez nous, le plus important n’est pas de savoir ce qu’on boit mais plutôt ce qu’on mange! Nous aimons nous rassembler autour d’une table après le match et grignoter un morceau toutes ensemble. C’est ce qui fait la force de notre équipe.