« A 36 ans, Bergh fut impressionnant d’aisance »

Pour Liège & Basketball, Nicolas Vanbockestal fait le bilan de la saison d’Angeur en P2A.

Nico, comment juges-tu votre saison?

C’était une saison un peu bizarre dans une nouvelle division suite à notre descente avec le changement quasi complet de l’effectif. Cela nous a pris du temps pour trouver un équilibre et le manque de constance en termes de présences aux entrainements et à certains matchs ne nous a pas aidé. L’intégration réussie des jeunes du club a accéléré la bonne alchimie que nous avons trouvé sur la fin. Nous terminons à la place que nous méritons à cause de notre manque de régularité.

Redescendu de P1, comment évalues-tu cette P2A dont de nombreux observateurs ont souligné la densité et la compétitivité?

Je ne sais pas si notre série était d’un niveau supérieure à l’autre P2 mais ce qui est clair, c’est que les trois premières équipes ont leur place en P1. Je ne me prononcerai pas pour nous, ce sera notre boulot de démontrer cela la saison prochaine. D’un autre côté, le reste de la série était plus faible avec tout de même certains outsiders comme Visé ou Comblain.

Comment analyses-tu tes propres prestations?

J’ai connu un début de saison poussif sur le plan personnel avec, parfois, un peu de frustration. Je voulais parfois trop coller à un schéma en voulant aider l’équipe. Ne pouvoir m’entraîner qu’une fois sur deux – en raison de ma situation familiale et professionnelle – ne m’a pas aidé à trouver le bon rythme. Mais je suis satisfait de ma fin de saison (prématurée) car j’ai fini par trouver ma place et par jouer en me posant moins de questions. Je pense que mes dernières prestations en sont le reflet.

« La rigueur, le travail et l’impact de Kabeya sont remarquables »

Quels furent les moments marquants de cette saison?

Je pointe d’abord les négatifs avec les défaites que nous avons connues et dont la plupart étaient évitables puisqu’elles se sont souvent décidées avec moins de dix points d’écart. Celles en début de chacun des deux tours – Visé et Aubel puis Comblain et Atlas – en particulier nous ont fait mal et nous ont empêchés de profiter d’une bonne dynamique. Au rayon positif, je retiens les bons moments vécus grâce aux victoires autoritaires sur Pepinster et Ensival – vingt points à chaque fois – et sur Bellaire en Coupe.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

J’ai apprécié découvrir et apprendre à jouer avec de nouveaux joueurs comme Mando Kabeya – dont la rigueur, le travail et l’impact sur l’équipe et les matchs furent remarquables – ou les jeunes que sont Tom Nicolas, Ethan Vanoost et Tommy Sumkay qui sont des gars avec une super mentalité et de vraies qualités basket. J’ai également apprécié découvrir humainement de belles personnes comme Milton Tshomba et Thomas Gabray. Enfin, j’ai apprécié m’installer confortablement sur le banc et être spectateur des prestations de Benoit Bergh. Il fut impressionnant de régularité et d’aisance et cela à trente-six ans!

Quels regrets nourris-tu?

Celui de ne pas avoir abordé le début de saison comme j’ai abordé le dernier tiers du championnat. Je nourris également le regret que nous ne fûmes pas plus réguliers et d’avoir concédé autant de défaite. En tant que compétiteur – vieillissant (rires) – je ne peux que regretter de ne pas avoir pu disputer la fin de saison. Chaque match compte et doit être gagné! J’aurais ainsi apprécié prendre notre revanche sur Tilff et disputer le match retour contre Pepinster et les bons adversaires que j’ai là-bas. Enfin, je regrette de ne pas avoir été davantage assidu aux entrainements car cela impacte immanquablement mes prestations en match. Mais je dois m’y faire, ma situation personnelle ne me permettra plus d’assurer deux entrainements chaque semaine.