Justin Kohajda revient sur son expérience ostendaise

Malgré son jeune âge, le talentueux pivot liégeois a déjà connu trois clubs de l’Euromillions Basketball League. Il revient avec nous sur sa saison au BC Ostende, club phare de notre compétition.

A vingt ans, Justin Kohajda n’a pas hésité à quitter le cocon familial pour aller tenter l’aventure ostendaise. « C’est la première fois que je déménageais de la maison et que je n’allais plus vivre avec mes parents et mon frère Maxime, qui poursuit des études d’Histoire-Géo » nous précise-t-il. Et comme chacun le sait, prendre son indépendance constitue toujours une étape cruciale dans la vie d’un jeune adulte. « C’est clair, mais en même temps, c’est ce que je recherchais aussi, sortir de ma zone de confort pour voir ce dont j’étais capable. »

Toutefois, l’acclimatation se fait rapidement. « C’est vrai que le premier mois fut un peu perturbant » confie le jeune homme aux origines hongroises et dont la famille revêt une importance prépondérante à ses yeux. « Mais l’adaptation a tout de même été rapide. Je vivais dans une maison avec quatre autres joueurs, ce qui facilite quand même grandement les choses. On ne se sent pas seul, on peut échanger, s’entre-aider. Ostende met vraiment tout en place pour optimiser cette transition. »

 

Du basket, encore et encore.

 

Dans le club côtier, Justin suit un programme chargé, lui qui profite de la double affiliation. « Je m’entrainais deux fois par jour avec Ostende et après, je m’entrainais également 1h par jour avec Sam Rotsaert, le coach de Gistel où j’évoluais parallèlement. » Avec l’entraineur de l’équipe de TDM1, le volontaire liégeois fait du travail spécifique, en vue de renforcer ses points forts et de combler ses lacunes. « Sam a vraiment été pour beaucoup dans ma progression. Il a joué à haut niveau, il connait le jeu et il comprend les jeunes. Il me faisait vraiment travailler dur et de façon extrêmement qualitative. Je lui en serai toujours reconnaissant » confesse-t-il. D’autant plus qu’une relation particulière va se nouer entre les deux hommes. « Il y avait vraiment un bon feeling entre nous, nous sommes devenus de vrais amis. Lorsque j’ai quitté Ostende, nous nous sommes pris dans les bras et encore maintenant on s’appelle pour prendre des nouvelles ou quand ça va moins bien. » C’est que le basket, même de compétition, reste avant tout une aventure humaine.

Une aventure humaine, et sportive, que Justin garde en mémoire, notamment la deuxième partie de saison avec Gistel. « Nous n’étions que des jeunes dans

Justin et le KGBO Duva Fruit gagnent la coupe.

l’équipe, c’était vraiment fun mais nous avions réalisé un médiocre premier tour et pointions à la dernière place du championnat. Cependant, à partir de janvier, nous avons vraiment décollé » se remémore-t-il. « Nous avons fait une deuxième partie de championnat canon, ne perdant presque plus et nous nous sommes aussi adjugés la Coupe de Flandres. Ca reste indéniablement un excellent souvenir. »

La ville, en elle-même, garde, pour lui, un attrait particulier. « C’est agréable de vivre à Ostende, l’atmosphère y est chouette. La ville est relativement petite, tout est vraiment proche, ce qui facilite grandement la vie quotidienne. En plus, le tram là-bas est vraiment très pratique. »

Le tram, une arlésienne pour la population liégeoise… Justin, est d’ailleurs bien placé pour comparer le club de Liège et celui d’Ostende. « Ce sont deux excellentes organisations » reconnait-il. « Mais il existe une vraie différence de budget. Ostende, c’est un autre niveau! »

 

Une question de caractère.

 

Une différence de budget qui explique -notamment- qu’un autre célèbre « Liégeois », Dario Gjergja, ait quitté, voici quelques saisons déjà, le bord de meuse pour le littoral flamand.

Gjergja, qui a bossé avec les Celtics sur le développement d’Ante Zizic (transféré aux Cavs)

« C’est vraiment un très bon coach. Il sait gérer ses joueurs et il fait son job » explique Justin. « Je sais que certains critiquent parfois son tempérament volcanique, mais moi j’aime bien, justement, ce type de caractère. Je retrouve d’ailleurs un peu ça chez mon coach actuel à Alost, Jean-Marc Jaumin. J’ai besoin de ce type de coach pour progresser car j’ai, moi aussi, du caractère. »

Au final, si l’expérience ostendaise du talentueux intérieur se termine au bout d’une saison, c’est sans regret et avec beaucoup de positif. « C’est l’année où j’ai le plus progressé, indubitablement » nous dit Justin. « Et c’est aussi l’année où j’ai vraiment commencé ma vie de joueur professionnel, une vie que je souhaite à tout le monde. J’aime tellement ce sport que pouvoir en faire mon métier est une chance incroyable. »Et d’ajouter, souriant: « Oui, vraiment, je suis littéralement amoureux du basket! »