« Une bouffée d’oxygène »

Quentin Remy revient sur la première saison des Porais en P1 et évoque ce nouveau championnat de P1 que les Porais ont bien débuté. Entretien.

Quentin, quel bilan fais-tu de la saison 2021-2022 ?

C’est une saison à ne pas oublier pour le prochain championnat. Si nous n’avons pas trop mal commencé, le Covid nous a ensuite mis des bâtons dans les roues – comme pour toutes les équipes – et nous avons dû jongler entre absences, Covid, blessures et autres empêchements professionnels et personnels. Le second tour fut plus compliqué avec des défaites méritées et d’autres un peu moins. Mais nous avons su rester calmes ensemble et donner le meilleur de nous-mêmes pour arracher le maintien. Nous terminons à une belle place et nous n’avons pas à être gênés d’être toujours en P1. Plus globalement, nous fûmes invaincus en troisième mi-temps, aucun doute là-dessus. Nous savons faire la fête et le Covid ne nous a pas ralenti, que du contraire.

Quels furent les moments forts de cette dernière campagne ?

La défaite contre Essneux à l’extérieur a fait mal. La réaction du groupe après ce match a été formidable et à notre image : explosive ! C’est notre moment fort.

Que gardes-tu en mémoire ?

Cette fameuse blessure de l’arbitre contre Ougré en fin de saison. Nous avions le match et le maintien en main et, patatras, Simon Liebens nous a sorti sa meilleure prise de catch et mis au sol notre abritre – qui se remet bien, j’espère. Jouer contre David Iliaens – que j’ai vu jouer des années à Spa quand il bougeait un peu plus vite – fut un véritable amusement. Jouer contre Marc Jacot, Porai dans l’âme et que je voyais s’entrainer après moi à Tilff quand j’évoluais en jeune, fut un petit accomplissement personnel. Je garde aussi en mémoire les rencontres autour d’un verre, les discussions sérieuses et un peu moins sérieuses, les chants, les paniers marqués, ratés, les défaites, les victoires. Tout ce qui entourait ce retour à à la compétition furent une véritable bouffée d’oxygène après ces années Covid.

Quelles sont tes envies pour cette nouvelle saison au sein de l’élite provinciale ?

De kiffer un max avec les vieux briscard pour qui ce sera leur « last dance » au plus haut niveau provincial. Point de vue basket, j’ai envie que nous soyons forts collectivement en défense « man to man » et que nous jouions sur nos forces en attaque. Personnellement, je compte bien me donner corps et âme pour vivre une saison pleine et, surtout, être encore plus constant.

Compère qualifie des Porais toujours invaincus pour les huitièmes de finale

Pas de miracle pour la P4 du Haut-Pré battue 107-44 chez la P2 de Tilff.

Il n’y a pas eu de miracle pour Legrand (10 points), Melin (8) et les Sérésiens à Tilff. L’avance initiale des pensionnaires de P4 fondait comme neige au soleil et après dix minutes, Compère (25 points), Fraikin (18) et les Porais menaient déjà 29-19. Le second quart permettait à Nicolas (16 points), Thiry (12) et aux locaux de faire le break, 57-25. La seconde période confirmait la suprématie de Tilff – toujours invaincu en P2 – qui déroulait son basket pour s’imposer 107-44 et rejoindre ainsi les huitièmes de finale de la Coupe provinciale.

Klassen et Liégeois se rappellent au bon souvenir des Aubelois

Deuxième victoire de rang pour Theux, 67-55 contre Aubel.

« Si nous continuons à travailler à l’entrainement et que nous reproduisons des prestations comme celle contre Awans, je suis persuadé que nous pouvons ennuyer beaucoup d’équipes», assurait Thom Rondoz après la victoire des Theutois contre Awans. Des paroles prémonitoires, Theux ayant enchainé contre Aubel pour une rencontre forcément particulière.

En effet, Aubel est l’ancienne formation de Romain Klassen (8 points) et Guillaume Liégeois (14) et Gauthier Liégeois et Alexandre Bousmanne (frère de Nico de Theux) y évoluent en R2. La bataille fut intense pendant 30 minutes. Après le premier quart, le marquoir affichait 18-16 et 33-34 à la pause en faveur de Vauchel (11 points) et des Herbagers. Yoric Caro (6 points), Thom Rondoz (11) et les locaux profitaient de la reprise pour repasser devant, 51-48 à la demi-heure avant d’assurer la victoire dans la dernière ligne droite, 67-55.

« Allez, amuse-toi »

Plus de 650 personnes ont pu assister la masterclass de Maxime Princen contre les Leuven Bears et à la belle résistance des Comblinois face aux troupes d’Eddy Casteels.

Sans François Lhoest (vacances) et trop rapidement privés de Rémy Collard (blessure), les Comblinois ont vu leur tâche encore davantage se complexifier face aux Bears dont le physique était très nettement – et logiquement – supérieur. C’est grâce à cet avantage de centimètres et de kilos que les Louvanistes recollaient assez rapidement au score, effaçant les dix unités d’avance du Mailleux.

Mais les Comblinois ne sont pas leaders en TDM2 pour rien. Avec Matisse concentré sur ses tâches défensives, Rondoz au four et au moulin et prouvant à nouveau – il avait été brillant contre Ostende la saison dernière – qu’il est sans doute l’un des joueurs les plus précieux de la province, Malempré et Hubert parvenant à amener la balle en zone avant malgré la pression adverse et Darmont faisant mouche à deux reprises derrière l’arc tout en provoquant un passage en force, Comblain parvenait à faire ensuite jeu égal avec les Louvanistes.

Dans le second quart, la zone des « locaux » fonctionnait, Goémé prenait feu – ah ce panier à quatre points – et Princen commençait sa masterclass. Des shoots culottés, du jeu en post-up avec un arsenal de feintes, des fautes provoquées, l’ailier du Mailleux jouait les yeux dans les yeux avec les « pros » de Louvain et tenait la baraque pour Comblain, permettant aux pensionnaires de TDM2 de croire encore en leurs chances à la pause. « Si nous gommons quelques erreurs en première mi-temps, nous aurions pu rentrer au vestiaire devant », constate Maxime Princen. « En deuxième mi-temps, le physique a énormément joué et nous avons un peu croulé. Mais nous n’avons pas à rougir, surtout sans Franky et avec Rémy qui s’est blessé dès le début. Nous pouvons être fiers de nous. »

En seconde période, les Comblinois éprouvaient effectivement et logiquement davantage de difficultés pour alimenter le marquoir, la débauche d’énergie pour rivaliser avec les athlètes des Bears pesant sur les organismes. Néanmoins, les protégés de Ludo Humblet ne baissaient pas les bras tandis que Princen continuait son récital conclu avec 31 points à un très intéressant pourcentage avant de rejoindre le banc, victime de crampes.

« Je me suis très bien senti dans cette rencontre. Il y avait beaucoup d’assistance et surtout beaucoup de personnes qui sont proches de moi qui étaient là. J’étais très détendu et sans pression. Je me suis juste dit : ‘allez, amuse-toi' », confie Max après sa prestation cinq étoiles, d’ailleurs saluée par plusieurs joueurs adverses. « Cela fait très plaisir. J’ai essayé de jouer le plus juste possible. Je dois avouer que ce genre de match est vraiment tout ce que j’aime dans notre sport. Tu es l’outsider, tu joues libéré et t’a juste envie de montrer que tu peux un peu challenger tes opposants. » Une manière de voir les choses qui a formidablement réussi au scoreur comblinois qui a littéralement éclaboussé cette rencontre de son talent.

Solot et David guident vers la victoire en Coupe

Herve-Battice s’est imposé 73-74 en Coupe de la province.

Menés 26-20 après dix minutes et encore 59-53 avant d’aborder la dernière ligne droite, Solot (20 points), Florian David (12) et les Fromagers allaient réussir à arracher la victoire 73-74 à ESL United.

« Fan de Tabu lorsqu’il jouait au Spirou »

Affronter le Brussels en Coupe sera assurément en grand moment pour Quentin Vanoost et les Dragons.

Quentin, comment juges-tu ton début de saison ?

C’est un début de saison moyen vais-je dire. Physiquement, cela va plus ou moins même si je trimballe des douleurs aux genoux et aux tendons d’Achille depuis l’année. Et je ne suis pas encore au top niveau attaque. Mais je pense que je compense énormément en défense.

Que ressens-tu à l’idée de te frotter aux Bruxellois samedi en Coupe de Belgique ?

Tout d’abord, je suis fier d’être là. Ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver si loin en Coupe de Belgique et de pouvoir affronter une D1. Ensuite, je suis un peu stressé aussi… Mais j’ai surtout hâte d’y être et, surtout, de pouvoir affronté le joueur dont j’étais fan quand j’étais gamin et qu’il jouait avec le Spirou : Jonathan Tabu.

Qu’est-ce que cela représente pour le club de recevoir une D1 ?

Cela récompense énormément pour tout le club, les bénévoles, les jeunes qui viennent nous supporter et sont parfois là pour nous aider en semaine quand nous ne sommes pas assez nombreux aux entrainements. Et puis pour nos supporters qui sont toujours là malgré les défaites et mettent toujours une super ambiance.

Irrera et les Dragons évitent le piège tendu par les Jupillois

Qualification assurée pour la P2 d’ESL United face à une séduisante équipe jupilloise.

Sur une excellente spirale, Boland (15 points), Nana (12), Pierard (13) et les Brasseurs allaient vendre chèrement leur peau chez la P2 d’ESL United. Après dix minutes, c’était l’égalité parfaite, 22 partout. Longueville (12 points), Georis (9), Kikhela Mavinga (13) et les locaux allaient ensuite légèrement se détacher pour virer en tête à la pause, 44-38.

De retour des vestiaires, les Jupillois poussaient pour revenir et réduisait d’un chouïa l’écart à la demi-heure, 62-59. Hendricks (9 points) et ses partenaires jetaient leur dernière forces dans la bataille mais Irrera (13 points) veillait au grain et faisait mouche deux fois derrière l’arc pour assurer la qualification de sa formation, 77-70.

Crédit photo : PP Photography

« Rien de plus motivant qu’un teambuilding sur la Foire »

Contre Ostende, Pierrick Van Den Brule et les Carriers ont brillé, l’emportant de justesse sur un adversaire jusque-là invaincu.

Pierrick, quel match contre Ostende !

Ce qui est sûr, c’est que ce n’était pas un match pour les cardiaques… Parce que quand les Ostendais ont marqué un triple à treize secondes de la fin pour prendre une longueur d’avance après tout ce que nous avions donné, ce n’était pas évident ! C’est une super victoire pour le club et il y avait pas mal de supporters : c’était chouette de jouer un match pareil.

Comment as-tu abordé cette rencontre dans laquelle tu as scoré 30 points et inscrit le panier de la victoire ?

Je n’ai rien changé par rapport à ma routine habituelle d’avant-match et cela a payé (rires). Nous avions bien préparé cette rencontre, ce qui nous a permis de très bien la commencer et d’envoyer Ostende directement dans les cordes… Ensuite, les visiteurs ont montré pourquoi ils étaient invaincus jusque-là, ont resserré derrière et sont revenus très rapidement dans le match. Nous avons alors mis la balle là où ça faisait mal : en dessous car les Ostendais n’avaient pas de pur poste 5. Et quand ils ont trappé, nous avons su ressortir de bons ballons dans des cuts ou pour nos shooteurs.

Qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

Dans un match de ce type, la pièce peut tomber d’un côté comme de l’autre. La différence s’est faite à l’expérience et à l’envie. Je pense que nous étions très motivés et nous nous sommes dit que c’était possible de gagner cette rencontre ! Ensuite, le coach avait promis un teambuilding sur la foire en cas de bonne prestation : il n’y a rien de plus motivant pour moi (rires). L’autre point hyper important est que l’équipe l’a emporté sur les individualités. Nico Franck et Jérôme Wuidar sont des gars qui mettent facilement la balle dans l’anneau mais contre Ostende, ils ont vu et compris qu’il fallait faire autre chose pour amener le meilleur shoot collectif. Cela fait plaisir à voir.

Comment juges-tu votre progression ?

C’est pas mal du tout. Nous sommes dans une bonne spirale pour le moment mais il reste encore énormément de choses à travailler et nous en sommes bien conscients ! Nous sommes une équipe qui, lorsqu’elle enchaine les stops défensifs, peut prendre feu. Mais nous devons davantage travailler sur nos coups de mou et notre constance. La balle tourne de mieux en mieux mais nous ne sommes pas encore là où nous voudrions être, nous commettons encore trop d’erreurs et perdons trop de ballons.

Perf d’un ex-Liégeois

Au Grand-Duché, Austin Burgett a dû passer par la prolongation pour se qualifier avec Gréngewald. En revanche, élimination logique pour Sarlette avec Wiltz. Gibbs, qui avait distribué les cartes dans la Métropole, prend la direction de la Pologne. Du renfort en vue du côté d’Anvers. Ce sont les infos d’EMCE.

Coupe de Luxembourg : Defraigne et Burgett in, Sarlette out !

Les verdicts des huitièmes de finale de la coupe de Luxembourg sont tombés. A ce propos, les Sangliers de Wiltz (+10) se sont logiquement inclinés 81-94 devant les sociétaires de D1 que sont les Musel Pikes (Foreman 28). On épinglera toutefois les 18 unités du St-Vithois Sarlette. Le lendemain, la hiérarchie a été également respectée à Mess (+10) où les Dudelangeois d’Yves Defraigne (Taylor 20) ont imposé leur loi sur le score de 85 à 110 (44-51, à mi-parcours). Reste Gréngewald et Burgett (22, photo) qui en ont connu de toutes les couleurs à Contern. Ils s’échappaient à 36-48 (20e), étaient rattrapés de justesse à 73 partout (40e), mais redémarraient définitivement à 74-83 (45e). Moralité : l’ancien Angleurois est en quarts !

Cap sur la Pologne pour Gibbs, un ex-joueur d’Anvers coupant un 2e US

Sterling Biggs (29 a, 1,88 m) avait débarqué à la Lotto Arena en cours d’exercice 20/21. Le meneur US avait ensuite rebondi à Nymburk, en République tchèque. Cette fois, il prend la direction de la Pologne où il a signé à Pierniki (avant-dernier en D1 avec un succès pour quatre revers). Bref, il ne sera pas de trop… A propos des Anversois, ils se sont séparés d’un second Américain : Quentin Goodin, jugé insuffisant. Des renforts dignes de ce nom sont annoncés incessamment dans la cité portuaire.

La télé crève l’écran

Vendredi : Efes – Fenerbahce (19 h 15, VOOsport World 1) ; dimanche : Kings – Heat (00 h, Eleven Sports 2), Villeneuve-d’Ascq – Lyon (dames, 15 h 15, Sport en France), Clippers – Pelicans (22 h 45, Eleven Sports 2).

Michel Christiane

Crédit photo : Notre-Dame Athletics

« Nous ne vivrons ça sans doute qu’une fois dans notre vie »

C’est une rencontre tout simplement historique que Quentin Thielen et les Dragons s’apprêtent à disputer samedi en Coupe de Belgique contre la D1 du Brussels.

Quentin, comment évalues-tu ton début de saison ?

Il est à demi satisfaisant, avec de bons matchs et des « moyens bons ». Mais cela reste secondaire quand on voit les résultats de l’équipe pour l’instant. Et je veux progresser dans tous les aspects de mon jeu pour pouvoir aider mon équipe à engrager des victoires.

Que ressens-tu à l’approche de ce match historique contre le Brussels en Coupe de Belgique ?

C’est un match que nous ne vivrons sûrement qu’une fois dans notre vie. Pour notre club, cela reste quelque chose de formidable qui laissera des souvenirs à tout le monde. Je me sens toujours excité de jouer contre de grosses équipes, alors jouer contre une D1, c’est encore plus marquant. C’est un peu le renouveau que je cherchais après ma blessure. Et ce match tombe vraiment bien pour nous changer les idées après tous ces revers évitables en championnat.

Crédit photo : PP Photography