« Garder cet amour et cette foi dans le vestaire »

Quelle nuit en NBA avec des performances XXL, un record de trois points des Rockets et James Harden décisif en défense, le premier blessé grave, une gestion désastreuse de fin de match, le réveil de Tatum dans un match complètement fou, un buzzer beater et les Spurs qui continuent leur petit bonhomme de chemin et se rapprochent des Playoffs pour lesquels les Mavs sont déjà qualifiés malgré leur revers surprise contre les Suns.

61 tentatives derrière l’arc ! C’est le record des Rockets cette nuit dans leur courte victoire contre les Bucks, 120-116. Si Harden s’est un peu troué (3 sur 12 de loin, 5 sur 14 au total), Russel Westbrook a de nouveau assuré avec 31 points, 6 rebonds et 8 passes. Giannis a fait mieux (36 points, 18 rebonds et 8 passes) et a reçu le précieux concours de Lopez (23 points et 12 rebonds) et Middleton (27 points et 12 rebonds également) mais ce dernier s’est loupé sur deux tirs décisifs. Par contre, Harden a très bien défendu en fin de rencontre sur le Greek Freak. « On a fait des stops quand on en a eu besoin » commentait sobrement Harden après la rencontre.

Si Giannis épate, Doncic et Porzingis aussi ! Le Slovène a compilé 40 points, 8 rebonds et 11 passes et son lieutenant a ajouté 30 points et 8 rebonds mais la victoire est revenue aux Suns de Booker (30 points) et Rubio (20 points, 9 rebonds, 7 passes), 117-115.

Moins réjouissant, Jonathan Isaac est le premier joueur à se blesser sérieusement. Le jeune forward du Magic s’est écroulé victime d’une rupture du ligament antérieur du genou. « C’est difficile. J’en ai eu directement les larmes aux yeux parce que je sais combien JI est un gars bien, combien il travaille et combien il a travaillé dur pour revenir » a réagi Aaron Gordon. Orlando s’est tout de même facilement imposé 132-116.

Tatum a changé de coupe de cheveux et retrouvé son adresse – existe-t-il un lien de cause à effet ? Dans un match complètement fou, le swingman des Celtics a scoré 34 points et délivré 8 passes. Son comparse Brown a pris feu dans le dernier quart (19 de ses 30 points) pour permettre à ses couleurs d’arracher la victoire 128-124 face aux Blazers d’un excellent Lillard (30 points et 16 passes). Reste que le choix de Nurkic (30 points, 9 rebonds et 5 passes) de scorer inside à quelques secondes du terme et alors que Portland était mené de trois unités et n’avait plus de temps-mort fut surprenant.

« Dans mon esprit, je voulais shooter le plus vite possible. Je savais qu’on n’avait plus de temps-mort. J’ai attrapé la balle et j’allais tirer, mais j’ai vu Nurkic tout seul. J’ai trop réfléchi » explique Lillard à ESPN. « Je pensais alors qu’on aurait encore quatre secondes. En faisant faute, et même si le joueur de Boston mettait les deux lancers-francs, on avait encore le temps pour que je prenne le ballon et que j’obtienne un bon shoot. Mais ça n’a pas fonctionné ainsi. Mais, avec le recul, le premier shoot aurait été compliqué. Même si j’aurais dû tirer dès que possible. »

La garde vieillit mais ne se rend pas ! Les Spurs ont assuré l’essentiel face aux Grizzlies, 108-106, grâce à un panier on the buzzer de DeRozan. Si Morant a encore tiré son épingle du jeu avec 25 points et 9 passes, c’est bien le collectif des Texans qui a fait la différence avec six joueurs à dix points ou plus. « Au bout du compte si vous débarquez pour perdre un match, vous ne devriez pas être ici. J’ai vu beaucoup de gens nous écarter parce que nous n’avons pas tous nos joueurs. Évidemment, il nous manque des joueurs, mais c’est une ligue où c’est au joueur suivant de prendre le relais, nous sommes des pros et nous sommes payés pour répondre présents et faire notre boulot. Nous ne pouvons pas contrôler ce que les gens disent à l’extérieur. Nous devons garder cet amour et cette foi dans le vestiaire » a confié Dejounte Murray. « Quand nous sommes arrivés ici, il y avait beaucoup de confiance dans le groupe que nous avions, donc nous jouons, c’est tout et nous progressons à chaque fois que nous sommes sur le parquet. Cela ne change pas grand-chose pour nous. Nous avons beaucoup de boulot à faire pour arriver en playoffs » a ajouté Derrick White.

Enfin, dans le match des éclopés, c’est Brooklyn qui l’a emporté 118-110. Les Nets ont pu compter sur un super LaVert (34 points et 7 rebonds), bien secondé par Allen (22 points et 15 rebonds) et Harris (27 pions et 7 rebonds).

Les Clippers sont-ils les nouveaux Rockets ?

Déjà productifs derrière l’arc contre les Lakers, les Clippers ont récidivé contre les Pelicans pour battre le record de la franchise au nombre de triples inscrits.

Quel festival ! Avec 25 triples convertis en 47 tentatives, les Clippers ont pris feu face aux Pelicans pour s’offrir un succès aisé – jusqu’à 42 points d’écart à un moment. Une production exceptionnelle derrière l’arc qui n’est pas sans rappeler le style de jeu proposé par leurs rivaux de Houston. Attendus pour leur défense étouffante, les Clippers démontrent depuis le début de la reprise qu’ils possèdent aussi une adresse redoutable. La combinaison gagnante pour se tracer une voie royale vers le titre ?

« Il fait beaucoup de dégâts »

Plus de Boban aux Mavs, on en salive déjà.

Pour sa première sortie, Boban Marjanovic avait assuré. Le géant avait même planté un triple surprenant ! Il faut s’attendre à voir le pivot des Mavs fouler davantage le parquet. « Au regard de notre situation avec un nombre limité de joueurs, c’est un gars qui va être dans le coup, indépendamment de ce que l’autre équipe peut présenter sur le terrain. Dans la plupart des cas, nous allons lui donner une opportunité » confirme Rick Carlisle. « Il y a des moyens de le protéger en défense si les équipes étirent le parquet. Mais quand il est près du panier, il est une force absolue. Il a de bonnes mains, il a un bon toucher, il fait des passes, il met ses lancers-francs. Il fait beaucoup de dégâts, et il fait de bonnes choses. Il sera définitivement une arme pour nous et nous allons devoir tirer profit de son jeu. »

« Un gros coup sur la tête »

Après avoir profité de la longue et inédite trêve pour recharger ses batteries et bosser son foncier, Sébastien Peremans se faisait une joie de retrouver ses Haricots pour entamer le nouveau chapitre de ce Belleflamme « new look ». Entretien.

Sébastien, que t’inspire le report de la reprise du basket ?

Je suis fortement déçu. A quelques jours de la reprise, c’est un gros coup sur la tête qu’ont reçu tous les basketteurs du pays. Je m’étais bien préparé durant le mois de juin et début juillet avant de partir en Espagne et j’étais prêt physiquement pour reprendre samedi dernier par un stage. La longue trêve sans basket m’a fait du bien mais, maintenant, cela commence à faire long. De plus, j’étais vraiment impatient de découvrir ma nouvelle équipe et mon nouveau coach mais, pas le choix, cela devra attendre.

Comment vas-tu garder la forme ?

Je vais évidemment continuer de bosser ma condition physique en allant courir, en me rendant à la montagne de Bueren ou au Basic Fit, comme je l’ai fait durant la trêve. Concernant le basket plus spécifiquement, c’est plus compliqué mais j’irai certainement taper la balle sur des terrains extérieurs pour ne pas trop perdre mon jeu. Il est toutefois difficile de se préparer en ne sachant pas vraiment si nous pourrons reprendre les entrainements en septembre.

D’ailleurs, es-tu optimiste à ce sujet ?

J’espère vraiment que la compétition reprendra au mois d’octobre car cela devient vraiment long pour tout le monde et le manque de basket et de compétition peut jouer sur le moral. Le basket est un bon moyen pour décompresser et se changer les idées, chacun a besoin d’une telle soupape en ces temps difficiles. Cela affecterait considérablement de nombreuses personnes si nous devions encore repousser le début du championnat.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Ce ne sont pas les entrainements mais bien les matchs, l’adrénaline que procurent les rencontres serrées, les après-matchs pour être avec mon équipe et fêter les victoires. Le contact social me manque beaucoup.

« Je n’en peux plus »

C’est encore un mois que devra patienter Hugo Maréchal pour retrouver ses coéquipiers de Pepinster.

Hugo, que t’inspire le report de la reprise de la saison ?

Je suis déçu mais nous nous y attendions, c’est comme ça.

Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Courir, se donner un but et l’effet d’une bonne victoire.

As-tu bon espoir de pouvoir reprendre en septembre ?

Non, mais je l’espère vraiment parce que je n’en peux plus (rires).

Julie Allemand frôle le triple-double

Julie Allemand a signé une nouvelle jolie perf’ et Indiana a dominé Atlanta, 93-77.

Après avoir égalé le record d’assists de la franchise d’Indiana, Julie Allemand a récidivé cette nuit en sortant une excellente prestation: 10 points, 9 passes, 7 rebonds et 2 steals. Elle a parfaitement conduit son équipe vers une victoire maitrisée et dessinée dès le premier quart remporté 30 à 23.

« J’entamerai ma onzième saison »

Margaux Michel is back in the game ! La sympathique Liégeoise apportera toute son expertise des statistiques au Brussels. Une belle pioche pour le club de la Capitale.

En ces temps troublés, voilà une jolie histoire. « Il y a dix ans jour pour jour, je commençais à faire les stats à Liège » rappelle Margaux Michel. « Nikkel Kebsi, le GM du Brussels, m’a alors téléphoné pour savoir si j’étais désireuse de reprendre les stats du Brussels car nous arrivons à un moment où nous allons devoir passer nos examens FIBA pour obtenir notre licence et officier lors des rencontres. »

Une proposition que Margaux a accepté avec le sourire. « Je n’ai pas hésité. J’entamerai ainsi ma onzième saison en première division » continue celle qui est enseignante en langues germaniques à Visé et dont les compétences seront plus qu’utiles au club de la Capitale.

Margaux, dont l’expertise est reconnue dans toute la Belgique et qui fut longtemps un rouage essentiel de Liège Basket, fera partie de la nouvelle escouade du Phoenix. « Aux Stats, nous devons être deux « précise-t-elle. « Il faut quelqu’un qui encode et quelqu’un qui souffle les actions qui se produisent sur le terrain. Nous avons réussi à trouver deux ou trois personnes pour m’épauler lors des matchs. »

Il ne reste désormais plus qu’à espérer que la saison pourra reprendre aux dates prévues. « Je sais que pour les joueurs, c’est difficile de ne pas pouvoir jouer » nous confie-t-elle. « L’incertitude est le pire sentiment. Il est difficile pour les équipes de se préparer sans savoir si les matchs amicaux pourront avoir lieu. J’espère vraiment que la saison pourra se dérouler normalement, même si elle doit avoir lieu sans public.« 

« L’union fait la force »

Le basket reste un sport dans lequel un collectif bien huilé peut venir à bout des individualités les plus exceptionnelles.

« L’union fait la force » est la devise de la Belgique – même si cela ne saute parfois pas aux yeux en observant le comportement de nos chers politiciens et nos longues périodes sans gouvernement – mais aussi de la Bulgarie, de la Bolivie, de l’Angola, d’Andorre, d’Haïti et même du peuple acadien. Si l’origine de ce proverbe reste floue, son application dans le domaine du sport, notamment, se révèle bien souvent exacte.

En effet, si le basket produit des athlètes exceptionnels, il n’en demeure pas moins un sport collectif pour lequel la force du groupe peut permettre à celui-ci de surmonter tous les obstacles. Depuis le départ de Kawhi Leonard vers le soleil de Californie, les Raptors n’ont plus de go-to-guy mais peuvent s’appuyer sur un collectif bien huilé, un groupe solidaire et altruiste où chacun connait son rôle à la perfection. « On doit juste trouver un moyen d’être la meilleure équipe possible parce qu’au bout du compte, peu importe la qualité du joueur que vous avez dans votre camp. Au final, vous devez gagner en équipe et il faut une équipe entière pour remporter un titre ou même une série de playoffs, » explique Marc Gasol. « Alors, concentrons nous là-dessus, sur ce que nous pouvons contrôler afin d’être la meilleure équipe possible. Il faut juste continuer à progresser à chaque match de la saison régulière, à chaque match de playoffs et voir alors jusqu’où on peut aller. Tout le monde a beaucoup de supers joueurs et de choses comme ça, mais au bout du compte, pour moi, je crois toujours que c’est la meilleure équipe qui gagne, peu importe qui est dans l’équipe. » Une vision très européanisée de l’Espagnol mais qui a déjà, et plus d’une fois, été confirmée dans les chiffres.

Champion « surprise », Toronto sait que le « back-to-back » s’annonce ardu et représente un énorme défi. Mais, le vécu collectif et l’apprentissage de la victoire demeurent des socles sur lesquels les Raptors peuvent s’appuyer. « Il ne faut jamais sous-estimer le coeur d’un champion » balançait Rudy Tomjanovich après le second titre des Rockets en 1995. « Le fait d’avoir gagné, je pense que ça aide » confirme Gasol. « Vous savez qu’il y a une vue d’ensemble, la récompense est au bout du chemin, et vous pouvez en quelque sorte voir à l’avance ce qui va se passer. Et jusqu’à ce que vous y arriviez, vous ne savez pas vraiment exactement ce qui vous attend. Je pense que ça fait partie des clés pour gagner un titre, le fait d’avoir déjà les réponses à ces interrogations. »

Et si les Bucks, les Clippers et les Lakers se positionnent davantage comme les favoris des prochains – et très particuliers – Playoffs, la dernière victoire de Toronto contre James, Davis et compagnie prête à l’optimisme. Ces Raptors-là ne s’avoueront pas facilement vaincus….

Les dossiers Warren: 53 points pour T.J.

Le résumé de la nuit en NBA avec le coup de chaud de T.J Warren, l’énorme double-double de Joel Embiid, le réveil d’Olynyk et la grosse performance de Kyle Lowry pour la onzième victoire consécutive des Raptors sur les Lakers.

L’exploit du jour est pour T.J. Warren qui a littéralement pris feu cette nuit pour aider Indiana à terrasser Philly, 127-121. Dès les premières minutes, l’ailier était déjà « on fire » et collait 19 points aux Sixers dans le premier quart pour placer Indiana aux commandes: 35-29 après douze minutes. Embiid, monstrueux avec 41 points et 21 rebonds, permettait aux Sixers de rester au contact toute la partie mais Warren était trop chaud pour laisser la victoire échapper aux Pacers. Au final, l’ailier d’Indiana terminait avec 53 points à 9 sur 12 derrière l’arc !

OKC n’a guère éprouvé de difficultés pour se défaire du Jazz, 110-94. Le meilleur marqueur d’Utah fut Mitchell avec 13 points à 5 sur 15. Un phénomène assez rare en NBA ou, bien souvent, le meilleur marqueur d’une rencontre termine au-dessus des 20 points. Personne au-dessus de cette barre à OKC non plus mais une belle répartition pour le « big four » (Adams/Paul/Gilgeous-Alexander/Gallinari) qui compile 68 points, 24 rebonds et 15 passes.

Miami a dominé assez facilement Denver (125-105) où Jokic (19 points, 7 rebonds et 6 passes) fut moins omniprésent qu’à l’accoutumée. Bol Bol a joué douze minutes pour 5 points et 4 rebonds. Dans le camp d’en face, Adebayo (22 points, 9 rebonds et 6 passes) et Butler (22 points et 7 assists) ont répondu présents mais c’est surtout Olynyk qui a rappelé qu’il pouvait toujours être décisif avec 20 points (à 8 sur 11 dont 4 sur 6 de loin), 5 rebonds et 3 passes.

Soirée mitigée pour les franchises de Los Angeles avec la victoire des Clippers sur les Pelicans (126-103) et le revers des Lakers contre Toronto (92-107). George (28 points) et Leonard (24 points) furent les fers de lance offensifs – même si l’adresse de ce dernier laissa à nouveau à désirer – des « Clips » qui reçurent le soutien précieux de Jackson (15 points et 8 rebonds) en sortie de banc. Limité à 14 minutes de jeu, Williamson s’est contenté de 7 points et 5 rebonds. Pour gifler les Lakers, Toronto a pu compter sur un super Kyle Lowry: 33 points, 14 (!) rebonds et 6 passes. Il s’agit de la onzième victoire consécutive des Raptors sur les Lakers, le dernier revers remontant à novembre 2014.