A quoi faut-il s’attendre selon Jean-Pierre Delchef

En quête d’un coiffeur et d’un barbier, le président de l’AWBB a fait le point sur la situation actuelle et à venir du basket francophone. Et ce, sur Canal C où il était interviewé par mon excellent confrère, Philippe Bughin.

« Optimistes de nature, nous avons prévu la reprise du championnat pour le week-end du 6 septembre. Ceci dit, nous avons aussi en réserve un plan B avec début de nos compétitions durant le premier week-end d’octobre. Nous avons même envisagé un plan C éventuel qui nous reporterait au tout début de l’année prochaine. Dans ce cas, il faudra prévoir une refonte totale des calendriers », indique d’emblée Jean-Pierre Delchef.

Coupe AWBB : en éliminations directes ?

Il aborde ensuite le chapitre de la Coupe AWBB : « Vu que nous serons sans doute pris par le temps, on pourrait s’orienter vers des matches en éliminations directes et non plus des poules qualificatives qui ne feraient que retarder l’échéance. Bref, à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. » Dans ce contexte, on apprenait encore que les finales « AWBB » 2021 se disputeraient dans les installations namuroises de Beez. Là-même où elles étaient programmées en mars passé.

De manière plus générale, le Bruxellois rejette d’un revers de la main une hypothèse évoquée par d’aucuns : « Il est hors de question de faire disputer les matches dont nous avons la responsabilité à huis-clos. Cette option dénaturerait tout simplement notre sport amateur qui a besoin de convivialité et des buvettes pour vivre. »

Les séries de R2 : une « fake news » !

Il revient alors sur les diverses formules envisagées : « On aura donc droit à une 1ère Régionale à 18 équipes. Ce nombre record résulte du fait qu’au moment de l’arrêt de la compétition, nous avions des ex-aequo en tête de deux séries masculines de R2. Il était impossible de les départager et nous avons jugé plus éthique de faire monter ces quatre phalanges (au lieu de deux) à l’étage supérieur. Cette composition avec autant de participants ne sera pas pérenne et ne sera dès lors d’actualité qu’en 2020/2021. D’autre part, les différentes séries de 2e Régionale (dames et hommes) sont parues dans la presse la semaine passée et étaient annoncées comme officielles. Ce n’est pas du tout le cas. On peut même affirmer que c’est une « fake news ». Il s’agit de supputations, voire d’espoirs, émis par quelques-uns. »

Et de conclure : « Si certains de nos clubs en TDM2 se voyaient refuser leur licence pour cette division, ce serait d’abord une catastrophe pour le basket francophone. Ceux-ci se retrouveraient donc automatiquement renvoyés dans une R1 qui compterait ainsi encore plus de participants. Il nous appartiendrait dès lors d’envisager une formule sur laquelle, je ne peux vous en dire davantage aujourd’hui. »

On l’aura compris, les semaines à venir s’avèreront plus que déterminantes pour le futur de « notre » basket.

Michel CHRISTIANE

« Quand les filles jettent leurs sous-vêtements sur scène… »

Charles Barkley et Draymond Green ne passeront pas leurs vacances ensemble. L’ancien joueur de Phoenix a sévèrement remis à sa place le forward des Warriors.

Charles Barkley et Draymond Green ne passeront pas leurs vacances ensemble. Durant ce confinement – et bien avant -, les deux postes 4 se sont envoyés des piques via les médias et les réseaux sociaux. Récemment, Charles Barkley a tenu à réagir et à remettre Draymond Green à sa place.

« Je ne suis jaloux de personne. J’aime déconner avec lui et je pense que c’est un bon joueur. J’aime sa personnalité, mais ça m’énerve de voir ces joueurs qui ont directement gagné beaucoup d’argent dire qu’ils ont réussi » a-t-il commencé en faisant allusion à la pique du forward des Warriors expliquant qu’il avait gagné plus d’argent que lui. « Draymond, c’est un peu le plus mauvais membre d’un boys band qui ne réalise pas qu’il est à côté de Justin Timberlake. Quand les filles jettent leurs sous-vêtements sur scène, il va en recevoir quelques uns dans la tête, mais en vérité ils sont tous destinés à Timberlake. Draymond est un bon petit joueur. Mais sans Kevin Durant, Klay Thompson ou Stephen Curry, il est juste un bon petit joueur. » Et de conclure: « Il y a plein de gars qui ont gagné des titres parce qu’ils ont joué avec Magic Johnson ou Larry Bird. Pourtant, on ne les voit pas partout en train de dire qu’ils sont de grands joueurs. Ils vous disent qu’ils sont chanceux d’avoir pu jouer avec Larry et Magic ».

Le « Général » prolonge

Ostende alignera la même paire de distributeurs la saison prochaine.

Cette année, Ostende alignait un duo complémentaire sur le poste 1 avec le (très) expérimenté Dusan Djordjevic et le (très) jeune espoir hollandais Keye Van der Vuurst. Le premier jouait parfois à l’économie – mais était toujours capable de prendre le match en mains lorsque la situation l’exigeait – et le second était capable d’alterner coup d’éclat – notamment offensivement – et erreurs de débutant – notamment au niveau des balles perdues – au cours d’une même rencontre. Cette paire offrait certaines garanties à Dario Gjergja. Le coach des Belgian Lions pourra à nouveau compter sur sa doublette pour la prochaine saison. En effet, le prodige batave a signé pour trois saisons supplémentaires tandis que le « Général » a décidé de prolonger d’une année sa riche carrière. Une excellente nouvelle tant il aurait été dommage de voir prendre sa retraite dans ces conditions un tel monument du basket belge.

« Un temps d’adaptation plus long qu’imaginé »

Annoncé comme l’un des favoris de la P2A, Angleur n’a pas totalement honoré ce statut. Armand Kabeya revient sur la saison vécue par le MOSA. Interview.

Armand, comment juges-tu votre saison?

Ce fut une saison en dents de scie pour nous. Nous avions des attentes assez élevées avec ma venue dans le groupe mais nous avons évolué en-dessous de nos capacités tout le premier tour. Nous visions le top pour jouer la montée, nous n’avons clairement pas atteint notre objectif. Le côté positif de cette saison fut que les absences et blessures ont permis à nos jeunes – Tom Nicolas, Tommy Sumkay et Ethan Vanoost – de se montrer. C’est encourageant pour la saison prochaine.

Qu’as-tu pensé de cette P2A?

J’ai trouvé notre série très équilibrée. C’est assez dingue de constater que même avec six défaites nous pouvions encore mathématiquement jouer la troisième voire la deuxième place.

Comment juges-tu tes prestations?

Comme le reste du groupe, j’ai connu un premier tour mitigé avec un temps d’adaptation plus long que je ne l’imaginais et des matchs – trop peut-être – ratés. Je me suis adapté au deuxième tour et j’ai tout de suite été meilleur, comme le reste de l’équipe. Nous avons alors trouvé notre jeu et su aller aller chercher quelques belles victoires.

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Je retiens deux moments. D’abord notre victoire à domicile contre Pepinster pour ce qui fut, je pense, l’un de nos matchs les plus complets de la saison. Ensuite, le premier match de nos jeunes qui nous ont montré de très belles choses, au-dessus des attentes et qui ont alors directement rejoint à part entière le groupe.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette saison?

J’ai beaucoup apprécié de revenir à la maison, de jouer dans la Province et de revoir les gens qui m’ont vu grandir dans le basket. J’ai aussi – et surtout – beaucoup apprécié partager mes connaissances avec l’équipe et les jeunes. Je m’investirai davantage dans cet aspect là la saison prochaine.

Nourris-tu des regrets?

Mon unique regret est de ne pas avoir performé au niveau dont je suis capable. Il n’y a pas d’excuse mais je ne ferai pas la même erreur deux fois.


« Le dévouement des bénévoles et du comité de Saint-Louis »

Avant de prendre la direction de Tilff, Jason Troisfontaine fait le bilan de la saison passée avec Saint-Louis.

« Comme tout le monde je pense, l’impossibilité de ne pouvoir terminer le travail laisse un goût amer » déplore Jason Troisfontaine. « Cependant, en observant le classement, nous pouvons nous montrer satisfaits de notre place de meilleur Liégeois de la division. Nous n’avions pourtant pas d’objectifs précis en début de saison si ce n’est – bien sûr – le maintien, remporter un maximum de victoires et prendre plaisir. »

Une mission rondement menée à bien par les Collégiens. « La série était pourtant particulièrement relevée avec plusieurs cadors comme Ciney, Gembloux et le Royal IV qui présentaient de solides noyaux » souligne Jason. « Nous pouvons être fiers de notre équipe – dont la moyenne d’âge est particulièrement basse – qui a engrangé d’excellents résultats malgré des conditions (salle indisponible au premier tour, jouer et s’entrainer à Liers, changement de coach) pas évidentes. »

L’ailier ne sera finalement resté qu’une saison au Collège. « A titre personnel, je suis un peu déçu et mitigé. J’aurais aimé réaliser un premier tour plus convaincant. Je suis davantage satisfait de la deuxième partie de saison où j’ai pu m’exprimer de la manière dont je le souhaitais » termine Jason avant de prendre la direction de Tilff. « Et Si je devais ne retenir qu’une seule chose de cette année, ce serait le dévouement des bénévoles et du comité de Saint-Louis. Ils ont réalisé un travail énorme pour nous permettre de jouer au basket. »

« Des liens importants se créent dans la douleur »

Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Kris Mayele, la nouvelle recrue de Belleflamme. Interview.

Kris, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé à jouer au basket à quinze ans au BC Cointe. J’y ai effectué mes premiers pas dans les équipes de jeunes ainsi que mes débuts en seniors. Ensuite, je suis parti un an à Avernas-Hannut en D2 pour ma dernière année juniors avant de continuer à Haneffe, en D3.

Après ton passage chez les Templiers, tu décides de traverser l’Atlantique.

Oui, je suis allé aux USA où j’ai joué deux années en Junior Collège: un an à West Hills Community College (WHCC) à Coalinga en Californie, ensuite une année à Highland Community College (HCC) à Freeport dans l’Illinois. J’ai ensuite passé trois ans en tant que Student Assistant Coach à Friends University à Wichita, dans le Kansas. A mon retour en Belgique, j’ai disputé une première  moitié de saison à Ninane qui militait alors en D2. J’ai rejoint Saint-Trond où j’évoluais depuis quatre saison et, maintenant, je reviens dans la région liégeoise au B.C. Belleflamme.  

Qu’as-tu retiré de ton expérience aux States?

J’ai appris beaucoup de choses. Les Américains sont dans un autre monde c’est impressionnant. J’ai appris sur moi, sur le plan humain et sportif. Je ne regretterai jamais d’avoir fait ce choix. Aux USA, le basket est à un autre niveau, l’équipe est une famille. Tes coéquipiers sont comme tes frères et les coaches sont les parents. Cela bosse dure, ça crie, ça râle, ça se tape dessus mais à la fin de la journée, on reste ensemble. Des liens importants se créent dans la douleur lors des entrainements intensifs, mais en match tous ces liens servent afin de se battre les uns pour les autres.

Qu’est-ce qui te plait dans le basketball?

J’adore l’intensité, le rapport humain,  la compétitivité. Ce sport évolue chaque année et, en fonction des endroits où tu joues et du niveau, il y a quelque chose de différent. Quelle que soit l’équipe contre qui tu joues, si tu n’es pas prêt, tu peux te faire avoir. Tout se joue sur des détails.

Quel genre de joueur es-tu? Quelles sont tes forces, tes spécificités?

Je suis un joueur très actif, j’aime courir et jouer défense. Je suis très expressif, que ce soit sur le terrain ou sur le banc. J’aime communiquer – crier même – car cela aide à combler certaines lacunes que j’ai personnellement ou que l’équipe peut avoir. J’adore encourager les autres à donner le maximum, apporter de l’énergie et de la positivité. Le coach, lui, va se charger de faire remarques et autres commentaires négatifs mais constructifs. 

« Personne ne devrait annuler quoi que ce soit »

LeBron James ne veut pas que la saison NBA soit annulée et le fait savoir.

Différents scenarii sont à l’étude concernant une éventuelle reprise du championnat NBA. Mais une réelle probabilité est que cette saison soit annulée, comme c’est le cas un peu partout. Une solution qui ne satisfait pas LeBron James. « J’ai lu que des dirigeants et des agents voulaient que la saison soit annulée. Ce n’est absolument pas vrai. Personne que je connais n’a jamais dit quelque chose comme ça. Dès que la situation le permettra, nous aimerions finir notre saison NBA. Je suis prêt et notre équipe est prête. Personne ne devrait annuler quoi que ce soit » a-t-il avancé. De quoi apporter du poids dans l’argumentaire d’une reprise de la saison, à Vegas ou DisneyWorld comme certains l’évoquent?

« Nous avons rempli notre contrat »

Meneur d’expérience, Pierre Schroyen a conduit les Porais en première provinciale.

« Une saison particulière qui aurait pu finir en eau de boudin mais que je ne peux trouver que réussie puisque nous ne comptions que trois défaites – et les deux premières lors de nos deux premiers matchs – lors de l’arrêt du championnat. L’objectif était de faire mieux que la saison précédente et de viser le Top 3. Nous avons donc rempli notre contrat » se félicite Pierre Schroyen. « Comme Liège & Basketball l’avait prédit en début de saison, les deux séries de P2 étaient très ouvertes et, dans la nôtre, hormis deux équipes, tout le monde pouvait battre tout le monde. Cela a d’ailleurs créé quelque surprises en cours d’année. »

Si l’expérimenté meneur des Porais se refuse à parler de lui – « il faut demander à mes coéquipiers ce qu’ils pensent de mes prestations » nous a-t-il dit – et met avec élégance le collectif en avant, il se remémore par contre les aléas de cette campagne 2019-2020. « Nous avions loupé notre entrée en matière » rappelle Pierre. « Est ensuite venue une série de victoires – dont deux le même week-end contre des ténors – avant de ne trébucher qu’une seule fois – contre Ensival – au second tour en évitant les matchs pièges et en prenant notre revanche sur Pepinster. »

Des résultats qui s’expliquent par la cohésion d’un groupe arrivé à maturité. « L’ambiance fut au top tout au long de la saison et chacun a apporté sa pierre à l’édifice que nous avons construit match après match » souligne Pierre avant de conclure. « Je n’ai qu’un seul regret: ne pas avoir eu l’occasion de fêter la montée. Mais ce n’est que partie remise après le confinement. »

« Avoir Jérémy Delsemme comme coach a pesé dans la balance »

Maxime Erkenne a pris la décision de quitter Pepinster pour retourner à Ensival. Interview.

Maxime, pourquoi avoir pris la décision de quitter Pepinster pour retourner à Ensival?

Retourner dans le club où j’ai joué durant huit saison me fait plaisir. Ce qui a pesé dans la balance, c’est d’avoir Jérémy Delsemme – que j’avais déjà cette année en U21 – comme coach. De plus, en P2, je vais trouver mon pote Walid Dohogne avec qui je passe souvent du temps hors du terrain.

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

J’aspire à continuer à progresser et à essayer de gagner ma place à Ensival, que cela soit en P2 où j’évoluerai ou en R2 où j’aurai l’occasion de m’entrainer. J’espère que nous réaliserons une bonne saison et peut-être nous retrouver dans le top des équipes de la série de P2.

En R2, quel pourra être l’objectif d’Ensival?

Même si cela me concernera moins – en tout cas au début -, je pense qu’avec une équipe pareille, Ensival peut réaliser de belles choses et prendre beaucoup de matchs. Je me réjouis de voir ce que cela va donner!