Du cœur, des tripes et de l’envie pour la 1e victoire !

Les Liégeois, avec leurs tripes, sont enfin allés chercher cette première victoire tant espérée. Un succès conquis de haute lutte, au bout du suspens et d’une prolongation chez des Bears accrocheurs.

A chaque match ou presque, les Liégeois prouvent lors de certaines séquences qu’ils peuvent jouer les yeux dans les yeux avec tous leurs adversaires. Mais à chaque match, certains passages coûtent cher – parfois trop cher – aux Principautaires. A commencer par les débuts de rencontre où, trop souvent, Liège se retrouve mené à l’issue des dix premières minutes, comme ce fut le cas ce dimanche à Louvain. Distancés 27-20 après le quart-temps inaugural, les troupes de Lio Bosco allaient profiter de Bojovic (23 points en sortie de banc) et d’une meilleure défense pour réduire l’écart à 41-38 à la pause.

Mais, rebelote au retour des vestiaires, avec des Bears qui creusaient leur avance avant que Iarochevitch (20 points, 8 rebonds et 3 passes) et ses comparses ne retrouvent la bonne carburation pour faire jeu égal et revenir à 58-55 à la demi-heure. Le dernier quart promettait alors une belle empoignade, les deux formations étant au coude-à-coude et se rendant coup pour coup. Avec Brieuc Lemaire (11 points, 8 rebonds et 4 passes) au four et au moulin et beaucoup d’abnégation, les Principautaires recollaient à 68-67 et passait devant, 68-69, sur deux lancers de Lhoest (11 points et 7 rebonds) à un peu plus d’une minute du terme. Une minute étouffante pour tout le banc liégeois qui croisait les doigts pour décrocher ce premier succès tant convoité.

Une fin de match en forme de montagnes russes

Bojovic ne tremblait pas sur la ligne des lancers pour donner un peu d’air à sa team, 68-71. Aux lancers-francs, aussi, Delalieux (10 points et 5 rebonds) ramenait les locaux à 70-71, le suspens étant à son comble alors que les Principautaires rejoignaient le banc pour le temps-mort demandé par Lionel Bosco. Avec quarante secondes à jouer, Liège devait trouver le moyen de marquer ou de provoquer une faute tout en utilisant bien l’horloge et d’ensuite s’arc-bouter en défense.

Au sortir du temps-mort, Bojovic ratait sa tentative mais, derrière, les Liégeois forçaient une perte de balle. Iaro, depuis la ligne, pensait sceller la victoire de Liège, 70-73. Malheureusement, après avoir marqué son premier lancer, Heath (18 points, 5 rebonds, 5 passes mais 7 ballons perdus) ratait le second, Delalieux s’emparait du rebond et obtenait deux nouveaux lancers. Le Louvaniste ne tremblait pas et envoyait les deux équipes en prolongation !

Toute la gammes des émotions en quelques minutes

Après avoir cru tenir enfin cette première victoire tant espérée, Gorgemans (4 points et 4 rebonds), Boxus (11 points et 1 contre important) et leurs coéquipiers devaient se reconcentrer pour aborder au mieux ces cinq minutes additionnelles. Et, la bave aux lèvres, la rage au corps et avec une envie décuplée, Lhoest – qui montrait la voie à ses partenaires – et les Liégeois faisaient rapidement 73-80. Cependant, les locaux pliaient mais ne rompaient pas -encore – et revenaient à 78-80 alors que Iaro, en excès de fautes, devait quitter le terrain. Bojovic redonnait un peu d’air en convertissant l’un de ses deux lancers, 78-81, mais l’atmosphère demeurait électrique. Liège sortait une bonne défense et parvenait ensuite à envoyer Brieuc Lemaire sur la ligne de réparation. L’ancien Montois loupait le premier alors qu’il ne restait plus que 30 secondes à jouer dans cette prolongation mais convertissait le second avant de voler un ballon et de marquer dans la foulée pour faire 80-84 ! Romain Boxus – très propre et tellement précieux lors de cette joute dominicale – scellait la victoire liégeoise par un ultime lancer, 80-85.

Liège, malgré un Basic encore très moyen (5 points à 2 sur 7, 4 passes, 2 balles perdues et 5 fautes) et un Potier discret (3 steals, 2 passes en 17 minutes) et des rotations limitées (huit joueurs utilisés), décrochait enfin cette première victoire tant attendue. Les Liégeois ont su compenser leurs petites erreurs par de l’envie, du cœur et de l’abnégation. Bravo !

Ce premier succès permet aux Principautaires de croire encore aux Playoffs et, en débloquant le compteur, de passer la trêve internationale avec le sourire avant de reprendre gonflés à bloc début mars pour l’importante réception du Spirou.

Crédit photo: Philippe Collin