Des oublis malencontreux

Quel basketteur n’est jamais arrivé dans les vestiaires, un jour de match, pour découvrir qu’il avait oublié son équipement à la maison ?

C’est le genre de péripéties qui peut arriver à n’importe qui et peut parfois avoir de fâcheuses conséquences. Ainsi, il y a quelques temps, un joueur de La Spéciale Aywaille s’était rendu compte que son short était resté à son domicile. Heureusement, sa compagne avait pu le lui ramener et l’ailier aqualien en avait profité pour coller un double-double à la Vaillante Jupille.

Toujours aux Argilières, l’Etoile Jupille n’avait, une fois, pas prévu de tenues de rechange pour recevoir le 4A Aywaille. Les deux formations habillées de noir allaient pourtant recevoir l’autorisation des arbitres de s’affronter, les hommes en… gris redoublant d’attention pour siffler une rencontre dans laquelle François Lhote avait fait parler la poudre.

En NBA aussi, ce genre d’oubli peut arriver. Ainsi, chaque saison, il arrive que des joueurs pénètrent sur le terrain en ayant oublié d’enfiler leur maillot. Mais le plus célèbre de ces épisodes rocambolesques eut sans doute lieu le 14 février 1990. Sans doute davantage préoccupé par la Saint Valentin que par le déplacement à Orlando, le responsable des équipements des Bulls ne parvint pas à mettre la main sur le maillot de Michael Jordan. De quoi passablement énerver His Hairness. « Ce n’est jamais arrivé auparavant C’est assez énervant quand vous êtes habitués à certaines choses et que tout est chamboulé, au dernier moment » avait pesté MJ à l’époque.

La légende des Bulls avait dû revêtir le maillot numéro 12 – un numéro avec lequel François Lhoest brille depuis vingt ans sur les parquets belges et liégeois – sur lequel son nom n’était même pas indiqué. Visiblement perturbés, les « Chicagoans » allaient s’incliner 135-129 en prolongation.

Bien des années plus tard, Rodney Powell, l’intendant de la franchise, faisait toute la lumière sur l’affaire« Ce matin-là, après leur shootaround, leur vestiaire a été préparé avec les maillots, les shorts, les survêtements de chaque joueur, tout est disposé. La porte du vestiaire était verrouillée, puis nous avions ajouté un cadenas sur une serrure supplémentaire. Une seule personne avait la clé. Quelques jours plus tard, le Magic a découvert par la sécurité qu’un de ses employés avait mis en place un stratagème pour obtenir le maillot. Il était entré par un autre vestiaire, puis avait grimpé dans les faux plafonds. Il avait ensuite déplacé une dalle du plafond, saisi le maillot, et l’avait remonté dans le plafond. J’imagine qu’il avait prévu de revenir le chercher » raconte-t-il.