« Le club place réellement la formation des jeunes avant les résultats, ce qui correspond parfaitement à ma vision du coaching »

Yannis Bouvier se confie sur la formation des jeunes à Sprimont et son travail avec la P2 des Carriers. Entretien.

Au départ, quelle était l’approche pour cette saison concernant ta jeune P2 ?

Cette saison s’inscrit dans la continuité de mon travail avec les jeunes à Sprimont, puisque cela fait maintenant trois ans que je coache les catégories régionales du club. J’ai accompagné pendant deux ans la génération 2010, qui réalise aujourd’hui une très belle saison en U16 Gold, et j’ai repris cette année le groupe 2009 en U18 Gold. Ce sont deux belles générations sur lesquelles le club compte beaucoup pour alimenter nos équipes seniors dans les prochaines années. Le club dispose d’une TDM2 et d’une R1 solides, mais qui représentent encore un niveau un peu trop élevé pour la plupart de ces jeunes, même si certains commencent déjà à être intégrés ponctuellement. La P2 joue alors un rôle essentiel : elle offre du temps de jeu et une première vraie expérience en seniors dans un environnement plus accessible et formateur. C’est dans cette logique qu’on m’a proposé de prendre en charge cette P2 : faciliter la transition entre la formation jeunes et les équipes seniors. L’objectif est de construire une équipe composée d’un mix entre nos U18 et d’autres jeunes du club (2005–2004) qui jouaient en P3 la saison dernière et qui évoluent désormais entre la R1 et la P2.

Après un tiers de la saison, quel bilan peux-tu déjà faire ?

Sur le plan des résultats, le bilan est plutôt positif, même si nous restons encore irréguliers, que ce soit d’un match à l’autre ou parfois au cours d’une même rencontre. Malgré cela, la cohésion s’est vite installée : même si les joueurs se connaissent, c’est un nouveau groupe avec un nouveau coach, et la dynamique s’est mise en place plus rapidement que prévu. La série est très équilibrée et, à part une ou deux exceptions, aucune victoire n’a été simple à aller chercher. C’est un contexte idéal pour nos jeunes : ils y apprennent à gérer l’aspect physique, à s’adapter et à prendre confiance dans le basket senior. Et au-delà du terrain, je trouve le groupe vraiment chouette humainement. Ce sont de bons gars, investis, respectueux et agréables à coacher, ce qui facilite énormément le travail à l’entraînement.

Quels sont actuellement vos atouts ?

Cela peut paraître classique, mais notre principale force vient clairement de la jeunesse du groupe : l’intensité, l’énergie et l’enthousiasme qu’ils amènent font une vraie différence. L’équipe est aussi bien équilibrée, autant dans la répartition des postes que dans la complémentarité des gabarits et des profils. Grâce au réservoir de jeunes du club, nous ne nous retrouvons jamais à jouer à six ou sept, ce qui est pourtant fréquent à ce niveau. Offensivement, on dispose d’un certain potentiel : nous sommes la deuxième meilleure attaque de la série, et notre jeu en transition est l’un de nos points forts. Cela colle parfaitement avec la philosophie du club et nous permet de mettre en valeur les qualités de nos joueurs.

Quels sont vos axes de travail ?

Le principal chantier se situe clairement en défense. Nous encaissons beaucoup trop de points et, même si notre style basé sur le jeu rapide augmente naturellement le nombre de possessions — donc aussi celles de l’adversaire — nous devons mieux contrôler cet aspect. On souffre encore de moments d’inattention, parfois liés au manque d’expérience ou à une certaine naïveté, et cela nous coûte cher. Si nous voulons gagner en régularité dans nos résultats, cela passera inévitablement par une progression collective en défense : plus de concentration, plus de rigueur et une meilleure gestion des temps faibles.

Qu’apprécies-tu, plus globalement, à Sprimont ?

Ce que j’apprécie avant tout, c’est la structure du club et la clarté du projet sportif. Il existe une véritable ligne directrice, à laquelle j’adhère totalement. Le comité a nommé Nicolas Franck comme coordinateur sportif « grands panneaux », et son travail apporte une cohérence solide dans toute la formation. Il a mis en place des directives claires pour les coachs afin de développer une identité de jeu propre à Sprimont et de faciliter la transition des joueurs d’une équipe à l’autre. Le club place réellement la formation des jeunes avant les résultats, ce qui correspond parfaitement à ma vision du coaching. J’apprécie aussi l’importance accordée à la mentalité et au comportement. Le club veille de près à l’état d’esprit des joueurs, notamment dans leur relation avec l’arbitrage. Lorsqu’un joueur reçoit une faute technique, une série de sanctions éducatives est appliquée : arbitrer un match de jeunes, ou même une suspension interne pour une rencontre de championnat. Cela installe un cadre clair et cohérent. Enfin, j’entretiens une excellente relation avec Nicolas. Au-delà de son écoute, de sa connaissance du basket et de la clarté de sa vision, je suis admiratif de sa rigueur et de son sens de l’organisation. Sa structure de pensée apporte une vraie stabilité au projet et se ressent à tous les niveaux du club.

Quelles sont tes envies pour la suite de la saison ?

L’objectif principal est de sécuriser le maintien le plus rapidement possible afin d’aborder la suite de la saison avec sérénité. Ensuite, je veux continuer à faire progresser nos jeunes en respectant les valeurs du club et en restant fidèles à notre philosophie de formation. J’aimerais aussi que notre travail soit reconnu : montrer qu’à Sprimont, on forme bien, on avance dans la bonne direction et qu’on construit quelque chose de solide pour l’avenir.

Off day des Dragons à Nivelles

En TDM2B, les Dragons ont été lourdement battus à Nivelles.

A Nivelles, seul Louis Titeca (15 points et 4 rebonds) franchissait la barre des dix points inscrits pour les Dragons. Un off day offensif pour Snakers (8 points et 7 rebonds), Kabangu (8 points et 6 rebonds), Dewever (7 points et 3 rebonds) et leurs coéquipiers qui s’inclinaient dans les grandes largeurs, 74-51.

Les Dragons restent bloqués dans le fond du classement de cette TDM2B avec trois victoires en onze rencontres.

Crédit photo : Philippe Collin

Ahrardi, Peeters et les Dragons dominent le derby

En R1, les Collégiens ont dominé les Sprimontois 87-58.

En dix minutes, Capart (10 points), Ahrardi (17 unités) et leurs coéquipiers affichaient leur supériorité pour prendre le large au marquoir, 31-11. Peeters (16 points) et les Dragons continuaient sur leur lancée dans le second quart-temps pour définitivement tuer tout suspens à la pause, 54-25.

En seconde période, Van Dessel (17 points), Jennès (12 unités) et les Sprimontois se montraient bien plus efficaces de deux côtés du terrain, faisant ainsi jeu égal avec leurs hôtes. Ceux-ci s’imposaient toutefois assez nettement, 87-58.

Dans cette R1 dominée par les Castors de Braine, les Dragons comptent quatre victoires en dix rencontres. Les Carriers ferment, eux, la marche avec une victoire en neuf matchs.

Crédit photo : Thomas Vieujean

Gros carton pour Jérôme Giebens et Sprimont

Face à Boom, les Carriers ont réussi un impressionnant carton !

Les Phantoms de Boom se sont avérés… fantomatiques à Sprimont, complètement dépassés par des Carriers incroyablement prolifiques. Après dix minutes, les locaux étaient déjà devant, 39-30, avant de tuer définitivement tout suspens dans le second quart-temps pour filer à 68-35 à la pause. La seconde mi-temps était du même tonneau, les Sprimontois finissant par sceller leur victoire sur le score de 115-82.

Dans ce festival offensif, Jérôme Giebens (35 points et 9 rebonds) a crevé l’écran, bien secondé par Martin Randaxhe (15 points), Maxence Dekeyser (16 points), Néo Collin (13 points et 4 assists) et Pierre Geubel (11 points).

Crédit photo : Léa Collin

Julie Vanloo on fire !

La Belgian Cat a planté 16 triples sur les trois derniers matchs d’Euroleague !

Comme Emma Meesseman et Julie Allemand, Julie Vanloo évolue en Turquie. La shooteuse ne porte toutefois pas les couleurs du fenerbahçe mais celles de Mersin et cela semble plutôt bien lui réussir. En effet, sur les trois derniers matchs, la Belge a réussi un véritable festival d’adresse en plantant 16 triples !

Après avoir démarré timidement la compétition, Julie Vanloo a planté 23 points (5/11 à 3 points), 21 points (7/11 à trois points) et 18 points (4/10 à 3 points) sur les trois derniers matchs. Une belle montée en puissance pour la Cats qui tourne à 11,7 points, 2,8 rebonds et 4,8 assists par match. Outre son adresse de loin, Julie Allemand figure à la onzième place du classement des meilleures passeuses de l’Euroleague. Chapeau l’artiste !

Crédit photo : FIBA

Les Cointois vaincus à la Côte

En TDM2A, revers des Grenouilles au KBGO 92-79.

A Ostende, les frères Di Prospero ont répondu présents. Martin a apporté 13 points et 5 rebonds tandis que Sacha ajoutait 16 points, 3 rebonds et 4 interceptions. Malheureusement, malgré en plus l’apport de Robin Malpas (16 points, 7 rebonds et 3 assists) et Thibaut Boxus (9 points et 3 assists), les Grenouilles devaient s’avouer vaincues, 92-79, concédant ainsi leur neuvième revers de la saison.

Crédit photo : Philippe Collin

Les Comblinois se hissent dans le dernier carré de la Coupe AWBB !

Les Comblinois sont allés s’imposer à Fraire-Philippeville pour rejoindre les demi-finales de la Coupe AWBB.

Au lendemain de leur défaite à Henri-Chapelle en championnat, les Comblinois se rendaient à Fraire-Philippeville pour y défier la R2 locale dans le cadre de la Coupe AWBB. Avec huit longueurs d’avance au moment d’entamer les débats, Goémé (19 points), De Liamchine (10 unités) et leurs coéquipiers savaient l’exploit possible et géraient parfaitement le début de rencontre pour mener 24-34 après dix minutes et 41-50 à la pause.

A la reprise, les visiteurs haussaient le ton en défense. Princen (18 points) et ses partenaires creusaient leur avance pour se détacher à la demi-heure, 54-76. Les locaux poussaient pour revenir dans la dernière ligne droite mais Giebens (17 points) veillait au grain et les Comblinois validaient leur victoire 80-94.

Toujours en lice pour réussir un triplé historique, les Comblinois affronteront Docherie, une autre P1, en demi-finale de cette Coupe AWBB.

Crédit photo : DR

« J’ai un rôle plus important qui me fait revivre à mon âge »

En P2B, Tarik Bouchaouir et les Abeilles d’Harimalia sont passés très près de réussir un énorme hold-up à Verviers. Interview.

Sacrée rencontre dans la Cité Lainière ! Sous l’impulsion de Théo Marot (24 points), Niels Thomas (23 points) et Aymeric Renaville (15 unités), les Verviétois prenaient un départ pétaradant pour mener 32-8 après dix minutes ! L’écart allait culminer jusqu’à 27 unités avant que Tarik Bouchaouir (27 points dont 5 triples), Burak Efe Yilmaz (16 unités) et les Abeilles ne bouchent petit à petit le trou, échouant de justesse à réussir un surprenant hold-up. Les protégés de Bruno Dagnely se faisaient peur mais assuraient l’essentiel : la victoire 87-79.

Tarik, que retiens-tu de cette rencontre à Verviers ?

Je retiens tout d’abord notre très mauvais départ. C’était du jamais vu pour ma part. Nous avons été menés de 27 points avant d’avoir une grosse réaction pour recoller à trois longueurs à une minute et trente seconde de la fin du match.

Comment analyses-tu votre début de saison ?

Je suis arrivé en cours de saison mais je dirais qu’avant notre teambuilding, ce fut compliqué. Depuis, nous nous entrainons mieux et affichons plus de cohésion et de plaisir à jouer ensemble. A part la défaite concédée à Verviers, nous sommes dans les objectifs du coach qui fait tout son possible pour garder l’équipe motivée et compétitive. Nous avons tous faim de victoire alors que je pense que pas grand monde mettait un dirham sur cette équipe (rires).

Quelles sont les atouts de votre équipe ?

Je pense qu’individuellement, tout le monde peut créer le danger. Nous sommes une équipe physique qui peut courir – moi, beaucoup moins (rires). Et quand nous jouons en équipe, nous pouvons regarder dans les yeux les équipes du top.

Quelles sont tes envies pour la suite de cette saison ?

De continuer à retrouver des sensations basket. Ma dernière demi-saison à Comblain fut compliquée sur le terrain où mon rôle était plus en dehors de celui-ci – mais sans regret, j’ai appris à connaitre de bons gars. Ici, je prends du plaisir, le coach me donne confiance. J’ai un rôle plus important qui me fait revivre à mon âge (rires). J’espère aider l’équipe à gagner d’autres matchs.

Toumani Camara brille au Canada, Ajay Mitchell titulaire pour la 21e victoire du Thunder !

Dans la Baie et au Canada, les deux Belges ont encore assuré.

Après avoir affronté le Thunder, les Blazers s’envolaient pour le Canada. A Toronto, Toumani Camara (21 points, 6 rebonds et 2 assists) a brillé et Deni Avdija (25 points, 8 rebonds et 14 assists !) a encore rendu une copie monstrueuse mais les Blazers ont mordu la poussière, vaincus 121-118 par Scottie Barnes (28 points, 7 rebonds et 7 assists), Emmanuel Quickley (23 points, 5 rebonds et 8 assists) et les Raptors.

Les champions en titre avaient prix, eux, la direction de la Baie pour y retrouver des Warriors toujours privés de Stephen Curry. En l’absence du « Chief », les locaux se sont appuyés sur leur collectif (6 joueurs à 13 points ou plus) pour frôler le hold-up. Fort heureusement pour le Thunder, Shai Gilgeous-Alexander (38 points, 3 rebonds et 4 assists) s’est à nouveau montré décisif pour assurer la victoire 112-124. Ajay Mitchell était lui titulaire et a livré une prestation très propre – 10 points à 66%, 4 rebonds, 3 assists et 1 steal en 32 minutes – pour contribuer à cette vingt-et-unième victoire d’OKC.

Crédit photo : OKC Thunder

Revers des Haricots contre Vilvorde

EN TDM2A, les Haricots se sont inclinés 54-66 contre Vilvorde.

Face à Vilvorde, Musemena (22 points et 5 rebonds) s’est retrouvé trop seul pour alimenter le marquoir. Privés de Charly Bernard, Proesman (10 points) et les Haricots se sont admirablement battus mais, sans réussite derrière l’arc (5 sur 29) et face à un adversaire alignant des joueurs d’expérience comme Thomas Creppy (7 points, 3 rebonds et 2 assists), ont dû s’avouer vaincus, 54-66.

Avec deux victoires en dix rencontres, les Haricots occupent actuellement l’avant-dernière place de la TDM2A.

Crédit photo : Philippe Collin