Bethy Mununga : vraie plus-value dans le secteur intérieur belge

Pour son premier Euro, la Liégeoise Bethy Mununga se révèle précieuse pour les Cats.

Passée par les Panthers et Braine, Bethy Mununga avait été ensuite formée à Jambes, au CFWB où elle passa quatre années. « Le CFWB m’a permis de développer énormément de « skills » qui m’aident et que je continue encore à développer aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout. La première valeur que j’ai dû acquérir à Jambes, c’était d’être capable de vivre en groupe. A l’époque, j’étais une personne très réservée, renfermée sur moi-même et je n’aimais pas trop tout ce qui était ambiance, grand groupe, etc. Arrivée au Centre, je n’avais pas d’autre choix que d’être « confortable » avec les gens qui m’entouraient. J’ai appris à m’ouvrir et à créer des liens avec des inconnus qui sont devenus des amis. Et j’en considère même certains comme des membres de ma famille. Une autre qualité que j’ai vraiment développée là-bas, c’est la capacité à suivre un horaire bien précis. Avoir un programme fixe pour une semaine m’a obligée à être organisée et à planifier mes temps de repos, mes heures d’étude, les moments où je pouvais profiter avec mes amis… J’ai dû me responsabiliser pour éviter de ressentir les conséquences inéluctables si je me laissais déborder », nous avait-elle confié en avril 2021 avant de résumer en trois mots son expérience au Centre de formation de l’AWBB. « Apprentissage, découverte et relations. Tout d’abord apprentissage car nous y apprenions tous les jours, que cela soit à l’école ou au niveau basket. Ensuite découverte car nous nous y découvrions nous-mêmes avant tout. Nous découvrions notre vraie personnalité, un nouvel environnement – en apprenant ensuite à s’y adapter – mais aussi de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, un autre mode de vie et j’en passe. Enfin, relations car nous nous en sommes créées beaucoup, aussi bien avec les membres du staff et les autres pensionnaires qu’avec des gens à l’extérieur à l’école, sur la route ou pendant les matchs.« 

La Liégeoise avait ensuite traversé l’Atlantique pour rejoindre les Etats-Unis, d’abord dans un Junior Collège à Northeastern Oklahoma A&M et puis ensuite à l’université à South Florida University où elle brilla sur les parquets et dans les salles de classe, obtenant un diplôme en Sciences de la Santé Générale avec une spécialisation en infirmerie. Son expérience outre-Atlantique validée, Bethy a repris son baluchon pour rejoindre la Roumanie où elle évolue en première division.

Pour son premier Euro avec les Belgian Cats, cette intérieure explosive se révèle précieuse pour les Belges, compilant 2 points, 5,7 rebonds, 2 assists et 1 interception en 16,7 minutes. Une remplaçante efficace qui n’est pas pour rien dans le beau parcours de notre équipe nationale qui a rendez-vous ce jeudi avec l’histoire pour ce quart de finale au parfum de revanche contre la Serbie.

Crédit photo : FIBA

« Je suis guidé du plus profond de moi-même »

Le futur premier choix de la draft est arrivé comme une rock star aux States mais cela ne l’empêche pas de garder les pieds sur terre.

Privé du titre de champion de France par la Roca Team, Victor Wembanyama n’a guère eu le temps de souffler puisqu’il est rapidement monté dans un jet en direction des Etats-Unis où il fut accueilli comme une rock star; enchainant les manifestations – comme le lancer de la première balle au Yankee Stadium pour le match de MLB entre les New York Yankees et les Seattle Mariners – et les obligations médiatiques à Good Morning America sur ABC ou dans le podcast de JJ Reddick, « The Old Man and the Three ». En conversation avec l’ancien sniper, le Français a notamment confié qu’il n’allait jamais « perdre le sens des réalités, et faire des conneries. » Et d’ajouter : « Tout simplement parce que je sais ce que je veux. Je suis guidé du plus profond de moi-même et rien ne peut me faire dévier de mon chemin. Je ferai tout ce que je peux faire, et je mérite ce que j’obtiens. »

Victor Wembanyama a ensuite précisé : « Quand j’ai besoin de motivation, quand j’ai besoin d’énergie, quand je me sens fatigué, quand j’ai besoin de me battre sur le terrain, et c’est difficile de toujours s’en souvenir, je me dis que je suis libre dans cet univers. Je peux faire ce que je veux. Et je sais ce que je veux faire, rien ne pourra m’en empêcher. J’ai toujours ça en tête, et ça ne s’arrête pas au basket. C’est la vie même.« 

Attendu sur l’estrade NBA en tant que premier choix de la draft, Victor Wembanyama renforcera les Spurs de San Antonio où toute la franchise se réjouit de l’accueillir. Gregg Popovich a d’ailleurs décidé de rempiler pour trois ans, excité à l’idée de collaborer avec celui qui est présenté par certains comme le plus grand – et pas seulement par la taille – prospect de l’histoire du basketball.

Revanche en vue pour les Cats ?

Eliminées en demi-finale du dernier Euro par les Serbes, les Cats peuvent prendre leur revanche ce jeudi.

Les Cats sont bien arrivées à Lubjana et sont désormais fixées : elles auront rendez-vous ce jeudi à 15 heures avec la Serbie, une nation du basket qui s’est imposée 66-60 contre la Grande-Bretagne. Un match au sommet sur lequel flottera un parfum de revanche puisque les Serbes avaient éliminé les Belges en demi-finale du dernier Euro pour s’adjuger le titre.

En préparation, les Cats avaient réussi à vaincre la Serbie grâce, notamment, à une excellente Emma Meesseman (26 points, 6 rebonds et 4 passes). Les Belges s’alignaient alors sans Julie Allemand, Julie Vanloo, Kyara Linskens et Laure Résimont, notamment. Le second match de préparation s’était par contre soldé par un large revers, 67-58. A la pause, nos compatriotes étaient déjà larguées au score, 55-40.

Ce quart de finale aura dès lors presque des allures de finale entre deux des meilleures équipes de ces dernières années. Statistique cocasse : les Serbes et les Belges ont marqué le même nombre de points, 200. Mais ces dernières n’ont eu besoin que de trois matchs pour y parvenir, contre quatre aux Serbes. La Belgique est d’ailleurs la meilleure attaque du tournoi avec 88 points inscrits en moyenne. Les Belges sont aussi en tête – et très largement – au classement des passes décisives avec 30,7 caviars par match, contre 15,8 pour les Serbes, tout en se classant dans la moyenne haute aux rebonds et au pourcentage aux tirs.

« Je suis fier de ma contribution à l’équipe »

Ircylle Makengo revient sur la saison 2022-2023 de Belleflamme en R1.

Ircylle, quel bilan fais-tu de cette saison vécue avec Belleflamme en R1 ?

Dans l’ensemble, notre équipe a réalisé une saison moyenne. Nous avons obtenu un bilan de seize victoires pour dix défaites en championnat, ce qui nous a permis de terminer à la cinquième place et participer aux Playoffs. Du coup, je trouve que ce fut, dans l’ensemble, un bon bilan. Sur le plan individuel, je suis satisfait de ma saison. J’ai toujours été solide en défense sans forcer en attaque. J’ai même tendance à jouer trop collectif. J’ai travaillé mon mental pour faire taire les gens en interne et cela s’est reflété au deuxième tour où j’ai davantage apporté en attaque. Je suis fier de ma contribution à l’équipe.

Quels furent les moments marquants de ce championnat 2022-2023 ?

Nous avons perdu quelques matchs serrés que nous aurions pu remporter avec une meilleure concentration dans les moments cruciaux. C’est un aspect sur lequel nous devrons nous concentrer lors de la prochaine saison. Et justement, il y a cette victoire à Kain où alors que c’était égalité, nous l’avons emporté.

Quelles attentes places-tu dans la prochaine saison ?

Nous devrons travailler sur notre régularité et notre gestion des temps forts et des temps faibles.

Emma Meesseman rayonne à l’Euro !

La Belge est en tête au classement des meilleures scoreuses et des meilleures voleuses de ballon tout en se classant dans le Top 5 aux rebonds et dans le Top 10 aux assists.

Année après année, le constat est identique : Emma Meesseman est tout simplement l’une des meilleures joueuses du monde. Et ce début d’Euro confirme cette vérité, la Belge ayant aidé les Cats à signer trois belles victoires tout en affichant de somptueuses statistiques.

Avec 22,3 points et 4 interceptions par match, Emma Meesseman trône en tête de ces deux catégories statistiques. La Belge se permet aussi de capter 8,3 rebonds par contre – Top 5 de l’Euro – et de délivrer 5 caviars – Top 10. Quelle championne !

Crédit photo : FIBA

Serbie ou Grande-Bretagne pour les Cats ?

Les Cats devront attendre ce mardi soir pour connaître leur adversaire de leur prochain quart de finale.

Avec un trois sur trois – dont deux très larges victoires – et un jeu collectif enthousiasmant, les Cats ont parfaitement réussi leur entrée en matière, se qualifiant directement pour les quarts de finale, récupérant au passage quelques jours de repos. D’autres nations n’ont pas eu cette chance, à l’instar de la Serbie et de la Grande-Bretagne qui s’affrontent ce mardi soir lors des huitièmes de finale. Le vainqueur de ce duel rencontrera ensuite des Belgian Cats reposées et motivées.

Crédit photo : FIBA

Julie Allemand : un début d’Euro historique

Julie Allemand a déjà marqué le début de l’Euro de son empreinte.

Avec un double-double de moyenne et un ratio assists-turnovers impressionnant, Julie Allemand a réussi son début d’Euro et déjà marqué l’histoire du basket européen féminin. En trois matchs, la Liégeoise a compilé 10,7 points, 10 assists, 4,3 rebonds et seulement 1,3 turnovers ! Et pour ne reine gâcher, la meneuse n’a pas « staté » dans le vent puisque les Cats ont engrangé trois victoires pour rejoindre directement les quarts de finale de l’Euro.

Crédit photo : FIBA

« Bravo aux jeunes de clubs qui s’entrainent avec nous et sont devenus champions en P4 »

Avec Herve-Battice, Florian David a réussi une très belle saison pour la première année des Fromagers en P2.

Flo, quel bilan fais-tu de cette saison avec Herve-Battice ?

Il est plutôt positif pour notre première saison en P2 après notre montée de P3. Notre excellent début de championnat nous a permis de finir à une très jolie place au classement malgré les nombreuses blessures comptabilisées tout au long de l’année. Chapeau bas à Michel Derouaux d’avoir su conserver la motivation de tout le monde jusqu’au bout !

Quels furent les moments marquants vécus ces dix derniers mois ?

Il y en a eu tellement que cela serait trop long à raconter ! Je vais simplement profiter de cette interview pour remettre à l’honneur les jeunes de clubs qui viennent s’entrainer avec nous et on réussi à décrocher le titre en P4 !

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison ?

Je me réjouis de rejouer avec mon beau-frère Sacha Gorlé et mon ancien coéquipier Aubelois Martin Lambot. Nous perdons toutefois nos deux meilleurs marqueurs, Elias Bonni et Logan Solot. Notre jeu sera donc totalement différent et il faudra que ceux qui ont perdu l’habitude de scorer se réconcilient avec les paniers afin d’alimenter le marquoir. Je ne suis pas persuadé que nous avons réellement un objectif, surtout après avoir vu le tirage des séries (ndlr: les Fromagers seront dans le terrible P2B). Le but sera de former un groupe uni, de nous amuser et de gagner un maximum de matchs. Je pense en tout cas que les matchs seront aussi chauds sur le terrain que dans la buvette (rires).

« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »

La future P2B, les ambitions des Métallos, l’expansion du club de Flémalle et les soucis conséquents de salle : Thierry Dario fait le point pour Liège & Basketball.

L’Alliance Flémalle fait partie des équipes talentueuses et ambitieuses qui peupleront la future redoutable P2B. « Je pense que les séries ne P2 n’ont pas été faites en fonction des niveaux et qu’il y a un vrai déséquilibre mais ce n’est pas un jugement, juste un constat », commence Thierry Dario. « Pour le basket en général, cela va donner de beaux matchs engagés et cela obligera chaque équipe à rester concentrée toute l’année. »

La lutte pour le titre, le podium mais aussi le maintien s’annonce aussi acharnée qu’indécise. « Je préfère me concentrer et travailler sur notre équipe plutôt que de regarder le niveau du voisin », continue le coach de l’Alliance. « Celui qui veut être champion ou monter va devoir simplement être le meilleur des équipes P2 et ce sera entièrement mérité vu le niveau. N’oublions pas l’adage de Corneille : ‘A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.’ L’équipe de Flémalle toute entière est motivée par ce challenge supplémentaire. »

Les Métallos ne s’en cachent pas : après leur excellent recrutement et leur fin de saison en boulet de canon, ils sont ambitieux. « Nos objectifs sont clairs : essayer de monter mais surtout en produisant du beau basket et dans une ambiance festive et fraternelle connue de notre club », assume Thierry. « Cependant, je n’en fais pas une maladie de vouloir monter à tout prix. Nous avons un plan à long terme avec nos jeunes et la montée est juste une possibilité de vitrine supplémentaire. Le niveau de P2 est vraiment costaud et les matchs très agréables. »

Flémalle est un club qui grandit à son rythme et avec intelligence et qui comptera la saison prochaine plus de 30 équipes, jeunes et seniores. Des équipes qui souffrent d’un souci d’installation depuis le grave accident qui a rendu le terrain flémallois impraticable. « Le club est en pleine expansion dans tous les domaines et nous devons, de prime abord, consolider nos fondations. Il faut savoir que nous ne démarrons pas dans des conditions optimales non plus car nous n’avons toujours pas de solution proposée par la commune pour la salle de Flémalle », regrette Thierry. « Rien n’a bougé de manière significative et nous devons trouver des solutions nous-mêmes dans cette histoire. Certains assurent que la salle ne serait pas réparée pour la prochaine saison et les solutions sur Flémalle sont à l’arrêt dans des discussions sans fin. Mais nous avons de la ressource et vu qu’apparemment nous allons devoir nous débrouiller seuls, c’est ce que nous allons faire. Notre projet sportif est ambitieux et il est hors de question de ne pas fournir le nécessaire à nos membres. »

Niels Van Den Eynde : des Taureaux aux Kangourous

Le meneur s’est engagé avec Malines.

Cette saison, Niels Van Den Eynde fut sans doute la plus grosse satisfaction des Liégeois. L’ancien meneur remplaçant d’Anvers a pris une autre dimension comme meneur titulaire durant toute la première moitié de saison et ensuite en partageant les responsabilités du backcourt avec Angel Rodriguez.

Excellent shooteur, vif et inspiré en pénétration et à la création, Niels Van Den Eynde fait désormais partie des grands espoirs du basket belge. Après avoir annoncé son départ de Liège dans un communiqué très classe, Van Den Eynde s’est engagé avec les Kangourous de Malines, se rapprochant ainsi de son domicile.

Crédit photo : Kangoeroes Mechelen