« Ca fait longtemps que je ne suis plus rentré en râlant »

Comme tant d’autres basketteuses et basketteurs, Arthur Stassen fait contre mauvaise fortune bon coeur en attendant de pouvoir repratiquer son sport préféré. Interview.

Arthur, n’es-tu pas trop déçu que tous les matchs prévus au mois d’août soient annulés ?

Si, je suis hyper déçu car j’étais pressé de recommencer et je n’attendais que ça. De plus, un match amical contre l’équipe de mon frère devait avoir lieu et je me réjouissais forcément de jouer contre lui.

Comment vas-tu bosser ta condition durant le mois d’août ?

J’ai un programme de prise de masse qui va être mis en place à la salle de fitness pour cette période. Quand mes coéquipiers vont apprendre cela, je sais déjà que je vais me faire chambrer (rires).

As-tu bon espoir que le championnat démarre début octobre ?

Au début de la crise sanitaire, j’avais appris que le volley n’allait pas reprendre avant 2021. Je m’étais dit que le basket allait faire de même et j’ai bien peur des conséquences des retours de vacances. Si la saison ne doit reprendre qu’en octobre et que mes coéquipiers et le petit monde du basket se portent bien, c’est le principal.

Qu’est-ce qui te manque le plus dans cette longue interruption sans basket ?

Tout me manque, j’adore le basket. Mais bon, il faut reconnaitre que cela fait longtemps que je ne suis plus rentré à la maison en râlant (rires).

Première victoire pour Julie Allemand

La meneuse liégeoise a mené ses troupes vers la victoire contre le Phoenix Mercury des impressionnantes Brittney Griner et Bria Hartley.

Après avoir rendu une belle copie – mais avec un revers à la clé – face aux Mystics d’Emma Meesseman lors de son premier match WNBA, Julie Allemand a décroché sa première victoire contre le Phoenix Mercury. Disposant encore une fois d’un temps de jeu important (30 minutes), la Liégeoise n’a pas affolé le box-score (2 points, 3 rebonds et 2 passes) mais a su guider ses troupes – dont la paire Mitchell/Dupree (57 points au total) – vers le succès. Bravo !

Crédit photo: Indiana Fever

Troisfontaines toujours « côtier »

Excellente nouvelle pour l’ancien Porai qui poursuivra sa carrière dans la « Reine des Plages ». Et, à la fin, c’est toujours le Maccabi Tel-Aviv qui devient champion d’Israël avec un scénario qui répète donc en 2020. Pour terminer, je vous emmène à la découverte du plus vieux club de Belgique. Ce sont les infos d’EMCE.

Oli et Mwema, « beach boys » une saison encore

A l’évidence, le cercle du littoral a accordé, cet été, la priorité à la reconduction de ses principaux cadres. Hier, il a ainsi resigné pour une saison supplémentaire Jean-Marc Mwema (30 a, 1,95 m) et, surtout, « notre » Olivier Troisfontaines (30 a, 1,96 m, Liège Basket 13 à 15, photo) principautaire. « Il a le potentiel pour devenir un de nos leaders en attaque tout en étant un très bon défenseur », commentent les responsables d’Ostende. Et ce n’est pas moi qui dirais le contraire…

Maccabi Tel-Aviv, champion d’Israël pour la… 54e fois

Même s’il s’est offert de solides chaleurs tout au long de la phase finale du championnat, le Maccabi est devenu, mardi soir, champion d’Israël pour la… 54e fois de son histoire. Sans oublier la bagatelle de 44 coupes. Pour ce faire, il est venu à bout non sans mal (86-81) de l’autre Maccabi, celui de Rishon Le-Zion. Outre l’apport de Hunter (16 pts), c’est le collectif qui a permis à Tel-Aviv de faire la différence. En face, son adversaire pouvait compter sur un Harrison d’exception (38 pts), mais trop esseulé dans l’ultime ligne droite.

Connaissez-vous le plus ancien club de Belgique ?

Il faut d’abord savoir que les quatre premiers d’entre eux ont disparu. Celui qui détient la palme de l’ancienneté est donc le matricule 5 qui a été attribué aux Runners St-Gilles, en 1929. Il y a… 91 ans. Mais, pourquoi « Runners » ? A l’époque, les coureurs de la section « athlétisme » de l’Union St-Gilloise désiraient enchaîner avec une activité hivernale et se tournèrent vers le basket. Un peu plus tard, on y retrouvait Gaston Reiff, médaille d’or aux Jeux de Londres de 1948 sur le 5000 m. Ce cercle a toujours eu son siège et ses terrains dans la même commune bruxelloise. Pour l’heure, l’école Pierre Paulus. Les Runners viennent, en outre, de s’ouvrir les portes de la P1 du BW (2 montées en 3 saisons) alors que Patrick Dumon est seulement le 5e président depuis la fondation du club. Quant au n°1 liégeois en ce domaine, il s’agit d’Esneux, matricule 44.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Filou Ostende

Harden s’enflamme

Le résumé de la nuit en NBA.

Dallas a joué les prolongations pour se débarrasser de Sixers accrocheurs, 118-115. Doncic (23 points) et Porzingins (17 points et 12 rebonds) ont mené les Mavs vers la victoire alors que Ben Simmons se trouait (2 sur 10 aux tirs).

Harden, lui, était dans un grand soir. Le barbu a trouvé la bonne carburation pour planter 35 points – dont 8 triples – à des Celtics complètement largués, 137-112. Tacko Fall a aligné 6 points et 6 rebonds.

Sans leurs vedettes, OKC et Portland ont livré une rencontre anecdotique remportée par le Thunder, 131-120.

« L’importance de la création d’une authentique culture »

Avec Phil Jackson et Gregg Popovich, Steve Kerr est allé à bonne école.

Steve Kerr a remporté trois titres comme coach des Warriors et est considéré comme l’un des meilleurs de sa corporation. Il faut dire que l’ancien shooteur des Bulls est allé à bonne école avec Phil Jackson et Gregg Popovich. « Ces deux-là ont eu un profond impact sur moi, non seulement sur mon coaching, mais aussi sur ma vie. J’ai tellement appris d’eux. Je suis davantage en contact avec Popovich, car il coache toujours et je le vois de temps en temps. Popovich et Jackson étaient des gens passionnants, bien au-delà du basket. C’est ce qu’ils partageaient avec tous les joueurs : mettre le basket en perspective et comprendre à quel point c’est important, mais également, en même temps, pas très important » explique Kerr. « J’ai appris des deux, même s’ils sont différents, l’importance de la création d’une authentique et intéressante culture. Il faut qu’elle nous ressemble. Quand on jouait pour eux, on faisait partie d’un voyage, d’une quête en tant qu’équipe. C’était unique. Chaque jour, on était impatient d’aller à la salle. On adorait chaque étape, des repas avec l’équipe à la communication, car il existait, avec eux, une réelle culture. C’est la clé : trouver la bonne culture à mettre en place pour un groupe de joueurs, et pas seulement pour qu’ils soient le plus performant possible, mais aussi pour qu’ils apprécient tout le processus. C’est ce que je recherche chaque saison

« Pousser les gars »

Il est le plus grand « sparring-partner » de NBA et sans doute l’un des plus enthousiastes.

A Boston, Tacko Fall a déjà séduit les supporters mais se contente pour l’instant de miettes de matchs et de jouer les « sparring-partners » pour ses coéquipier. Pas de quoi frustrer le gentil géant qui savoure sa présence dans la « bulle ».

« C’est une chance d’être avec l’équipe et de m’entraîner avec eux tous les jours  Ce sont tous de très grands joueurs, et j’ai la chance d’être dans une grande équipe. Ils apportent tous beaucoup et j’essaie d’apprendre le plus possible de chacun » a-t-il expliqué lors d’un point presse. « On doit juste essayer de pousser les gars car on en a besoin. On doit se pousser les uns les autres, et ça commence par nous, les remplaçantsOn doit faire en sorte que les entraînements soient difficiles pour que les matches soient plus faciles pour eux.« 

« J’écoute le moi intérieur »

Pour traverser cette période particulière, chacun a ses petites habitudes.

Transféré en cours de saison de Detroit aux Clippers, Reggie Jackson a vécu le confinement à l’hôtel. Pas de quoi perturber le gaillard adepte de la méditation. « La méditation m’apporte juste un esprit sain, » a-t-il confié à Sports Illustrated. « Je suis en paix quand je suis sur le terrain. Je ne vois pas vraiment les choses comme étant bonnes ou mauvaises, j’accepte simplement les choses telles qu’elles sont. J’écoute simplement le moi intérieur. C’est comme un dialogue avec soi-même, on prend vraiment conscience de l’endroit où l’on se trouve. Je me sens plus calme, je me sens plus éveillé, plus alerte. Je veux continuer à vivre dans cette zone. »

« Tout peut arriver durant un championnat »

En attendant de pouvoir retrouver ses coéquipiers, Quentin Vanoost revient sur l’exercice réussi des Dragons d’Esneux en TDM2B.

« Bien qu’écourtée par les évènements liés au Covid-19, cette saison fut bonne et nos résultats très satisfaisants » commence Quentin Vanoost. « Tout peut arriver durant un championnat, c’est toujours difficile de viser une place précise mais nous terminons première équipe liégeoise grâce à de bonnes prestations même si quelques défaites étaient évitables.« 

Le meneur des Dragons a apprécié la TDM2B. « Une bonne série avec peu de longs trajets. Pas comme la TDM2A (rires). Le niveau était bon, les matchs aussi en général et nous avions souvent des derbies » sourit-il.  » En terminant premier Liégeois alors que cela faisait deux saisons que nous jouions le maintien, nous ne pouvons pas nourrir de regret, hormis celui de ne pas avoir pu aller au bout du championnat. »

Pourtant, Esneux, qui mise sur la stabilité a aussi connu la malchance. « L’absence de Martin Gillotay était longue pour lui et pour nous aussi. Nous préférons être au complet que perdre des joueurs pour une longue période » reconnait Quentin. « J’ai vraiment apprécié l’ambiance du groupe qui est toujours top saison après saison vu que nous faisons peu de transferts.« 

« Notre capitaine est remonté comme une pendule »

Avec ce report de la reprise de la saison, la frustration est bien réelle pour Jean-Pierre Darmont qui se réjouissait de découvrir son nouveau club de Belleflamme. Heureusement, les interclubs de tennis ne sont, eux, pas (encore) menacés.

La décision est rapidement tombée lundi en début de soirée: tous les matchs prévus pour le mois d’août son annulés et le championnat ne reprendra pas avant début octobre. « Je suis le premier à critiquer la Fédé mais là elle a agit rapidement en prenant une bonne décision » commence Jean-Pierre Darmont. « Je me voyais mal jouer au basket alors que nous ne pouvons voir que les cinq même personnes et pratiquer notre sport dans les conditions actuelles.« 

Un crève-coeur pour Jipé qui fait tout de même preuve de philosophie. « Les vacances m’ont fait du bien mais je me réjouissais de recommencer la saison dans mon nouveau club et avec mes nouveaux coéquipiers. J’avais hâte de voir ce que nous serions capables de faire dans la division et mes coéquipiers étaient déjà très chauds dans leur préparation » continue l’expérimenté scoreur. « C’est frustrant, bien sûr. J’avais hâte de recommencer la compétition, surtout les matchs. J’étais moins enthousiaste concernant la montage de Bueren (rires). »

Ce premier weekend d’août doit aussi marquer le début des interclubs, décalés suite au Covid. « Aucune décision n’a encore été communiquée à ce sujet mais, normalement, nous devrions pouvoir jouer. Nous sommes allés mettre un cierge à Banneux pour nous en assurer » rigole Jean-Pierre. « Nous sommes dans les starting blocks, notre capitaine Pierre Lété est remonté comme une pendule. » Et de conclure, sur une note positive: « Je ne doute pas que ce virus finira par partir et que nous pourrons recommencer notre activité favorite. Wait and see…« 

« Ce n’est pas comme si cela m’arrivait si souvent »

Après un exercice mi-figue, mi-raisin, Rémy Voet et Visé entameront la nouvelle saison avec de grosses ambitions. Entretien.

Rémy, quel bilan fais-tu de cette dernière saison ?

Après avoir très bien débuté celle-ci, la suite fut globalement mitigée. Nous ne sommes jamais parvenus à être réguliers dans nos résultats, nous avons constamment soufflé le chaud et le froid et cela a mis en évidence les manquements de l’équipe pour atteindre des objectifs plus élevés. En fait, nous avons eu énormément de difficultés à créer ce collectif indispensable pour viser le top.

Votre quatrième place est-elle une déception ?

Avec ce que nous avons montré, cette quatrième place et notre ratio victoires/défaites sont justifiés. Mais aurions-nous pu la conserver jusqu’à la fin du championnat ? A chaque fois que nous avons rencontré les ténors de la série, nous les avons accrochés – et parfois même vaincus – mais, notre ambition initiale était, il faut bien l’avouer, plus élevée.

La P2A s’est révélée particulièrement attractive et disputée.

C’était une série très relevée, cela a offert de beaux matchs avec beaucoup d’intensité. Plusieurs formations de cette P2 auraient fait milieu de classement en P1 sans problème.

Comment juges-tu tes prestations ?

Je ne suis pas mécontent de ma saison mais j’estime que j’aurais pu apporter davantage à l’équipe. Ce fut toutefois en partie difficile suite à un manque de cohésion et de vision du jeu au sein du groupe mais j’assume aussi ma part de responsabilité dans cet « échec », sans parler d’une blessure à l’épaule qui m’a écarté des terrains près de deux mois. Mais ce sont les aléas d’une saison.

Quels furent les temps forts ?

L’un des évènements marquants fut lorsque nous avons appris que Romain Bruwier ne ferait pas partie du groupe. Il nous aurait apporté énormément. Malgré tout, nous avons effectué des débuts en fanfare (cinq sur cinq) et ce fut vraiment une chouette période. A titre personnel, mon buzzer beater nous offrant la victoire à Sprimont a marqué ma saison, ce n’est pas comme si cela m’arrivait souvent (rires).

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année ?

De toute expérience, il faut pouvoir retirer du positif. Malgré certains résultats décevants, l’équipe est toujours restée soudée sur le terrain et en dehors. L’ambiance générale est restée au beau fixe. En P1 la saison précédente, nous avions perdu notre âme et force est de constater que la grande victoire de cette saison est de l’avoir retrouvée.

Nourris-tu certains regrets ?

En tant que compétiteurs, évidemment, nous aurions dû mieux faire mais nous lamenter de ce que nous nous n’avons pas réussi ne nous fera pas évoluer vers où nous voulons aller. Mon regard est déjà tourné vers cette nouvelle saison qui approche avec une grande motivation et confiance dans les qualités de mes coéquipiers pour réussir une belle saison tous ensemble.