« Un mauvais calcul et un mauvais signal, une balle dans le pied de tout le basket »

Ce week-end, Gilles Dubru et les Porais, à nouveau privés de basket, en avaient gros sur la patate.

Ce week-end, Gilles Dubru, coach de la P2 de Tilff, en avait gros sur la patate. La raison ? Un nouveau match remis pour son équipe qui n’a plus joué depuis sept semaines. « Et aucune de ces rencontres ne fut remise à notre demande » nous précise celui qui s’étaient encore malheureusement lourdement blessé en début de saison. « En début de championnat, nous avons joué presque tous nos matchs à six ou sept à cause des blessures mais, malheureusement, il vaut mieux avoir le Covid qu’une entorse. »

Avec autant de matchs reportés, la fin de saison risque d’être particulièrement chargée. « On va nous imposer des dates et nous ne serons jamais au complet non plus car les joueurs n’ont pas bloqué toutes les dates de l’année pour le basket et à raison » peste l’ancien coach de Prayon. « Les gars ont aussi droit à d’autres hobbies quand on programme des matchs à l’avance. Je peux comprendre les équipes décimées ou les risques de contamination de l’adversaire. Mais il faut pouvoir prouver les tests positifs. »

Outre le Covid, l’absence du public semble jouer un rôle dans certaines remises. « Je ne comprends pas non plus les clubs de P2 qui remettent les matchs pour l’absence de rentrées financières… Quatre personnes en moins dans les gradins ne plombent pas une trésorerie. Et vu le nombre de matchs à reprogrammer, nous jouerons en semaine » continue Gilles. « Il y aura donc moins de public – si celui-ci est autorisé à revenir – et les joueurs dépenseront moins à la cafétaria. Et que dire quand c’est une cafétaria indépendante… C’est un mauvais calcul et un mauvais signal. Il ne faudra pas se plaindre si le gouvernement décide de stopper à nouveau les sports en intérieur. C’est tirer une balle dans le pied de tout le basket ! »

Une vraie inquiétude et une franche frustration que ne cache pas Gilles. « Avec les contaminations qui sont hallucinantes, j’ai peur que nous ne jouions pas beaucoup en janvier. Chacun son opinion mais je crains que trop de personnes n’aient pensé qu’à leur club ou leur équipe au lieu de penser plus grand » ajoute-t-il. « Sans compter que chaque semaine, nous préparons deux fois le match du week-end pour apprendre le vendredi que nous ne jouerons pas. C’est frustrant parce que nous essayons de bien faire les choses en fonction de l’adversaire… Tout ce travail pour rien. »

Les Porais croisent désormais les doigts pour pouvoir affronter Comblain – qui sort d’une prestation convaincante contre Hannut – samedi prochain.