« Je connais mes qualités mais également mes faiblesses »

Après avoir baroudé avec succès en Belgique, en Angleterre, à Malte et Allemagne, Gael Hulsen a repris son baluchon en direction de l’Italie où il défend avec brio les couleurs de Termoli. Entretien avec un chic type.

Gael, comment as-tu atteri en Italie ?

La saison passée fut annulée à cause du Covid et j’ai eu trente ans. Je voulais un nouveau challenge et changer d’air même si la Regionalliga A allemande est d’un très bon niveau et très professionnelle pour une quatrième division. Mais j’y ai déjà disputé six saisons et été trois fois champion. J’aspirais à un challenge complètement différent.

Qui aurais-pu être à Liège Basket en D1 belge ?

J’ai contacté Lionel Bosco et je lui ai fait part de mon intérêt de jouer pour lui et avec mon meilleur ami Ioann Iarochevitch mais son choix s’est porté sur d’autres joueurs. J’ai beaucoup d’estime pour Lionel que je connais en tant que joueur et j’espère qu’il est satisfait des gars qu’il a choisis.

Du coup, tu as continué à chercher un club.

Exact et je fus contacté par le coach de Termoli, Mike Del Vecchio Nous avons échangé plusieurs emails et appels téléphoniques. Il appréciait mon style de jeu et voulait travailler avec moi. Il m’a également présenté le projet de ce nouveau club de C-Gold et j’ai vraiment apprécié les échanges que nous avons eus. En quelques jours, nous avons trouvé un arrangement et j’ai signé pour Air Basket Termoli.

Comment est ta vie et ton quotidien sur place ?

Termoli est une petit ville côtière faisant face à la Croatie. Et il y fait beaucoup plus chaud que chez nous. Je ne passerai pas des heures à la plage mais lorsqu’il fait bon, j’aime encore mettre mes jambes dans l’eau pour m’aider à récupérer des entrainements et des matchs. Ici, les dirigeants sont très gentils et nous traitent vraiment bien. Ils ont réussi à faire d’un groupe de douze gars qui ne se connaissaient pas une véritable famille. Notre Président Manrico Pitardi nous invite souvent à manger tous ensemble pour créer cette cohésion. C’est un gars vraiment génial et au grand coeur, il est toujours là pour nous. Notre Directeur Sportif Tony Miletu nous a offert une visite en bateau des îles lors de la pré-saison comme team building: une merveilleuse visite que nous n’oublierons jamais. Ils prennent vraiment bien soin de nous.

Et du côté sportif ?

Nous avons eu une très grosse préparation pendant la pré-saison et maintenant que le championnat a commencé, nous avons deux séances de musculations, deux entrainements individuels et quatre entrainements collectifs par semaine ainsi que notre match le week-end. C’est le même rythme que en Regionalliga A Allemande.

Comment est le basket pratiqué en Italie par rapport à ceux que tu as connu en Belgique, en Angleterre, en Allemagne ou à Malte ?

Le niveau de la C-Golden est bon. Le basket y est très physique avec de très grands intérieurs, souvent étrangers Européens car il n’y a pas d’Américains ici. Notre poste cinq mesure 2,10 mètres et presque toutes les équipes possèdent un intérieur se rapprochant de cette taille ou la dépassant. Les équipes sont complétées par un Européen, je suis ce joueur dans notre structure. Seulement deux étrangers non-formés en Italie sont autorisés par équipe. Les trois-quarts de notre équipe sont basketteurs à plein temps, pour certaines autres formations c’est l’intégralité des joueurs. Il est difficile de comparer le niveau belge car il n’y a pas d’autres ligues professionnelles que la D1 belge et elle reste supérieure à la C-Gold. Mais c’est déjà arrivé que certaines D1 belges perdent contre des D2 donc je ne peux pas affirmer que nous n’y aurions pas notre place également.

Quels sont tes objectifs personnels et collectifs pour ce nouveau challenge ?

Mes objectifs personnels sont de jouer au maximum de ma forme et de tout donner pour mon club comme je l’ai toujours fait pour chacun des clubs dont j’ai défendu les couleurs. Je suis un joueur complet sans jamais avoir été un top scoreur mais je reste un excellent défenseur et un gars très altruiste. Je suis arrivé à un âge où je connais mes qualités et j’essaie de les exploiter au mieux. Je connais également mes faiblesses et j’essaie d’être en situation de ne pas avoir à tenter ce que je maitrise moins. J’espère arriver à atteindre les Playoffs avec mon équipe et répondre positivement aux attentes de mon club qui évolue pour la première saison à ce niveau.

Et enfin, qu’est-ce qui t’a le plus charmé depuis ton arrivée dans la Botte ?

Il y a énormement de choses que j’adore à Termoli, c’est donc difficile de choisir. Mais si j’y suis obligé, alors c’est le rapport que j’ai avec mes dirigeants. Je me sens vraiment apprécié ici par et je rends bien cela sur le terrain.

Crédit photo: Air Termoli