« Reconnaissante d’avoir pu faire partie de cette merveilleuse aventure »

Un « un match somptueux, appartenant déjà aux plus beaux de l’histoire des JO », une « nouvelle remarquable performance » d’Emma Meesseman, une terrible désillusion et la retraite d’Ann Wauters: ce quart de finale perdu dans les dernières secondes contre le Japon par le plus petits des écarts restera gravé dans la mémoire collective. De quoi nourrir une profonde envie de briller à Paris en 2024 ?

« Quand tu es si proche, ça fait encore plus mal » a confié Jana Raman à Sporza dans des propos rapportés par Basket 360. « Nous nous sommes toutes battues pour cela. Un point de différence, ça fait vraiment mal. Nous savions que ça allait être difficile et le Japon a réussi les tirs au bon moment. »

Qualifiées pour les quarts de finale, leur objectif initial, les Belgian Cats rêvaient de s’inviter dans le dernier carré de la compétition pour s’offrir la chance de briguer une médaille. Malheureusement, les Japonaise, plus adroites et meilleures dans la gestion du « crunch time », ont douché les espoirs belges.

Pourtant, les cadres ont répondu présentes. Julie Allemand (11 points et 8 assists) a réussi quelques actions d’éclat tout en dirigeant de main de maître l’attaque belge et en faisant preuve d’une belle agressivité défensive. Kim Mestdagh (24 points, 7 rebonds et 5 assists), après un début de tournoi en demi-teinte, avait retrouvé son adresse. Et Emma Meesseman fut fidèle à elle-même: exceptionnelle ! La leader de la sélection belge a de nouveau réussi une prestation de haut vol avec 25 points, 11 rebonds, 6 assists, 3 steals et 3 contres pour 39 d’évaluation. Si la Belgique avait été en demi-finale, l’ancienne MVP des Finals WNBA avec les Mystics aurait plus que certainement été élue meilleure joueuse du tournoi. « Elle a réalisé une nouvelle remarquable performance » soulignait la FIBA.

Hélas, en basket encore plus que dans d’autres sports, la victoire se joue très souvent sur de petits détails et ceux-ci furent en faveur des Nippones, pour la plus grande tristesse de nos valeureuses compatriotes, en larmes au coup de sifflet final et véritablement inconsolables. Ce quart de finale était aussi le dernier match d’Ann Wauters qui a confirmé sa retraite après une longue et fantastique carrière. « Malheureusement, aujourd’hui, ce n’était vraiment pas un adversaire de mettre Ann sur le terrain. J’avais espéré trouver un match pour elle au cours du tournoi, contre l’Espagne ou la France. C’est dommage que je n’aie pas pu lui faire un plus beau adieu, parce qu’elle le mérite » a assuré Philip Mestdagh à Sporza dans des propos rapportés par Basket 360. « Cela fait mal. Nous étions ici pour être dans le top 8, on l’a fait, mais on voulait aller plus loin. Cela fait très mal. C’est beaucoup d’émotions. Ici pour moi, ça s’arrête. J’aurais voulu que cela s’arrête d’une autre manière, mais l’aventure a été fantastique, surtout d’avoir encore pu participer aux Jeux Olympiques. J’en suis très reconnaissante » a confié à différents médias la principale intéressée qui a tant fait pour le basket belge et qui va enfin pouvoir reposer et soigner ses articulations meurtries. « Nous rentrons à la maison avec beaucoup de beaux souvenirs. Peut-être que le conte de fées ne se termine pas comme nous l’espérions, mais c’est quand même une belle réussite. Je suis très fière de cette équipe, qui m’a fait vivre beaucoup de beaux moments. J’espérais avoir un peu plus d’opportunités de jouer, mais je suis reconnaissante d’avoir pu faire partie de cette merveilleuse aventure.”

Les Belges pourront se consoler en ayant pris part à « un match somptueux, appartenant déjà aux plus beaux de l’histoire des JO », selon la FIBA, mais cela ne suffira pas à panser les plaies de telles compétitrices persuadées que l’exploit de ramener une médaille en Belgique était à portée de main. Après une logique période nécessaire pour digérer cette déception, les Cats vont se tourner vers l’avenir, rempli de nouveaux défis et qui pourrait encore réserver de jolies surprises. Car malgré la terrible désillusion que constitue cette élimination face à l’atypique équipe nipponne, il convient de ne surtout pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les Belgian Cats ont brillamment placé la Belgique sur l’échiquier mondial du basket féminin et possède encore des pièces maitresses pour réussir de fabuleux résultats à la prochaine Coupe du Monde et au prochain Euro. Avant de décrocher une médaille à Paris en 2024 ? C’est tout ce qu’on espère…

Crédit photo: Belgian Cats