« Peut-être bon que l’hégémonie soit rompue »

Ce vendredi, Ostende se rendra à Alost. Ce duel entre Côtiers et Okapis n’a plus la même saveur qu’auparavant tant les Ostendais semblent à des années lumières de leurs concurrents.

S’il y a bien un Belge qui a réussi sa carrière de joueur et son après-carrière, c’est plus que vraisemblablement Thomas Van Den Spiegel. L’ancien pivot des Belgian Lions est passé par des clubs mythiques comme le Real Madrid, la Fortitudo Bologne, le CSK Moscou, la Virtus Roma ou encore Milan. Dans sa besace, deux Euroligue et des titres aussi bien en Russie qu’en Belgique, avec Ostende. Désormais CEO de Flanders Classic, le grand Thomas s’illustre aussi bien dans sa deuxième carrière que dans la première et a récemment été réélu à la présidence de l’ULEB, qu’il occupe depuis 2016. « Je me réjouis de les représenter tous à nouveau au cours des quatre prochaines années. Il est important que nous maintenions l’élan actuel et le sentiment d’unité entre tous les membres que nous avons créé au cours de mon premier mandat. Cela a conduit, entre autres, à la plainte que nous avons récemment déposée fin septembre auprès de la Commission européenne contre l’Euroligue. En plus de protéger le modèle sportif européen, il est essentiel que nous, en tant que ligues nationales, nous défendions et protégions le basketball national. En outre, je veux continuer à m’appuyer sur l’amélioration des relations internationales qui a permis à l’ULEB de participer plus activement aux discussions à différents niveaux » avait remercié l’ancien Joueur belge de l’année dans un communiqué peu après sa réélection.

Ayant réussi le défi d’organiser un passionnant Tour des Flandres malgré le contexte sanitaire, Thomas Van Den Spiegel demeure un spectateur attentif du basket belge. A Sporza, l’ancien Côtier s’est livré à une analyse intéressante de son ancien club. Pour Van Den Spiegel, le succès d’Ostende est indissociable de Dario Gjergja, un « entraineur incroyablement bon » qui offre « un rôle très spécifique » à chacun de ses joueurs. Grâce au sélectionneur des Belgian Lions et à des résultats probants, les Ostendais se sont bâtis une réputation en Europe et cela leur permet d’attirer de bons joueurs. Ceux-ci « savent qu’une année à Ostende ne peut pas leur faire de mal » ajoute le géant belge qui met également la stabilité du club en avant avec la présence, notamment, de Djordjevic, Gillet et Mwema.

Cette saison, les Côtiers sont en course pour décrocher la « Decima », soit un dixième titre consécutif ! Une domination domestique qui peut lasser, comme le reconnait Van Den Spiegel. « Pour le basket belge, il serait peut-être bon que l’hégémonie soit rompue » reconnait le double vainqueur de l’Euroleague. Les quatre revers consécutifs des Giants contre Ostende ne signifient pas que le titre est déjà acquis pour les Ostendais mais, à coup sûr, ceux-ci ne seront pas faciles à déloger de leur trône.

Crédit photo: BC Ostende