« Il ne m’a pas fallu 10 minutes pour me sentir comme à la maison »

A Saint-Michel, Virgile Materne (19 points) et Hannut ont empoché une seconde victoire de rang, 72-88. Liège & Basketball vous emmène à la découverte du nouveau meneur des Hesbignons. Entretien fleuve avec un basketteur qui sait ce qu’avoir la main chaude veut dire.

Virgile, tu as vingt-ans. Que fais-tu dans la vie?

Je poursuis des études en informatique de gestion et, quand j’ai un peu de temps libre, je travaille aussi dans un magasin bio.

Peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé le basket à l’âge de cinq ans à Waremme. Je suis ensuite parti avec des amis rejoindre le club d’Haneffe où je suis resté jusqu’à mes seize ans. Après une année passée à la Vaillante Jupille en cadets et P3, j’ai rejoint le club d’Alleur. Les All Blacks étaient en P2 et avaient pour intentions de remonter en P1. Nous y sommes parvenus dès la première année. Je suis encore resté deux saisons au sein de matricule 1466 avant de prendre cet été la direction d’Hannut.

Pourquoir avoir décidé de rejoindre les Hesbignons?

Cela faisait deux ans que je jouais contre Hannut et j’ai toujours trouvé que c’était une superbe équipe qui mixait très bien expérience, jeunesse et talent. De plus, je m’étais déjà entrainé avec les Hesbignons et il ne m’a même pas fallu dix minutes pour me sentir comme à la maison. C’est un club particulièrement convivial et cela m’a tout de suite plu.

Que penses-tu de votre début de saison?

Nous ne nous sommes pas trop mal débrouillés en Coupe AWBB, même si nous avons rencontré de grosses équipes. Par contre, c’est dommage que nous ayons perdu notre première rencontre de championnat. Je pense toutefois que cela nous a tous permis de nous « réveiller » et de vraiment prendre conscience que le championnat avait commencé.

« Je peux avoir la main chaude »

A titre personnel, es-tu satisfait de tes premiers pas sous la houlette de David Beck?

Je pense avoir presté un début de saison correct avec mon équipe. J’ai essayé d’apporter le plus que je pouvais. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre et d’erreurs à corriger dans mon jeu mais je suis persuadé que le reste de la saison se passera très bien.

Justement, quel type de joueur es-tu?

En tant que meneur, j’aime vraiment bien mettre mes coéquipiers en avant et les gaver de ballons lorsqu’ils sont en position de shoot. Néanmoins, je sais que, de temps en temps, je peux avoir la main chaude. Lorsque c’est le cas, je n’hésite pas. Après une victoire, je peux très bien avoir 20 points au compteur ou zéro.

As-tu des modèles qui t’inspirent?

Je n’ai pas vraiment de modèle. Comme tous les sportifs, je suis un peu tous les sports, dont la NBA. Il y a des joueurs que j’aimé énormément mais je ne les vois pas comme des modèles. J’ai toujours voulu faire un sport que j’apprécie et dans lequel il y a de la compétition. J’ai eu la chance de le trouver aussi jeune.

« Plus à l’aise avec des coéquipiers qui savent me conseiller »

D’ailleurs, qu’apprécies-tu tout particulièrement dans le basket?

J’apprécie énormément l’esprit d’équipe. J’ai toujours été plus à l’aise entouré de coéquipiers qui savent me conseiller ou me remonter le moral quand un match ne tourne pas bien. Il y a aussi la troisième mi-temps, mais je ne crois pas que j’ai besoin de le souligner (rires).

As-tu d’autres passions?

Je n’ai pas vraiment une autre passion sportive mais j’aime beaucoup voyager en compagnie de ma copine. Que cela soit pour de longs voyages, des vacances ou des city-trips, nous saisissons la moindre occasion pour en profiter!

Tu as régulièrement fait des étincelles en P1. Que penses-tu du niveau de jeu pratiqué au sein de notre élite provinciale?

Cela va faire maintenant trois ans que j’évolue en première provinciale et le niveau y est vraiment très élevé. Il y a toujours des équipes qui se retrouvent plus souvent dans le top du classement mais toutes les équipes disputent leurs rencontres pour les gagner, peu importe les adversaires en face. C’est pour cela qu’il y a pas mal d’ « exploits » en P1.

Alors que le championnat n’a démarré que depuis trois semaines, jetons un petit coup d’oeil dans le rétroviseur. Quels sont tes meilleurs souvenirs de basketteur?

Mon meilleur souvenir, pour le moment, reste la montée de P1 en P2 avec Alleur lors de ma première année au club. Nous étions une toute nouvelle équipe, avec un nouveau coach (ndlr:Maurice Notelaers), et nous avons tous réussi à nous trouver en très peu de temps. De plus, nous avions terminé à la deuxième place de notre série et avions dû disputer un match de barrage pour décrocher la montée. Une rencontre qui se jouait à Haneffe contre l’Etoile Jupille. La salle était bondée, nous n’étions pas du tout les favoris mais nous avions réussi à arracher notre ticket pour l’élite provinciale. Bien entendu, nous avions fêté cela comme il le fallait (rires)!