« Des mensonges, des mensonges, rien que des mensonges »

Horace Grant en a gros sur la patate et en veut considérablement à Michael Jordan.

Avec les Bulls, Horace Grant a conquis trois titres avant de prendre la direction d’Orlando. Un départ jugé nécessaire tant le doute planait sur l’intérieur, considéré par certains membres des Bulls comme la taupe qui avait refilé des infos à Sam Smith pour son livre choc « The Jordan Rules ».

« Ce sont des mensonges, des mensonges, rien que des mensonges », insiste-t-il pour ESPN. « Si Jordan a un souci avec moi, réglons ça comme des hommes. Parlons-en. Mais il a fait ses déclarations mensongères sur la source de ce livre. Sam Smith et moi, on a toujours été ami, on l’est encore. Mais le vestiaire est un sanctuaire et je n’ai jamais rien dit de personnel. Smith était un journaliste d’investigation. Il a assuré avoir deux sources pour écrire son ouvrage. Pourquoi Jordan me vise-t-il ? C’est de la rancune, c’est uniquement ça. »

Un côté rancunier qui ne plait pas à l’ancien joueur du Magic. « Ce soi-disant documentaire le prouve. Quand tu dis quelque chose sur lui, il te tue. Il a été ami avec Charles Barkley pendant 20 ou 30 ans, et ce dernier a dit une chose sur le management de Jordan avec les Bobcats/Hornets et ils ne se parlent plus. L’idée, c’est donc de voir qu’il dit que je suis une balance, mais 35 ans après son année rookie, il parle d’une chambre d’hôtel où ses coéquipiers étaient entourés de femmes, de weed et de cocaïne. Pourquoi remettre ça sur la table ? Si on dit que je suis balance, alors là, c’est la même chose » ajoute Horace.

Grant n’a pas non plus apprécié le documentaire diffusé par Netflix. « Nous, les coéquipiers, on sait qu’à 90 %, ce sont des conneries. Ce n’était pas vrai. Pour une raison simple : quand Jordan disait certaines choses, ses coéquipiers répondaient. Mais tout ceci a été coupé du documentaire – si on appelle ça comme ça. Jordan pensait pouvoir me dominer, mais c’était une erreur. Dès qu’il s’en prenait à moi, j’avais du répondant. Mais pour Will Perdue, Steve Kerr ou le jeune Scott Burrell, ça faisait mal au cœur de voir ça. Je comprends qu’il faut pousser les joueurs, les élever, mais on peut éviter les coups de poing » affirme-t-il. « Je n’ai jamais vu un lieutenant aussi prestigieux que Pippen être aussi mal dépeint. On a parlé de sa migraine contre les Pistons, du shoot contre les Knicks avec Toni Kukoc, de son contrat où Jordan le trouve ‘égoïste’. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Pippen a joué le Game 6 des Finals 1998 en pouvant à peine marcher… Donc pourquoi revenir sur les 1.8 seconde contre les Knicks ? Jordan n’était même pas dans l’équipe. Qu’est-ce que ça fait là ? On s’est bien débrouillé cette saison 1993-1994 collectivement. » Et de conclure: « Quand ce soi-disant documentaire concerne une seule personne, qui a le dernier mot sur ce qui sera diffusé, ce n’est pas un documentaire. C’est son histoire sur cette dernière danse. Beaucoup de choses ont été coupées.«