José, Niels et Oli, vu par Tony

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Dans cette chronique focus sur des super joueurs Liégeois actuels et d’antan.

Dans son bouquin « Tussen wal et bal » (Entre rivage et balle), Tony Van den Bosch ne s’attarde guère sur les équipes wallonnes. En revanche, trois joueurs liégeois ne l’ont pas laissé indifférent. Voici les principaux extraits qui leur sont consacrés…

« Qui ne se souvient pas de son baptême du feu en équipe première ? Pour ma part, c’est comme si c’était hier. Nous jouions contre Liège Perron. Ce dimanche-là, il pleuvait sur le « Vismark » (marché aux poissons). Tout tournait bien à ce moment pour Zaziko qui faisait partie du trio de tête en D3. C’était très serré avec des Liégeois alignant les frères Wuidar et José Soumagne. Ce géant roux nous en avait fait voir de toutes les couleurs avant le repos et comptait déjà 15 points à son compteur. A la reprise, Louis Van Roosebroeck, notre pivot, se trouvait en problème de fautes. Notre coach me demandait subitement de le remplacer en « fermant la main gauche » de Soumagne. Je montais au jeu avec le trouillomètre à zéro. Seul Jef Claes, qui me connaissait, avait confiance. A ce moment, mon père s’écriait en pantois anversois : « Empêche ce gros lard de faire encore la loi, t’en es capable ! ». Il n’a plus rien marqué et nous l’avons emporté 77-72. J’étais sur un nuage. » (Saison 72/73)

« Comme recruteur, j’avais moins de contacts avec les pros. Mais, j’ai néanmoins connu des moments exceptionnels. J’ai ainsi donné des entraînements spécialisés à Niels Marnegrave et à Yannick Désiron (photo). C’était bien entendu en totale collaboration avec le coach Van Meerbeeck. J’estime que Niels a toujours été un joueur très jovial. Sa manière d’évoluer n’est peut-être pas la plus spectaculaire, mais il est capable de remarquablement organiser une équipe. Grâce à son caractère enjoué, il transmet du positif à ses partenaires. Nous avions énormément travaillé son tir à trois points. Quand à un match, il a enfilé une « bombe » au buzzer, il m’a de suite regardé. C’est un moment que je ne peux pas oublier. » (Saison 12/13)

« Cette saison-là, j’ai appris à mieux connaitre Olivier Troisfontaines. J’ai demandé au comité s’il restait encore un peu d’argent pour engager un joueur supplémentaire ? Oli terminait sa revalidation après une grave blessure au genou et voulait relancer sa carrière. Pour y parvenir, il se contentait de 500 euros par mois et d’une voiture du club. Le trésorier n’en est toujours pas revenu. Olivier a toujours apprécié son passage chez les Bears qui lui a ouvert de nouveaux horizons. Aujourd’hui, je peux vous assurer qu’il gagne beaucoup plus qu’à Louvain. » (Saison 15/16)

Le Beau Tony évoque encore Yvan Slangen et Alain Delsemme, mais en des termes beaucoup moins élogieux…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Leuven Bears