Et Malines marque contre son camp…

Les Carnets du basketteur saison 4 ! C’est parti pour une histoire belge, une fois.

Nous sommes le jeudi 1er février 1968 et le Racing Malines (voir mardi passé) reçoit le Maccabi Tel-Aviv en coupe d’Europe. Une semaine auparavant, les Israéliens l’ont emporté 78-62. Bref, les riverains de la Dyle doivent résorber un retard de 16 unités. A une poignée de secondes du terme, les Anversois mènent 74-72 et s’acheminent vers une inexorable élimination. Après un temps mort, stupéfaction générale à la « Groentehal » (sur laquelle je reviendrai) quand un Racingman s’en va marquer volontairement dans son propre panier. Explication : les « Vert et Blanc » espéraient ainsi porter la marque à 74 partout tout en misant sur un incroyable retournement de situation dans la prolongation. On s’en doute, le Maccabi proteste avant de porter plainte à la FIBA qui lui donne raison et inflige un score de forfait (0-20) aux troupes de Charlie Van Heester qui n’est pas le dernier des finauds…

Il faut préciser qu’il dispose d’une bande de joyeux roublards avec les Steveniers, Loridon, Dierckx, Hillen et autre Van Kerrsschaever. Quant à la paire UB, elle est composée de Bustion et de Clark (photo) qui décèdera prématurément après avoir tenu plusieurs boutiques à… Paris. Sur le cliché ci-dessus, vous le voyez en action, le 22 février 68, face à un Spartak Brno s’inclinant 88-79. Pour info, les Tchécoslovaques – comme on disait à l’époque – s’appuyaient principalement sur Pistelak (futur Malinois de 69 à 71) ainsi que sur Konvicka signant à l’été ’69 au… Standard de Liège.

Comme promis, retour à la « Groentehal » du cru qui était un immense édifice accueillant en priorité le plus grand marché couvert aux légumes de Belgique. Et ce, grâce à sa parfaite localisation entre des métropoles comme Anvers et Bruxelles. Mais, ce n’est pas tout car l’imposant bâtiment abritait encore un terrain de hockey, un autre de handball (pour le club du Welta) et deux de basket. En cause, la rivalité exacerbée entre le Racing et Pitzemburg refusant d’évoluer sur une aire de jeu commune. C’est d’ailleurs à la fin de cette même saison 67/68 que les basketteurs quittaient la « Groentehal » d’un autre temps pour le « Winketkaai » piquant neuf où les deux cercles ennemis acceptaient enfin de se partager l’unique parquet. Mais, avec des buvettes… séparées. Faut pas exagérer !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Racing Mechelen