« L’approche entre la Belgique et la France est totalement différente »

Contrairement au Ronde disputé dimanche dernier, L’Enfer du Nord a été reporté, laissant les passionnés de la Petite Reine amers et désœuvrés pour ce deuxième dimanche d’avril.

S’il y a bien un Belge qui a réussi sa carrière de joueur et son après-carrière, c’est plus que vraisemblablement Thomas Van Den Spiegel. L’ancien pivot des Belgian Lions est passé par des clubs mythiques comme le Real Madrid, la Fortitudo Bologne, le CSK Moscou, la Virtus Roma ou encore Milan. Dans sa besace, deux Euroligue et des titres aussi bien en Russie qu’en Belgique, avec Ostende. Désormais CEO de Flanders Classic, le grand Thomas s’illustre aussi bien dans sa deuxième carrière que dans la première et a récemment été réélu à la présidence de l’ULEB, qu’il occupe depuis 2016. 

L’ancien pivot international a réussi à organiser dimanche dernier un second Tour des Flandres à huis clos. Une option que les organisateurs de Paris-Roubaix n’ont pu choisir, la mythique course pavée étant reportée au mois d’octobre. « L’approche entre la Belgique et la France est totalement différente. Dès juin 2020, nous avons entamé des discussions avec les autorités autour des courses sans public. Ça fait donc des mois ! On discute quasi quotidiennement entre toutes les parties concernées par nos organisations, en interne et en externe. C’est un processus qui fonctionne très bien. En France, c’est un peu différent. La distance entre les responsables politiques et les organisateurs d’évènements sportifs est plus grande et ça n’aide pas. Mais malgré ça, même en cette période de pandémie, il devait être possible d’organiser l’Enfer du Nord ! On sait que 80% des spectateurs le long des secteurs pavés sont des Belges. Et les Belges ne peuvent pas quitter leur territoire pour le moment. Ils ne se déplaceront donc pas, ce jour-là, de l’autre côté de la frontière. J’ai bien conscience que les hôpitaux sont pleins dans le Nord de la France et que les autorités ont peur de voir les urgences saturées à cause de coureurs blessés en tombant sur les pavés. Mais ASO l’a bien dit, en moyenne, chaque année, deux participants à Paris-Roubaix seulement sont emmenés à l’hôpital… Mais voilà, on doit aussi comprendre que, dans de pareilles circonstances, des décisions doivent être prises. Le fait qu’on ait déjà trouvé une nouvelle date est positif. Qui plus est, une semaine après les Championnats du Monde en Flandre, ce qui devrait donner une chouette séquence de cyclisme. «  déclarait Thomas Van De Spiegel dans un excellent entretien accordé à la RTBF.