Nez-à-nez face au Raidillon

Les Carnets du basketteur, saison 2! Avec, cette fois, une chronique qui met en lumière les liens entre monde du basketball et sports moteurs.

Peut-être l’avez-vous vu ou lu, Tony Parker était partie prenante aux 24 Heures du Mans de la semaine passée ? Le patron de l’ASVEL y soutenait un équipage qui a tout de même terminé dans le top 10 de l’épreuve mancelle. D’où l’opportunité de revenir sur quelques souvenirs liés aux sports moteurs…

Il y a pas mal d’années maintenant, Eric Somme eut l’idée de présenter « ses » Spirou au Karting des Fagnes, à Mariembourg. D’emblée, nous étions invités à tester ces drôles de machines. Pour ce faire, nous devions enfiler des combinaisons en « toile de parachute ». Parfait, si ce n’est qu’au moment d’enfourcher les engins, un de nos confrères (bruxellois) un zeste trop enveloppé la craque de partout. Fou rire général garanti…

On passe alors au rallye. Comme tout bon Bobelin, j’ai longtemps suivi de près les Boucles de Spa, ex-Routes Blanches. Lors d’une édition particulièrement hivernale, je suis chargé de sa couverture par Nostalgie. Peu avant l’évènement, la radio m’informe que je partagerai le micro avec une consœur namuroise établie en Cité ardente. C’est sans doute l’unique fois de sa carrière que… Dominique Demoulin – celle-là même qui intervient sur RTL Tvi au sujet des grandes affaires judiciaires – a été confrontée à une manifestation sportive. Je me dois d’ajouter que tout s’était très bien passé avec l’épouse de Pierre Kroll.

Non content d’avoir coaché feue l’équipe locale, j’ai été souvent présent au circuit de Francorchamps. Ayant d’excellentes relations avec Luc Willems, l’attaché de presse de l’époque, j’ai ainsi disposé deux saisons de suite d’un badge « all access ». Celui-ci me permettait, entre autres, de pouvoir me garer en permanence au paddock ainsi que d’accéder aussi quotidiennement que gratuitement au restaurant situé à une « Villa » aujourd’hui disparue. Comme ces petits « avantages », d’ailleurs…

C’est à ce moment que je suis invité à conférence de presse tenue par les responsables des « Ferrari Days ». A l’issue de celle-ci, des pilotes renommés nous proposent de nous installer sur le baquet droit. Après un tour de chauffe, mon chauffeur accélère subitement le mouvement. M’accrochant où je peux, je parviens néanmoins à lui demander quelle est notre vitesse de croisière ? « Il n’y a pas de compteur kilométrique », me répond-il, sourire en coin, « mais, vu le compte tours, on rouler entre 250 et 300 km/h ». 1ère chocotte ! Mais, il est écrit que je ne suis pas au bout de mes émotions. Il range alors le bolide au stand et se tourne en ma direction : « Voilà, maintenant, on change de sièges et c’est vous qui prenez le volant. » 2e chocotte ! Et c’est parti… le pied droit plus que léger. Impossible de faire autrement quand vous vous trouvez nez-à-nez avec ce véritable mur qu’est le Raidillon. Je m’aguerris cependant au fil du tracé ardennais et interroge mon « co-pilote » sur la valeur marchande de ce mastodonte italien impressionnant de puissance ? « En réalité, c’est un modèle de compétition qui n’est dès lors pas commercialisé. Son prix est donc inestimable. » 3e…